Trois Casques bleus du Sri-Lanka ont été blessés par balles mercredi par des inconnus dans la banlieue de Port-au-Prince, secouée depuis le début de la semaine par des émeutes de la faim, a appris jeudi l'AFP de sources onusiennes.
Les trois soldats, membres de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) ont été blessés dans le quartier de Carrefour, au sud de la capitale.
"Les militaires ont essuyé des tirs alors qu'ils étaient en patrouille. Ils n'ont pas riposté aux tirs et n'ont pas pu identifier leurs agresseurs", a indiqué la porte-parole de la Minustah, Sophie Boutaud de la Combe.
La vie des Casques bleus n'est pas en danger, selon l'ONU.
Depuis le début des émeutes de la faim en Haïti, plusieurs installations de l'ONU ont été saccagées en Haïti. Au moins cinq véhicules de la mission ont été incendiés par des Haïtiens en colère.
Lors de manifestations, des jeunes ont lancé des pierres contre les soldats et policiers de la Minustah qui ripostent avec des gaz lacrymogènes et des armes non mortelles, a-t-on précisé de source onusienne.
Les corps de trois hommes tués par balles en Haïti ont été retrouvés jeudi dans le quartier du Bel-Air, proche du centre-ville de Port-au-Prince, secoué par des émeutes de la faim en début de semaine, a-t-on appris de sources onusienne et policière. Les trois cadavres ont été découverts jeudi par des riverains. "Il s'agit de trois hommes retrouvés morts, les mains attachées dans le dos et à moitié nus", selon la source onusienne parlant sous couvert d'anonymat. "Nous avons vu deux corps à la télévision et des témoins disent qu'il ne s'agirait pas de personnes vivant au Bel-Air", a indiqué pour sa part à l'AFP le porte-parole de la police haïtienne, Frantz Lerebours. Les cadavres auraient été déposés depuis deux jours et il ne semble pas qu'il s'agisse de personnes qui participaient aux manifestations contre la cherté de la vie, selon le porte-parole. Depuis une semaine, les émeutes de la faim ont fait cinq morts par balles et une soixantaine de blessés, dont 30 par balles, selon un bilan non officiel.
Jacques Edouard Alexis, si il n’offre pas sa démission court le risque d’avoir un vote de non confiance du sénat qui, une fois encore l’a convoqué pour le Samedi 12 Avril à une séance d’interpellation au sénat de la R´depublique. La demande a été adressé au Président du sénat avec ordre de la transmettre et confirmé par l’un des 16 sénateurs réclamant le départ de Monsieur Alexis. Ces S enateurs sont les suivants : Youri Latortue et François Fouchard Bergromme (Artibonite, Latibonit An Aksyon) ; Roudy Hérivaux et Evelyne Chéron (Ouest, Fanmi Lavalas) ; Riché Andris (Grande-Anse, OPL) ; Mélius Hyppolite (Nord-Ouest, OPL) ; Joseph Pierre Louis (Nippes, OPL) ; Ricard Pierre (Sud-Est, OPL) ; Edmonde Supplice Beauzile (Centre, Fusion) ; Joazil Rodolphe (Nord-Est, PONT) ; Michel Clérié (Grande-Anse, Fusion) ; Judnel Jean (Nord-Est, Fusion) ; Gabriel Fortuné et Fritz Carlos Lebon (Sud, UNION) ; Eddy Bastien (Nord-Ouest, ALLIANCE).
Il s’agit des représentants de la Fusion des sociaux-démocrates , du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), du Conseil National des partis politiques, de Latibont an Action (LAA), du Mochrena etqui rejoignent ainsi plusieurs parlementaires ont souhsouhaitant eux aussi que le premier ministre démissionne afin de favoriser une issue à la crise.
En tête de ces parlementaires se trouve Le chef de file de LAA, Youri Latortue, qui affirme que le sénat doit se réunir dans le meilleur delai afin de fixer sa position face aux manifestations enregistrées dans le pays.
Le chef de file du bloc OPL à la chambre basse, Acluche Louis Jeune, a réclamé la démission du premier ministre et de tous les ministres qui selon lui ont échoué. Pour sa part, le chef de file du bloc des parlementaires de l’Alliance, Jean David Geneste, a demandé la démission du ministre Maguy Durcé, représentant l’Alliance au sein du gouvernement.
Le conseil National des partis politiques, qui regroupe une trentaine de partis, réclame le départ du gouvernement et la formation d’un gouvernement de coalition nationale.
Plusieurs députés interpellateurs sont intervenus dans les medias pour faire valoir leurs points de vue rejeté lors de la séance d’interpellation du 28 février. " Jacques Edouard Alexis a menti à la population qui ne lui fait plus confiance", a lancé le député Fritz Gerald Bourjolly ( Fusion).
Par ailleurs, le président du sénat, Kelly Bastien, qui avait participé à une rencontre avec le chef de l’état lundi dernier affirme qu’il y a 4 options pour changer de gouvernement. " La démission du premier ministre, une déclaration publique du chef de l’état réclament la démission du premier ministre, le départ des partis membres du gouvernement ou un vote de censure du parlement peuvent conduire à un changement de gouvernement ", ajoute t-il. " Le parlement peut assumer ses responsabilités parce qu’on se dirige vers l’incertitude", explique le sénateur Bastien.
De son coté, le chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, espère que le gouvernement pourra appliquer un programme pour faire face à la cherté de la vie. Toutefois il n’exclut pas un départ du gouvernement au cas où la situation venait à empirer.
Telle est l’opinion de plusieurs homes d’affaires victims d’actes de vandalisme et ne sachant vers qui se tourner maintenant. Nous avons les pires difficultés à dédouanner notre marchandise et quand finalement nous arrivons à le faire, c’est pour ietre vandaliser, a expliqué cette femme d’affaire. Le gouvernement a pour mission de garantir la sécurité des vies et des biens, rétorque un autre, tandis qu’un quatrième s’estime victime non seulement des soubresauts de la situation économique mondiale,mais encore de la passivité des responsables de la sécurité publique. Conséquences de tout cela pour ces hommes d’affaires: Puisque les dirigeants ne peuvent prendre leurs responsabilités, ils doivent partir. Le gouvernement aurait du prévoir le sac des enterprises privées après deux journées non stop de manifestations et tout faire pour l’empêcher .