Lundi, des transporteurs haïtiens ont bloqué avec leurs remorques et camions, l'entrée du passage frontalier de Malpasse, ce qui a provoqué la fermeture de la porte d'accès à destination et en provenance d'Haïti, provoquant de longues files de véhicules de plus de 300 m des deux côtés de la frontière...
Les transporteurs et commerçants haïtiens réclamaient la levée de l’interdiction d’importation par la route de 23 produits d’origine dominicaine, imposé sous le gouvernement Martelly en Septembre 2015
Le marché binational qui a lieu tous les lundis et jeudis dans ce secteur de Mal Paso, avait commencé tôt mais le commerce a été affectées par des saisies de marchandises du côté haïtien. Plusieurs commerçants haïtiens qui avaient déjà acheté des produits ont malgré tout réussi à les transporter sur le territoire haïtien par des itinéraires alternatifs...
Le Syndicaliste Jerald Desi, le Vice-président de l'Association des transporteurs de Fond Parisien, a déclaré que le blocage visait à sensibiliser le Gouvernement du Président Jovenel Moise pour qu’il supprime cette interdiction des produits d'origine dominicaine, qu’il qualifie de farce. Il a souligné que cette interdiction était préjudiciable aux haïtiens les plus démunis qui vivent dans la plus grande misère le long de la frontière, alors que les plus riches en Haïti importent des marchandises de la République dominicaine sans être aucunement inquiété.
Jerald Desi a averti que si les commerçants et transporteurs haïtiens n’obtiennent pas satisfaction de leurs revendications, ils étaient en mesure de fermer toute la frontière tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas eu gain de cause.
Par ailleurs Jerald Desi a protesté contre le Corps spécialisé de sécurité frontalière terrestre (CESDRONT), qu’il accuse d’avoir saisie 24 moto taxi d’haïtiens samedi et dimanche, sous prétexte qu’ils n’avaient pas de papiers en règle pour faire du transport dans la ville de Jimani.
Lundi, suite à une rencontre entre Mme Thérèse Longchamp, la Ministre conseillère et Cheffe de poste au consulat haïtien à Barahona et des autorités dominicaines, 16 motos ont été restituées à leur propriétaire haïtien dans l’après-midi.
DOSSIER SANTE
L’organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) vient de publier Le mardi 26 septembre son rapport quinquennal intitulé « Santé dans les Amériques 2017 ». Le constat est accablant : seuls cinq pays de la Région des Amériques investissent 6% de leur produit intérieur brut (PIB) en santé, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais c’est la place occupée par Haïti qui retient l’attention : le dernier parmi les 34 pays. Le rapport montre en effet qu’au cours de ces 5 dernières années, le pays a investi moins de 2% de son PIB en santé. Or, 6% du PIB est ce que les experts estiment être le minimum ».
Avec un investissement entre 2 et 4% du PIB, se trouvent le Guatemala, l'Argentine, la République dominicaine, le Mexique, le Pérou, le Brésil et le Chili. Alors que le Honduras, le Salvador, le Paraguay, l'Équateur, la Bolivie, le Nicaragua et la Colombie investissent entre 4 et 6%.
Selon les données de 2014, Cuba où l’espérance de vie est de 77 ans, est de loin le pays de la région qui investit le plus, avec un taux de plus de 10% du PIB, suivi par les États-Unis, avec un peu plus de 8%. L'Uruguay atteint l'objectif de 6%, suivi de près par le Panama, qui n’obtient pas la moyenne.
Même si la République Dominicaine occupe la position 28 des 34 pays des Amériques dans les dépenses publiques en santé, l'étude fait une remarque positive à propos du système de santé de ce pays : « La couverture d'assurance maladie dans le pays a considérablement augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 43% en 2011 à 65% en 2015, bien qu'il existe encore un écart important pour une partie importante de la population », lit-on dans Listin Diaro.
« Ce qui est important c’est que nos leaders mettent la santé comme une priorité de développement et un agenda politique », a déclaré à la BBC, Marcos Espinal, directeur du Département des maladies transmissibles et de l'analyse de la santé de l'OPS. Selon Espinal, si les ressources publiques sont bien investies pour l'ensemble de la population et «par le bas, en commençant par le système de soins primaires», les résultats sur la santé sont palpables.
Jusqu’à présent, la santé est loin d’être au premier rang des priorités de l’actuel gouvernement qui alloue 4,3% du budget 2017-2018 au ministère de la santé publique soit de 6.1 milliards de gourdes. Un montant nettement inferieur à l’enveloppe de 7.2 milliards de gourdes (5% du budget) dont dispose le parlement pour ses seulement 146 élus.
QUEL SCANDALE !!!
Et puisque nous parlons de scandale, en voici un autre qui n’a pas manqué de choquer les paysans qui s’attendaient à recevoir des SEMENCES offertes par l’organisation brésilienne: VIA CAMPESINA et qui ont appris que ces engrais étaient repartis pour le Brésil, parce que ils n’ont pas pu être dédouané.
Les faits: La Plateforme 4G KONTRE formée du MPP de Papay, de MPNKP de Papay, de Tèt Kole ti Peyizan et de KROSE ( Koòdinasyon Rejyonal òganisasyon Sid Est )
Après le passage de Mathieu la Plateforme 4G Kontre s’adresse à La via Campesina , la mettant au courant d’un grave problème auquel a à faire face les paysans du Sud et de la Grande Anse, à savoir l’absence de semences pour la prochaine champagne agricole. Réponse positive de lorgnisation paysanne MST – ouvman Peyizan san tè du Brésil. Elle arrive à réunir 9 tonnes de semences pour ls paysans haïtiens, tandis que la FAO prend à sa charge les frais de transport.
Ces semences arrivent en Haïti.
C’est alors que commence le cuchemar ( puisque c’est d’un veritable cauchemar don’t il s’agit.) ,
En effet les semences les 9 tonnes de semences sont bien arrives à la douane de Port-au-Prince. Mais y restent bloquées. \
Au bout d’un certain temps, ne voyant rien venir, le MPP demanda à deux députés de voir ce qui pouvait bien bloquer le processus. Au MARNDR on leur fit savoir qu’il fallait aller au MEEF ; là on leur dit que le MPP devait signer un « Bill of leading » ; ce qui fut fait ; mais on leur dit que le MPP avait signé une copie. Retour au MARNDR pour avoir l’original, mais il aurait été envoyé au MEF, qui ne le trouve pas.
Pendant ce temps le MST devait payer la location du conteneur à raison de $ 500 par jour et finit par se trouver face à un bordereau de $ 20.000 ! … les semences sont retournées au Brésil.
DOSSIER SECURITE
Le Journal Le National parait en page Couverture avec une compte rendu du BILAN de la PNH pour ces deux derniers mois. C’est à dire août et Septembre. Le bilan présenté par l’inspecteur Garru Desrosier est lourd pour les cas de viols sur mineures. ONZE CAS de viols recensés, 48 arrestations et un gang démantelé, au cours des opérations menées par la DCPJ.
La DCPJ a aussi saisi 16 kilos de cocaine, 504 kilos de marijuana, 5 armes `feu, 2 bateaux, 2 véhicules et 2 moto.
La police a aussi arête un individu répondant au nom de Désir Dieu-Etienne. S’agit d’un policier et I serait le présumé agresseur de l’ex-ministre de la Justice Me Michel Brunache à Delmas 75.
DOSSIER MOBILISATION
Cette mobilisation s’intensifie et d’après oes récentes déclarat89ns du leader de Pitit Dessalines Moïse Jean Charles c’est chaque jour que le peuple gagnera les rues et ceci à travers le pays pendant les prochains jours.
Haïti en Marche nous fait revivre quelques uns des moments de cette mobilisation:
“Le chef de l’État à la tête d’une manifestation pro-gouvernementale improvisée sur la route de l’Aéroport s’est buté, au carrefour de l’Aéroport, sur l’hostilité de personnes non identifiées qui ont lancé des jets de pierres, rapportent des témoins.
Desras demande la démission de Jovenel Moïse L c’est un titre de Haiti Libre)
L’ex candidat défait à la présidence et ancien sénateur Simon Dieuseul Desras, demande la démission du Président Moïse…
Autre titre: Fanmi Lavalas pour le départ de l’actuelle administration :
En marge de la commémoration des 26 ans du coup d’État du 30 septembre 1991 et celui de 2004, le parti Fanmi Lavalas a donné rendez-vous à la population le 30 septembre prochain devant l’Église Saint-Jean Bosco, pour une grande mobilisation en vue de réclamer le départ de l’actuelle administration.
Du côté de Alter presse on lit:
La publication, dans le journal officiel de la république, « Le Moniteur », malgré les protestations de différents secteurs de la vie nationale, du document de budget 2017-2018 controversé, dont « l’objectif est d’exploiter les plus faibles », montre combien le président Jovenel Moïse aurait des velléités dictatoriales, fait remarquer l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh).
Face au danger, qui menace le présent et l’avenir du pays, il faut un soulèvement de la population pour forcer Jovenel Moïse à laisser le pouvoir, préconise le coordonnateur général de l’Unnoh, Josué Mérilien. qui s’exprimait en conférence de presse, ce mercredi 27 septembre 2017.
L’organisation syndicale enseignante plaide en faveur d’une alternative politique, sociale et économique, qui va dans le sens de l’intérêt commun.
L’Unnoh en profite pour inviter les enseignantes et enseignants, élèves et parents à participer aux deux nouvelles journées de mobilisation, prévues pour les jeudi 28 et samedi 30 septembre 2017, contre le budget 2017 - 2018.
L’Unnoh demande, également, aux syndicats de chauffeurs de transports publics, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter le mot d’ordre de grève générale, projetée pour les lundi 2 et mardi 3 octobre 2017.
Environ 50 mairies des départements du Nord, du Nord-Est et de l’Artibonite ont suspendu tous services et activités, du lundi 25 au mercredi 27 septembre 2017, pour protester contre des éléménts défavorables aux collectivités territoriales, relevés dans loi de finances 2017 - 2018.
Revenons à l’hebdomadaire Haïti en Marche: l’hebdomadaire:: 36 personnalités briguent 3 postes de représentants du pouvoir judiciaire. Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a publié une liste de 36 personnalités dont 9 femmes aspirant à briguer les trois postes au prochain conseil electoral permanent dans un communiqué en date du 20 septembre. Le parlement et le Cspj avaient mis en branle le processus de recrutement pour la formation du Cep permanent, en dépit de la grogne de plusieurs secteurs de la vie nationale.
La relance de ce processus avorté en 2012 sous l’administration de l’ancien président Michel Martelly est arrivé dans un contexte de blocage de la poursuite des élections indirectes. Une recommandation du Sénat avait exigé « la mise en place et l’adoption, par le parlement, d’un cadre légal approprié », avant l’organisation de ces élections.
L’absence d’un cadre légal de fonctionnement des collectivités territoriales ne devrait empêcher nullement la poursuite des élections indirectes, avait soutenu l’institution électorale actuelle.
Cette dernière est toujours en attente de la publication des résultats définitifs pour les Assemblées municipales dans le journal officiel « Le Moniteur », avant de poursuivre le processus.
DOSSIER CULTUREL
Une Centaine d’oeuvres d’artistes haitiens seront vendues aux enchères pendant le mois d’octorbes à Paris
C’est la Maison de vente aud enchères PIASA qui organise l’événement avec comme principal partenaire le Centre d’Art qui a participle au choix des oeuvres issues des collections de Galeries privées mais aussi d’artistes encore en vie .
Les oeuvres déjà sur place depuis le mois de juillet pourront être achetées sur l’internet grâce au catalogue de l’exposition également en ligne, mais surtout le 19 octobre, le jour de la Vente aux Enchères où l’on attend un public nombreux.
Parmi les oeuvres présentées pour la vente citons des tableaux de grands peintres aujourdhui décédés tels que Luce Turnier, Rigaud Benoit, Wilson Bigaud, André Pierre, Bernard Séjourné, Sacha Thébaud, mais aussi de plus jeunes comme Tessa Mars, Pascale Monin, Roberto Stephenson… Patrick Vilaire et les artistes de la Grand Rue tels que Céleur, Guyodo … pour ne cier que quelques uns de ces artistes dont les oeuvres seront offertes au public.
Décès de Pierre Denizé, ancien directeur général de la Police nationale d'Haïti
Pierre Denizé, 66 ans, directeur général de la PNH pendant le premier quinquennat de René Préval, entre 1996 et 2001, est mort dans un hôpital de Miami, ce dimanche 1er octobre 2017, a confié au journal son ami de longue date Alix Fils-Aimé.
Souffrant d’insuffisance rénale, Pierre Denizé était régulièrement dialysé. Il a eu une crise cardiaque. Ces derniers jours, en situation de mort clinique, il était maintenu en vie grâce à des machines, a expliqué l'ancien député Alix Fils-Aimé.
Alix Fils-Aimé, qui avait épousé une cousine de Pierre Denizé, a rappelé pour Le Nouvelliste le souvenir de son ami de jeunesse porté sur les plaisirs de la vie. Il nous a aussi parlé de celui qui a su faire un virage au point de fonder avec des amis l’Association pour la prévention de l’alcoolisme et autres accoutumances chimiques (APAAC) pour aider les autres à lutter contre les accoutumances. Plus tard, Pierre Denizé, ami de René Préval, dirigera à la demande du président la PNH avec sérieux.
« Il avait un sang-froid et un quotient intellectuel très élevé. Il a dirigé la PNH qui avait à l’époque 3000 membres et fait ce qu’il a fait pour remettre l'institution sur de bons rails», a expliqué Alix Fils-Aimé.
« Il y avait de la stabilité et le progrès au sein de la PNH sous Denizé. C’est sous sa direction qu’il y a eu les directives pour créer le Swat, le CIMO, la DCPJ et les unités territoriales », a confié Mario Andrésol, à l’époque commissaire de police. « Il n’était pas un mauvais directeur général. Il n’avait pas d’expérience dans le domaine mais il savait s’entourer de gens ayant les compétences nécessaires », a indiqué Mario Andrésol.
« J’ai de très bons souvenirs de lui »,a ajouté celui qui sera à son tour directeur général de la PNH au plus long règne dans l'histoire de la jeune institution. Andrésol à révélé que récemment, une délégation de la PNH avait rendu visite à Pierre Denizé à Miami.
« Avec le décès de Pierre Denizé, je pense qu’on a perdu un citoyen qui s’était mis au service du pays. Les Haïtiens, souvent amnésiques, doivent lui rendre hommage pour ce qu’il a fait au sein de la PNH, cette institution en gestation à l’époque », a confié Me Luc Eucher Joseph, ancien inspecteur général en chef de la PNH. Avec Pierre Denizé, Luc Eucher Joseph souligne avoir développé une grande complicité. Ce tandem, appuyé à l’époque par Robert Manuel, secrétaire d’État à la Sécurité publique, a « mis en place toutes les structures et les règles de gouvernance au sein de l’institution. C’est pendant cette période que le Swat, le Cimo, les unités de sécurité du palais national ont été montés», a expliqué Me Luc Eucher Joseph, terreur à l’époque des policiers ripoux et violateurs du règlement de discipline général.
« Pierre Denizé est l’un des directeurs a avoir stabilisé la PNH », a souligné Me Luc Eucher Joseph.
La date des funérailles de Pierre Denizé n’est pas encore connue.
KENNETH MERTEN EN VISITE EN HAITI EN MARCHE
Le sous-secrétaire adjoint et coordonnateur spécial d’Haïti au bureau des affaires de l’hémisphère, Kenneth Merten, a visité ce lundi 2 octobre 2017 le Sénat de la République. Au cours de cette visite, l’ambassadeur Merten a discuté de divers points avec le président du Sénat Youri Latortue tels : la coopération avec le Parlement haïtien, le renforcement de la Police nationale d’Haïti, et surtout la conjoncture actuelle
Le célèbre leader du groupe haïtien de musique « RAM», Richard Morse (que l’on voitsur la photo avec sa femme Lunise), vient de prendre position sur ces manifestations qui secouent Haïti, à la suite de l’adoption d’un budget impopulaire. Certaines personnes n’acceptent que les manifestations « pacifiques ». Richard Morse leur répond (je traduis son texte qui est en anglais, car il répond à des Américains ; j’ai abrégé son texte qui est très long) :
« J’ai du mal à accepter le concept d’une manifestation pacifique. Si des milliers de gens prennent la rue pour protester, il y a certainement quelque chose qui a mal tourné. Je suppose que la principale cause des protestations, ce sont des décisions économiques, sociales ou politiques injustes.
Ma question : est-ce qu’une politique économique injuste est assimilable à de la violence ?
Lorsque les Etats-Unis ont commencé à envahir l’économie haïtienne avec leur riz et leur sucre, était-ce de la guerre économique ? De la violence ? Est-ce que les petits fermiers haïtiens étaient représentés aux réunions d’import/export, ou bien les rencontres n’étaient-elles pas entre les élites économiques haïtiennes et les politiciens véreux qui allaient bénéficier de la nouvelle politique ? (…)
Cinq mille personnes qui risquent tout en prenant la rue pour demander un changement, est-ce que c’est de la violence ? Ils prennent le risque de se faire tuer, de se faire gazer, battre, arrêter, blâmer pour la violence ? N’y a-t-il pas mieux à faire que d’aller manifester ? Pourquoi sont-ils là ?
Qu’arrive-t-il quand la police disperse une foule de cinq mille personnes avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ? Est-ce que c’est de la violence ? Sommes-nous en guerre ? Haïti est-elle en guerre avec elle-même ? Quand la guerre a-t-elle commencé ? Est-ce qu’elle a commencé quand quelques personnes se sont réunies pour décider d’envahir le pays avec leurs importations, quand le parlement s’est octroyé une augmentation, ou est-ce que la guerre a commencé quand les cinq mille personnes ont pris la rue ? (…)
Après des années de
- politique économique injuste,
- manque de justice électorale,
- disparition des fonds d’assistance,
- fermiers haïtiens forcés d’abandonner leurs terres et leurs biens pour devenir des ouvriers d’usines aux salaires de misère..
… Après des années d’abus, le peuple haïtien prend à nouveau la rue. Le peuple le plus pauvre de l’hémisphère, sous les griffes d’une élite économique monopolistique qui refuse de considérer les besoins des autres, essaie de son mieux de rectifier une mauvaise situation.
De quel côté est Washington ? De quel côté êtes-vous ?
La non violence, ça n’existe pas.
Il y a des niveaux de violence, des manifestations de violence, des réactions à la violence, mais de la non violence ? Pas possible.
De la justice ? Peut-être. Nous ne savons pas encore.
Bien vôtre cordialement et non-violemment. »
Richard Morse
Mon commentaire : l’évangile est non-violent. Rappelez-vous la remarque de Jésus à Pierre quand il essaie de le défendre avec son épée. Mais Jésus est parfois acculé à la violence, par exemple quand il chasse les commerçants autour du temple. Croyez-vous que les colons français auraient libérés leurs esclaves si ceux-ci ne s’étaient pas révoltés ? Devant la violence, on devrait réagir comme un médecin qui ausculte un patient : quelle est la cause de la maladie ? Quel est le remède qui la guérit ? Or, la violence actuelle a sa racine dans un système économique dirigé par des multinationales, des banquiers et des traders sans pitié dont le Dieu est l’argent. Ils en veulent toujours plus, à n’importe quel prix. C’est ce système capitaliste qui cause ces injustices. Certains ont voulu le remplacer, en Russie et en Chine. Ils n’ont produit que des goulags. Je pense que ce siècle verra peut-être l’émergence de systèmes politiques et économiques centrés sur les intérêts du peuple, et non pas du groupe infime qui possède et dirige presque tout. Mais ce système n’existe pas encore. D’où les résistances. Néanmoins, je pense qu’il ne faut surtout pas se résigner.
(Photo faite par Nadia Todres)
Père Jean-Yves Urfié