Le Ministre de l’Agriculture et des Ressources Naturelles et du Développement Rurales (MANDR), M. Jacques Thomas et l’agent exécutif intérimaire de Pétion-Ville, en collaboration avec la Société « Goût et Saveur Lakay », ont annoncé l’organisation de la première édition d’une grande foire agricole sur la Place Saint-Pierre de Pétion-Ville ce samedi 4 octobre. Le MANDR finance cet événement à hauteur de cinq millions de gourdes. Cette activité sera dupliquée dans diverses communes du pays, une manière d’inciter les haïtiens à consommer « lokal », les entrepreneurs à exposer leurs produits. Cette initiative sera aussi l’occasion pour les visiteurs de découvrir la richesse culinaire et les saveurs « made in Haïti ».Mme Yvenka Jolicoeur Brutus, en a profité pour rappeler que la commune de Pétion ville s’était récemment doté d’un «Marché de Fruits et Légumes », qui constitue une première dans les annales de la ville. « Tchaka, Pizza à base de Lame Veritab, tonmtonm, Crémasse, Papita à base de Banane ou Lame, une variété de plats de Maïs entre autres, seront exposés à l’occasion a expliqué le ministre Thomas Jacques qui invite la population à découvrir ces saveurs locales. Par ailleurs, cette foire est mise en œuvre dans l’idée d’établir un partenariat permanent entre les agriculteurs et la grande distribution communément appelée « Markets ou Super-Markets », a ajouté l’Agent Exécutif Intérimaire, Madame Yvenka Jolicoeur Brutus qui mise sur la croisée Producteurs/Distributeurs pour une large conscientisation du public sur la variété et la qualité des produits agricoles haïtiens.
Les victims du régime Duvalier sont horrifiées Tant de souffrance, tant de peine pour se terminer ainsi: Le dictateur est mort dans son lit et aura des funérailles nationales. Ce lundi, Lucien Jura, le porte-parole de la Présidence a annoncé que le Gouvernement avait décidé d’organiser des funérailles nationales pour l’ancien Président Jean-Claude Duvalier « Cela devrait être des funérailles nationales, c'est ce que le protocole exige, car c'est un ancien chef d'État. Mais on ne sait pas encore si on va prendre la décision de mettre le drapeau en berne et de décréter le deuil national » Réagissant à cette décision, l’ancien maire de Port-au-Prince et ancien opposant à Duvalier, Evans Paul a déclaré « Sur le plan moral, il n'a pas droit à des funérailles nationales. C'était un dictateur qui a causé beaucoup de tort au pays [...] Mais si la loi dit qu'il doit avoir des funérailles nationales, on doit le faire. » Le gouvernement de la République Dominicaine a fait savoir qu’il ne serait pas présent, ne comptant pas assister aux funérailles du dictateur. Récupération des fonds de Duvalier Interrogé samedi soir sur la restitution des fonds de Jean-Claude Duvalier à Haïti, Jean-Marc Crevoisier, le Porte-parole du Département Fédéral des Affaires Étrangères (DFAE) a indiqué que « le processus était en cours [...] les modalités de restitution étaient actuellement définies, ». Il a confirmé que le montant de l’argent bloqué en Suisse était de 6 millions de francs (± 6.2 millions US$) Quand on pense au montant vole par Baby Doc et sa famille, on realize que tout l’argent a été dépensé. Mais est-ce que cela leur a porté Bonheur? Ça c’est une autre histoire. Baby Doc serait mort dans une situation plus que précaire. Quant à sa veuve, la dénommée Michèle Benett Duvalier? Roule t-elle sur l’or? Seule elle le sait. Et les soeurs du dictateur? Saura t-0n jamais? Mais ce que l’on sait pour sûr c’est que des milliers de pères et mères de famille ont perdu leur enfant, des milliers de femme leur mari, des milliers d’enfants leurs père ou leur mère. Rare sont les familles qui n’en sont pas sorties endeuillées pendant les 30 ans du règne de Papa Doc et de Baby Doc.
Jean-Claude Duvalier est mort. Dans les rues et dans les foyers, la nouvelle n’a pas créé de grandes émotions. L’homme semblait à peine vivant. Et, depuis son retour, il s’était installé dans le paysage comme, déjà, un fantôme ou un anachronisme. Et, même si de nombreux citoyens haïtiens ont exprimé le regret que la mort, qui n’est pas une sentence, soit venue lui épargner la reddition de comptes pour des vies et des biens, nos vies, nos biens, nul ne s’acharne à vouloir jeter son cadavre aux chiens. Ce peuple qu’il a tant fait souffrir sait une chose que lui, et son père avant lui, avaient oublié : la mort devrait être naturelle et le repos paisible. Les Duvalier tuaient les vivants et les morts, n’avaient « d’ennemis que ceux de la Nation », traitaient leurs victimes « d’apatrides », leur interdisaient tombes et funérailles. La réception tranquille de la nouvelle de la mort de Jean-Claude Duvalier fait la preuve que les peuples sont meilleurs que leurs dirigeants : Duvalier est mort, Paix à son âme. Le problème avec l’âme, c’est que la preuve n’en est faite que pour ceux qui y croient. On pourrait remplacer le mot par « esprit » ou « motivation », ou encore « personnalité ». Si l’on tient à le garder, habitude oblige, en général on peut le faire suivre par des épithètes. De l’âme on peut dire par exemple que François d’Assise l’avait bonne et François Duvalier plutôt mauvaise, qu’il en est de pures et de sombres. A côté des crimes de sang et de ses hautes œuvres de prévaricateur, Jean-Claude Duvalier ne nous a rien laissé qui nous permettrait, modeste soulagement, de lui prêter une âme. Ses phrases les plus célèbres tiennent du ridicule. Son "pitit tig se tig"et son « ke makak la la pi rèd » ne témoignent de rien qui renvoie à l’idée d’une personnalité. On dirait un mauvais élève contraint de réciter sa leçon en public. La tragédie de l’héritier : Élu par son père, il hérite d’un pouvoir et d’un peuple en cadeau. Il l’accepte et devient ainsi pleinement responsable devant l’Histoire. C’est un « Je » tout puissant qui ne sait pas dire « Je ». Un déficit de langage qui reste au pouvoir quatorze ans, se prolonge sur vingt-cinq ans d’exil. Ce n’est qu’à son retour - merci Préval et vive la France ! – qu’on entendra vraiment « sa voix » nous demander, candide : « Qu’avez-vous fait de mon pays ? » Si derrière la candeur pointait l’outrecuidance, l’une des rares sorties de son insignifiance de cet enfant de soixante ans consistait à nous reprocher d’avoir cassé son jouet. Car, ne nous y trompons pas. Jouets, nous fûmes, et jeu fut son pouvoir. C’est ce que l’on a oublié de dire aux vrais enfants d’aujourd’hui, combien il était facile de mourir de cause pas naturelle, combien le luxe des uns s’étalait sans vergogne devant la misère des autres, combien l’Etat c’était « moi » et Mes supers ministres et Mes tontons macoutes au statut de mineurs, et Mon armée inféodée à Mon exécutif, combien Je pouvais tout prendre, tout requérir : voitures, femmes et guitares ; plages et immeubles, devises et biens publics… Et le décès du prince déchu n’interdit en rien de continuer de demander des comptes au régime, à ceux qui restent de ses sbires et thuriféraires, et de penser, sans complaisance, sa place dans l’histoire. Le duvaliérisme a jeté du pire sur le pire, le jean-claudisme fut les restes de ce pire, un micmac vide de sens : tout ensemble noiriste et mulatriste, technocratique et obscurantiste, sur fond d’arbitraire et de folles jouissances. Le propre des héritiers, quand ils sont au pouvoir, ne se limite-t-il pas souvent à ne savoir qu’en jouir ! Mais l’homme est mort, ne le tuons pas. Reste à savoir comment le pouvoir actuel gèrera sa dépouille. Tel communiqué pleure un « haïtien authentique » et suggère une nostalgie irrespectueuse de la mémoire des victimes de la fureur duvaliériste, et un principe de ressemblance très inquiétant pour notre avenir. Jean-Claude Duvalier est mort. Nous n’avons pas obtenu justice, l’histoire est ainsi faite. Que ses proches et ses amis le pleurent. Il faut supposer que toute personne ayant vécu a suscité l’amour et l’amitié au moins de quelques uns. Tout ce que nous demandons au pouvoir actuel, c’est de ne pas nous imposer sa dépouille et son passage comme ceux d’un héros, d’un homme de haute vertu. Ce sera mieux pour tous les morts. Pour lui que nous ne serons pas obligés de dénoncer à chaque acclamation, mais seulement à l’appel du devoir de mémoire. Pour Gasner Raymond, Auguste Thénor… les écoliers des Gonaïves… et tant de morts sans sépultures. Que ses proches me pardonnent ce jugement lapidaire. L’idée n’est pas de leur faire offense. Leur histoire avec lui n’est pas celle du pays ni du citoyen ordinaire. On leur laisse la leur, qu’ils nous laissent la nôtre. Pour l’Histoire, la grande, vient de mourir un ancien dictateur au teint très pâle qui ne fut rien qu’un héritier : sans pour autant l’innocenter, laissons le reposer dans son insignifiance. Lyonel Trouillot
Le Mardi 7 Octobre, le gouvernement haïtien a initié une rencontre avec les citoyens. Intitulée: Journée d’échanges du Gouvernement avec les citoyens. Certains ministres avaient été conviés à la journée et l’assistance se composait de gens originaires de diverses zones du pays. Les ministres avaient pour tâche, chacun dans sa sphère d’action de présenter les projets accomplis au cours de ces dernières années, tandis que le public pouvait prendre la parole et poser toutes les questions lui tenant à Coeur et concernant son patelin. Nous avons assisté à la seconde partie de la journée se tenant au Karibe Convention Center. Tour à tour les ministres de l’agriculture, de l’environnement, des travaux publics ont pris la parole, tandis qu’un représentant du ministère du tourisme, le directeur de l’UCLBP et un représentant de la Primature se sont succédés exposant les réalisations accomplies. Pour l’Agriculture le ministre Thomas Jacques a parlé de l’Appui donné à l’Agriculture Familiale. 21.000 tonnes d’engrais ont été subventionnés, 1000 tonnes de semence, 8 millions de bouture de Igname, patates, bananes distribués aux paysans dans le Nord Est, le Nord et le sud du pays. Un appui a aussi été donné à l’élevage des caprins… Puis le ministre de l’agriculture a cède la place à son collègue de l’Environnement, Jean François Thomas qui a mis l’accent sur les point forts de son programme: L’Education environnementale, la protection du Morne l’Hôpital, celle de la ville de Ouanaminthe, et la Campagne nationale de reboisement avec l’objectif suivant: Planter 116 millions d’arbres dans une période de 3 ans. Le ministre a aussi parlé e la champagne d’ensemencement aérien à partir d’un helicoptère dans la zone pilote de la Chaine des Matheux. Deux cent vingt millions de semences ont été jeté. Il a mentionné 40 pour cent de réussite. La germination a déjà commence. On en est à l’identification des plantules Un autre aspect du programme de protection de l’environnement est la surveillance environnementale qui est en plain déploiement dans la Grand Anse. En troisième position, c’était le tour du ministre des travaux publics, Jacques rousseau . D’entrée de jeu, il a mentionné les 400 projets de son ministère, et vu le temps accordé, il ne pouvait que parler de ceux tries sur le volet. La construction d’aéroport par exemple ( Port-au-Prince, cap Haïtien, Cayes, Ile à Vaches, Jérémie), celle des ports et des warfs de Petit Goave et de Jérémie. Le ministre Jacques rousseau a tenu à rendre hommage au Ministre des finances sans qui rien ne serait possible. Il a tenu à annoncer à la population que l’argent était disponible pour ces différents travaux qui allaient reprendre pour ceux qui avaient du être interrompus. Puis le représentant de la ministre du tourisme Andy Durosier a pris la parole pour parler des 4 axes du ministère: Réglementation, Formation, Promotion, Aménagement des sites, sans oublier la classification des hotels. Le directeur de l’Unité de Logement, Mr Harry Adam a parlé de la construction de logements pour les habitants de l’île à Vaches qui seront déplacés à cause du projet touristique. Ces petites maisons coûteront chacune $ 12.000 dollars pour un espace de 32 m2. Il a fait aussi mention d’un vaste projet de construction de sites et service à Tabarre, ainsi que du projet de logements à Bowenfield avec la construction de 600 logements financés par le Vénézuéla. Ce qui a surtout frappé tout au long de ces divers exposés, c’est que le financement a semblé déjà être disponible. Tantôt c’était des projets financés par la Banque mondiale, tantôt par Taiwan, tantôt par le Vénézuéla. Les représentants de ces divers ministères ne semblaient avoir le moindre doute à ce sujet. D’ailleurs le ministre à la Primature, Johny Célestin a fait un exposé sur l’accord Petro Caribe et sur les fonds disponibles. Mais revenons encore à l’exposé de Harry Adam qui s’est arrêté sur la construction de l’espace administratif du bas de la ville, confié à des grandes firmes de la place ( dont je ne vais pas mentionner le nom pour ne pas faire de la publicité pour elles) a t-il souligné. Le projet de la rue du champs de Mars doit être terminé d’ici 24 mois. Il s’est voulu aussi rassurant concernant la construction des deux viaducs qui sont en cours de réalisation et puis grande nouvelle: A la grande surprise du public le projet METRO CAB n’est pas un rêve lointain. Il est à l’étude avec ses nacelles pouvant contenir de 8 à 10 personnes et qui relieront la Cité Administrative au Sud, au Canapé Vert, à Delmas 2 et à Martissant. Puis le modérateur, Marcus a invité l’assistance à poser des questions. Et ils ne se sont pas privés posant chacun la question ayant trait à sa communauté, demandant pourquoi les porcs, les cabrits de Côtes de Fer sont ils décimés par cette épidémie sans que le ministère de l’agriculture ne fait rien . Vous dites subventionner le sac d’engrais, mais il se vend toujours à $ 400.00 dollars, ou comme ces jeunes entrepreneurs victimes de l’incendie du Champs de mars et qui aujourd’hui fabriquent des cercueils en utilisant le bois de l’arbre véritable pour le cerclage du cercueil.. Quel gaspillage ! Evidemment les responsables des divers ministères ne pouvaient trouver toutes les solutions, toutes les réponses. Ils ont été invités à monter sur les sites de certains de ces ministères et de poser leurs questions par internet. Et puis, il y aura d’autres journées d’échanges Gouvernement/Population ont promis les ministres. Retenez bien vos questions. Vous pourrez les poser à la prochaine occasion.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) informe que pour la semaine du 14 septembre au 4 octobre, environ 488 cas de cholera ont été enregistrés dans le département du Centre avec 331 hospitalisés et 5 décès. Le MSPP précise que durant cette année, le Département Sanitaire du Centre (DSC) a notifié 2265 cas de diarrhée aigüe ou suspects de choléra, dont 1362 hospitalisés et 15 décès. La tendance des cas a été toujours stationnaire, poursuit-il. Pour cette période, les communes de Hinche, Cerca Carvajal, Cerca la Source, Thomassique et Mirebalais ont été placées en alerte rouge, car elles ont notifié 162 des 177 cas au total du Plateau Central.