Le Premier ministre, Laurent Lamothe, annonce dans un communiqué, qu'il a décidé de reconduire le budget 2012-2013 pour l'exercice fiscal en cours conformément à la Constitution et aux lois de la République. Monsieur Lamothe a fait savoir qu'il a pris cette décision , suite à des consultations avec le Président de la République, michel Martelly. Cette disposition adoptée, le mardi 1er Octobre, fait suite au rejet par l'Assemblée des sénateurs du rapport de la Commission économie et finances du Sénat relatif au projet de loi de finances 2013-2014. Le Chef du Gouvernement, dans le souci de doter le pays d'un budget qui répond aux aspirations du peuple haïtien, a entamé une série de rencontres avec les différentes tendances politiques au Sénat de la République, en vue d'aboutir au vote du projet de loi de finances 2013-2014 à travers lequel les priorités nationales en matière de politiques publiques sont clairement définies. Rappelons que Les sénateurs avaient rejeté mardi le projet de loi des finances 2012-2013 à l'issue d'une séance plénière. L'Assemblée n'avait pas adopté le rapport de la commission économie et finances en dépit des modifications apportées dans le document.
Le Mouvement Patriotique de l'Opposition Démocratique (Mopod) veut délivrer un « message pratique » aux autorités dominicaines au sujet d’ un jugement récent de la Cour constitutionnelle dominicaine dépouillant trois générations de Dominicains d'origine haïtienne de leur nationalité. Dans une intervention publique à la radio ce mercredi, Turneb Delpé, l'un des principaux dirigeants du MOPOD, a annoncé la réalisation prochaine d'un sit-in devant les locaux de l'ambassade dominicaine à Pétion-Ville mardi 8 octobre prochain « pour appeler à la solidarité internationale contre cette décision injuste». La Cour constitutionnelle dominicaine a effet rendu la semaine dernière une décision qui cible directement les descendants d'immigrés sans-papiers nés en République dominicaine à partir de 1929 et enregistrés en tant que citoyens dominicains. Ces personnes ont perdu leur statut de Dominicains d'après cette mesure qui considère que leurs parents étaient «en transit» dans le pays.
La Congresswoman Maxine Waters, préoccupée par la situation politique en Haïti, demande au gouvernement ad'assister le gouvernement haïtien pour la tenue des élections en Haïti, a appris Haïti Press Network. Dans une lettre au secrétaire d’état américain John Kerry, la représentante démocrate de l’Etat de Californie, Maxime Waters exprime sa profonde inquiétude à propos de la situation politique en Haïti, notamment les problèmes que connaît actuellement le Sénat haïtien. L’ardente défenseure du peuple haïtien au Congrès américain demande que le Département d'État encourage le gouvernement haïtien à respecter le droit de tous les sénateurs de compléter leur mandat de six ans, et d'organiser des élections en temps opportun. « En vertu de la Constitution haïtienne, le Sénat devrait être composé d'une trentaine de sénateurs, dont chacun est élu pour six ans. Toutefois, un tiers des sièges du Sénat sont actuellement vacants. Le mandat de ces dix sénateurs est terminé depuis 2012 et Haïti n'a pu encore organiser, ou même programmer le scrutin pour les remplacer. », écrit la congresswoman démocrate. « Il est bruit que le gouvernement d’Haiti n'a pas l'intention de permettre à ces sénateurs élus en 2009 de terminer leur mandat de six ans (2009-2015). De telles rumeurs peuvent être extrêmement déstabilisantes pour Haïti en raison des antécédents de ce pays en termes d'instabilité politique et de dictature », poursuit-elle. Des copies de la lettre ont été envoyées à Cheryl D. Mills, ancienne directrice de cabinet de l’ex-secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et envoyé spécial en Haïti du département d'Etat, et Thomas C. Adams, Coordonnateur spécial d'Haïti au département d’État.
Une délégation de Sénateurs haïtiens partent à Santo-Domingo pour rencontrer leurs collègues après l'arrêt du tribunal constitutionnel dominicain visant à enlever la nationalité aux citoyens dominicains d'origine haïtienne Port-au-Prince, le 3 octobre 2013 – (AHP) – Une délégation du Sénat, conduite par le président Dieuseul Simon Desras, doit laisser le pays ce vendredi à destination de Santo-Domingo en vue de rencontrer des sénateurs dominicains suite à la décision de la cour constitutionnelle dominicaine d’enlever la nationalité dominicaine à des dominicains nés de parents haïtiens après 1929. Le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, informe que la délégation comprendra entre autres les sénateurs Wenceslas Lambert, président de la commission affaires étrangères du grand corps et le sénateur Jean-Baptiste Bien-aimé, ancien consul d’Haït à Santiago. Dieuseul Simon Desras in forme que l’objectif de ce voyage sera d’essayer de trouver avec ses collègues dominicains les voies et moyens pour trouver une solution à ce problème. Une démarche qui entre dans le cadre de la diplomatie parlementaire, a-t-il dit, rappelant que la cour constitutionnelle n’est pas au-dessus des conventions internationales ratifiées par la République Dominicaine. Le parlementaire a salué la démarche des autorités haïtiennes qui ont convoqué jeudi l’ambassadeur dominicain à Port-au-Prince et dit appuyer toute voie diplomatique visant à porter la cour dominicaine à revenir sur sa décision. Des organisations politiques haïtiennes ont dénoncé avec véhémence la décision de la cour constitutionnelle dominicaine. C’est le cas de l’organisation du peuple en lutte OPL. Son coordonnateur national, Sauveur Pierre-Etienne, soutient que l’objectif des autorités dominicaines, est de mettre en place un régime anti-noir. Cet arrêt, a-t-il dit, est une bombe nazie en miniature, rappelant que une pareille décision de Trujillo avait abouti au massacre de 1937. Le responsable de l'OPL a souligné qu’il y a une montée en puissance des dominicains d’origine africaine et haïtienne, Jeudi, des dizaines de personnes s’étaient massées pacifiquement devant l’ambassade dominicaine à Port-au-Prince en vue de signifier leur désaccord avec la cour constitutionnelle dominicaine. Ce mouvement de protestation a été organisé à l’initiative de plusieurs organisations de droits humains dont le GARR, le RNDDH et la POHDH. Le secrétaire exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes de droits humains, Anthonal Mortimé, a fait savoir qu’une correspondance a été remise aux responsables de l’ambassade dominicaine en vue d’exprimer l’indignation haïtienne. Il a demandé aux autorités haïtiennes d’user de la carte diplomatique pour empêcher la matérialisation de la décision du tribunal dominicain. Pour sa part, la responsable de programme du RNDDH (Réseau National de Défense de Droits Humains), Marie Yolène Gilles Colas, a qualifié de discriminatoire la décision de la cour constitutionnelle dominicaine, qui viole la déclaration universelle des droits humains. Elle informe que tout un programme de mobilisation a été mis en place par les organisations de droits humains pour forer les autorités dominicaines à se rétracter. Pour beaucoup de secteurs en Haïti, cette décision, quoique en disent les autorités politiques dominicaines, n'est pas sans rapport avec les mesures d'interdiction d'importation d'un ensemble de produits dominicains, prises par les autorités haïtiennes. L'arrêt de la Cour dominicaine prise vraisemblablement avec l'accord des autorités, même s'il concerne aussi des citoyens dominicains d'origine autre qu'haïtienne, vise en réalité à porter les autorités haïtiennes à être plus souples dans leurs négociations avec la République dominicaine. Après les produits carnés pour cause de grippe aviaire, Haïti a interdit l’importation de sacs en polyéthylène et des intrants et objets en polystyrène, pour "protéger l'environnement". Ce qui a provoqué une vague de mécontentement au pays voisin. Maintenant, avec l'arrêt du tribunal dominicain, le problème se trouve dans le camp haïtien, même si le chancelier Pierre Richard Casimir a indiqué qu'il s'agit d'abord d'un problème entre Dominicains et Dominicains. Car si les responsables dominicains devaient, malgré la violation des chartes internationales, mettre en application, la mesure de la cour constitutionnelle, en exilant des milliers de dominicains dans un pays qu'ils ne connaissent pas, Haïti se retrouverait face à une grave crise humanitaire.
« L’Union Européenne tire un bilan positif de ses activités en Haïti malgré les conditions difficiles », a affirmé vendredi le chef de la délégation de l’organisme en Haïti, M. Javier Nino Perez. M. Perez croit qu’Haïti peut être fière des activités de coopération qui ont étés menées avec l’UE. Il pense que le partenariat entre Haïti et l’UE est signe de « progrès tangibles et accomplis ». « C’est le gouvernement et la société haïtienne qui doivent nous indiquer quelles sont leurs priorités, quelles sont les modalités les plus efficaces, pour la mise en œuvre de notre aide et quelles sont les meilleurs moyens pour évaluer cette aide », a déclaré l’ambassadeur Perez.