Le président du Sénat, Joseph Lambert, ne se réjouit pas du nouveau remaniement ministériel et l’a fait savoir aux micros des journalistes, hier mardi. L’élu du Sud-est affirme n’avoir pas été contacté par l’Exécutif pour évaluer les dossiers de ces 5 ministres.
« De toute façon, c’est du sang neuf », a dit Joseph Lambert qui salue le départ des anciens ministres tout en évitant de souhaiter la bienvenue aux nouveaux. Néanmoins, l’administration Moïse/Lafontant n’a pas respecté le processus traditionnel permettant au pouvoir législatif d’analyser le CV des ministres, a poursuivi le sénateur.
Joseph Lambert en a profité pour soulever une rumeur qui, dit-il, circule sur l’un des ministres qui n’aurait pas de document de décharge. « Si cette rumeur est confirmée, nous serons obligés d’exiger le départ de ce ministre illico », menace-t-il.
Le président du Sénat a lancé une flèche contre le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, qui a enfilé son costume de journaliste-présentateur de la TNH lundi soir pour annoncer les nouveaux ministres de son cabinet. « Nous lui demandons bien de laisser la tâche à d’autres cadres plus compétents de son cabinet, car il est un peu désagréable pour un Premier ministre de venir réciter une telle annonce à la télévision », conclut-il.
Cinq nouveaux ministres, dont Guyler C. Delva, ont été investis dans leurs nouveaux postes par Jack Guy Lafontant entre lundi et mardi soir. Le gouvernement a finalement cédé aux pressions des parlementaires qui réclamaient un remaniement ministériel.
(Loop News)
Corruption : Le dossier de blanchiment d’argent de Jovenel Moise refait surface!
Pas de chômage pour le Commissaire Daméus, ces derniers jours. Divers dossiers brûlants capables de produire un impact sur sa carrière, se sont empilés sur son bureau, alors que de son côté, le public attend impatiemment la touche du chef du Parquet de Port-au-Prince sur, entre autres, l'affaire de surfacturation de kits scolaires, la dilapidation des fonds du programme PetroCaribe,... et maintenant le dossier de blanchiment des avoirs du président Jovenel Moise
Port-au-Prince, vendredi 27 avril 2018 ((rezonodwes.com))-- Le dossier de blanchiment d’argent visant le président Jovenel Moise a été transmis, depuis 2 semaines, par le Juge Brédy Fabien, au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Ocnam Clamé Daméus, pour réquisitoire définitif, a appris Rezo Nòdwès.
Cette information confirmée par le Directeur Exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, a suscité des réactions de l`avocat et homme politique Michel André.
"Le président de la République d'Haïti ne bénéficie pas d'immunité constitutionnelle mais seulement d'un privilège de juridiction pour certains actes commis dans l'exercice de ses fonctions", a déclaré Me Michel André, opposant farouche aux deux régimes Tet Kale.
Celui-ci, avocat du professeur Ernest Bolivar qui s`est constitué partie civile au procès, prévoit déjà de faire appel de l'Ordonnance du Juge d'instruction au cas où Jovenel Moise viendrait à bénéficier d'une Ordonnance de non lieu.
Rappelons que ce dossier a été transmis en 2016 au Parquet de Port-au-Prince par l`Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF).
Sonel Jean François a révélé que depuis l`année 2013, sous la présidence de Joseph Michel Martelly, l`UCREF a été saisie par une banque de la place qui lui avait demandé d`entamer une enquête sur Jovenel Moise, à cause de la nature des transactions opérées sur ses comptes qui pourraient supposer des actions de blanchiment d`argent.
Cette enquête ne s`est pas limitée aux comptes en banque du couple Moise. Elle s'est aussi étendue à certains biens comme une flotte de plus d`une quarantaine de véhicules appartenant à Jovenel Moise et aux relations du futur président avec le fisc (Direction Générale des Impôts).
Attaque au gaz au Cap-Haïtien: la 2ème ville du pays toujours sous le choc, confirmation de la mort de Jacques Dubois, le Premier minstre annonce une enquête sur les violences meurtrières, de nombreux autres secteurs réclament un procès sur la dilapidation des fonds Petrocaribe
Cap-Haïtien, 29 avril 2018- (AHP)- La ville du Cap-Haïtien est encore sous le choc ce dimanche 24 heures après les graves incidents qui ont fait 1 mort et plusieurs blessés samedi (28 avril) au Centre Culturel Café Trio où était organisée une conférence-débat sur le dossier Petro Caribe, à l’initiative des sénateurs Youri Latortue et Jacques Sauveur Jean.
L’ancien sénateur Kély Bastien est revenu ce dimanche sur une information qu’il avait postée samedi sur les réseaux sociaux, selon laquelle, Jacques Dubois, animateur d’une émission radio pour l’Orchestre Tropicana, serait en vie, alors que toutes les informations en provenance du Cap-Haïtien et de différentes sources confirmaient le décès de M. Dubois intoxiqué par des gaz lacrymogènes lancés dans la salle de conférence et piétiné par une foule de gens pris de panique.
Mais le post de l’ancien parlementaire était venu apporter une lueur d’espoir.
Il s’est révélé que Jacques Dubois est bien mort, au cours de l’attaque de Café Trio où se tenait cette conférence-débat avec projection de vidéos sur le scandale de dilapidation des fonds Petrocaribe.
Kély Bastien allait se raviser après avoir, a-t-il dit, parlé au Directeur de l’Hôpital Justinien du Cap-haïtien, en émettant ce commentaire: “en tout cas, le décès ou pas de Jacques Dubois, n’enlève rien au niveau de gravité et de lâcheté de cet acte criminel”.
Alors que des individus ont pu commettre un tel acte, en lançant des gaz lacrymogènes dans une salle bondée de gens, sur les réseaux sociaux la polémique bat son plein, les uns accusant les autres de responsabilité dans cette attaque, brandissant ce qu’ils considèrent comme des menaces qui auraient été proférées la veille, ou tentant de faire savoir qu’il s’agirait de violences importées, c’est-à-dire venues d’une autre ville.
Dans une note de presse datée du 28 avril, le premier ministre Jacques Guy Lafontant condamne, dit-il, avec véhémence “l‘incident grave survenu au Café Trio du Cap-Haïtien”.
Il a fait savoir que “le ministre de la justice et de la sécurité publique est instruit pour passer des instructions formelles et immédiates aux autorités judiciaires et policières, afin de diligenter toutes les enquêtes nécessaires, à l’effet de mettre la main sur les auteurs directs et les complices de cet acte odieux, pour qu’ils soient arrêtés, jugés et punis par la loi, à la hauteur de leurs forfaits”.
Mais pour beaucoup de secteurs et personnalités qui sont intervenus sur les réseaux sociaux, les violences du Cap-Haitien ont un rapport étroit avec Petrocaribe, puisque, c’est au moment de débattre de ce délicat dossier, que les hostilités auraient commencé.
Selon eux, le remède au scandale PetroCaribe est l’organisation d’un procès sérieux qui permette aux personnalités qui seraient épinglées à tort dans ce vaste scandale, de se laver définitivement, mais qui permette aussi de punir ceux qui ont effectivement baigné dans des détournements de fonds de l’ordre de 3.8 milliards de dollars.
Rien de cela ne sera possible avec le refus des autorités politiques accusées de vouloir empêcher la réalisation du procès Petro Caribe.
Une demi-douzaine d’organisations de droits humains dénoncent l’attaque meurtrière au gaz lacrymogène perpétrée samedi à Café Trio: elles exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur
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Port-au-prince, 30 avril 2018- (AHP)- Une demi-douzaine d’organisations de droits humains ont dénoncé ce lundi dans un communiqué conjoint l’attaque criminelle perpétrée le samedi 28 mars 2018 contre des centaines de citoyennes et citoyens du Cap-haïtien.
Les organisations signataires de la note de presse, le Conseil Haïtien des Acteurs Non Étatiques (CONHANE), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre d’Analyse et de Recherche en Droit de l’Homme (CARDH) et la
Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) ont déclaré “condamner avec véhémence cette attaque cette attaque au gaz lacrymogène contre la population du Cap-Haïtien”.
Une attaque qui a conduit au décès de Jacques DUBOIS, aun animateur Radio et d’environ une dizaine de personnes qui en sont sorties blessées.
“Parmi elles, trois (3) ont perdu connaissance et cinq (5) autres sont aujourd’hui encore hospitalisées”, précisent les 6 organisations.
Elles rappellent que cette attaque a été perpétrée au Café Trio, au Cap Haïtien, au moment où les Sénateurs Youri LATORTUE et Jacques Sauveur JEAN présentaient, dans le cadre d’une conférence-débats, les rapports sénatoriaux relatifs à la dilapidation des fonds Pétro Caribe.
“Des individus mal intentionnés ont sciemment fermé les portes d’accès de la salle où se déroulait la conférence avant d’y lancer des bombes lacrymogènes”, soulignent encore les signataires de la note, faisant savoir qu’Il s’agit là d’un acte cynique, barbare dont l’intention évidente était de porter atteinte à la vie des participants, en les condamnant à une mort par asphyxie.
Les organisations estiment que la gravité de cet acte exige une enquête sérieuse et sereine devant aboutir à la traduction par devant les autorités de jugement, les criminels impliqués dans l’organisation et la perpétration de cette attaque, tout en présentant “leurs sincères sympathies à la famille de Jacques DUBOIS ainsi qu’aux autres victimes des événements du 28 avril 2018”.
Elles rappellent que les personnes qui participaient à la conférence du 28 avril 2018 n’ont commis de crime que d’avoir voulu exercer leur droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association, garanties par la Constitution haïtienne, en ses articles 28 et 31.
Enfin, les organisations signataires exigent que toute la lumière soit faite sur cet acte criminel et que les personnes coupables soient jugées et condamnées avec la dernière rigueur.
Pékin (AFP) - La République dominicaine a établi mardi des relations diplomatiques avec la Chine populaire, Pékin arrachant ainsi un allié à Taïwan, qui ne peut compter désormais que sur la reconnaissance de moins d'une vingtaine de pays à la surface du globe.
Le document établissant les relations diplomatiques a été signé solennellement à Pékin par les ministres des Affaires étrangères de la Chine et de l'Etat des Caraïbes, devant des drapeaux des deux pays.
L'accord "apportera d'énormes opportunités au développement de la République dominicaine", s'est félicité le ministre chinois, Wang Yi, évoquant "un nouvel élan des relations entre Chine et Amérique latine".
"Nous échangerons des ambassadeurs très prochainement", a ajouté son homologue dominicain Miguel Vargas, confirmant l'interruption immédiate de "contacts officiels" entre son pays et Taïwan.
"La République dominicaine reconnaît qu'il n'y a qu'une seule Chine et que Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois", a précisé à Saint-Domingue le gouvernement du président Danilo Medina.
Un "préalable" imposé par Pékin à tout Etat établissant des relations avec lui: la Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis la fin de la guerre civile en 1949.
L'île est gouvernée de façon autonome mais n'a jamais déclaré son indépendance; Pékin la considère comme l'une de ses provinces vouée à retourner dans son giron. La Chine interdit à ses partenaires toute relation officielle avec Taïwan et s'efforce de convaincre les alliés de Taipei de reconnaître le régime communiste.
Une bataille d'influence souvent qualifiée de "diplomatie du carnet de chèques".
- 'Diplomatie du dollar' -
Taipei, regrettant "profondément" la décision de Saint-Domingue, rompt ses relations avec lui ainsi que tous les programmes d'aide et de coopération, a réagi le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu.
Il a dénoncé "la diplomatie du dollar" de Pékin, accusée d'avoir sabordé 77 années d'alliance entre la République dominicaine et le gouvernement taïwanais, issu de ce qui était la République de Chine en 1941.