PRESENTATION DES MEMBRES DE LA COMMISSION DE PASSATION DE POUVOIRS
(WWW.ZONE509.COM) – Les 9 membres de la commission de facilitation de la passation du pouvoir présentés à la nation
Claire Lydie Parent, ancienne mairesse de Pétion-Ville, l’ex-colonel Himmler Rebu, le professeur Augustin Antoine, l’écrivain Gary Victor, la militante Antoinette Duclair, l’ex-député Hugues Célestin, l’ancien bâtonnier, Me Gervais Charles, Michel Legros et le révérend Père Michel Frantz Grandois, sont les 9 membres sélectionnés par les membres de l’alternative consensuelle pour la refondation d’Haïti, qui devront travailler afin de facilliter la passation du pouvoir après le départ de Jovenel Moïse.
200 Un collectif de plus de 200 organisations de défense des droits de l’homme a écrit une lettre ouverte au peuple haïtien, lui exprimant sa solidarité et son soutien dans sa quête pour destituer le président Jovenel Moise de ses fonctions.
JUNO 7
NANCY ROC
« Des quatre coins et des secteurs les plus divers de notre continent américain, nous souhaitons exprimer notre solidarité et notre soutien à la lutte que vous menez, tant dans les rues qu’à travers d’autres moyens, pour une demande juste et urgente », souligne cette lettre.
Parmi les signatures figure celle du Prix Nobel de la Paix argentin, Adolfo Pérez Esquivel, qui a remporté le prix en 1980 pour son travail en faveur des droits de l’homme en Amérique latine.
« C’est une revendication qui s’élève comme un cri assourdissant, exigeant la démission du Président Jovenel Moïse, de son gouvernement et de son parlement parce qu’ils n’ont plus aucune légitimité et capacité à gouverner.»
« C’est une exigence de dignité et de liberté face à la faim, la misère planifiée, le pillage, la corruption pure et simple, la violence des institutions et des bandes criminelles en connivence avec le gouvernement et l’ambassade des États-Unis, la non prise en compte et la soumission internationale. Une revendication qui, par sa persistance et sa massivité, rend évident que, malgré tous les pouvoirs rassemblés contre lui, le peuple a la responsabilité, le droit, et la capacité de construire son propre destin », poursuit la lettre.
La lettre exprime son soutien aux demandes des Haïtiens et dénonce l’ingérence internationale dans les affaires politiques du pays.
« Le consensus de la société haïtienne est unanime dans le rejet de la continuité du régime néoduvalieriste du PHTK, de la présence humiliante des Nations Unies et de toute ingérence étrangère », peut-on lire dans la lettre ouverte. « Les secteurs sociaux les plus larges, des hommes d’affaires aux paysans, ouvriers, travailleurs indépendants, intellectuels, professionnels, église catholique, étudiants, femmes, artistes, tout le spectre politique de l’opposition haïtienne, refusent de reconnaître un régime avec des intérêts extérieurs, qui les condamne et les sacrifie à la faim et aux privations les plus brutales; tout ceci pour servir des puissances étrangères. »
« Nous faisons nôtre votre revendication devant l’ONU, l’OEA, les gouvernements des Etats-Unis et de l’ensemble du Core Group. (…) Nous exigeons de ces puissances qu’elles abandonnent leur qualification erronée et leur diabolisation d’Haïti et qu’elles respectent votre droit à l’autodétermination. »
Ces organisations latino-américaines disent rejeter le déploiement d’une nouvelle mission de l’ONU, le BINUH, le 16 octobre prochain.
« Sœurs et frères haïtiens, vous avez dit : ça SUFFIT, et nous, les peuples de la région, nous disons ça SUFFIT avec vous. Toujours éclairant les voies de la libération de l’esclavage d’hier et d’aujourd’hui, en solidarité avec tous les peuples en lutte, vous n’êtes pas seuls. Aujourd’hui, l’avenir de Notre Amérique est en jeu en Haïti, votre lutte est la nôtre ! », termine la lettre ouverte.
Le 11 octobre, les Haïtiens sont descendus dans la rue une nouvelle fois pour manifester et demander la démission de Moïse. Ce 13 octobre, à l’initiative d’un groupe d’artistes, dont le rappeur Izolan et le chanteur King Kino, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre le pouvoir.
Au moins 18 personnes sont mortes cette année et 189 autres ont été blessées dans des manifestations anti-gouvernementales, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Le MUPANAH, patrimoine national, victime d’attaques de manifestants
LOOP NEWS
CREATED : 29 OCTOBER 201
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Le Musée du Panthéon National (Mupanah) a été, ce mardi 29 octobre, la cible d’attaques d’individus manifestant dans les artères du Champ-de-Mars. L'incendie est condamné par le ministère de la Culture qui parle d'une attaque que "rien ne peut justifier".
C'est Pradel Henriquez, ancien directeur de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) et ancien ministre de la Culture, qui a été le premier à attirer l'attention sur cette agression sur Facebook. « Des individus ont lancé un cocktail molotov ce midi de mardi, sur le musée. Le restaurant huppé, qui a déjà plusieurs évènements dont le Dîner en blanc, a été gravement atteint et en est sorti avec les vitres brisées », a-t-il signalé en cours de journée.
Les agents de sécurité sont intervenus et ont évité le pire.Cette attaque, d'après M. Henriquez, est la première enregistrée depuis la création de ce bâtiment patrimonial historique en 1983. Inauguré le 7 avril de cette même année, le MUPANAH est un musée public sur l’histoire et il a pour mission de conserver et de protéger le patrimoine national historique du pays. Il conserve, perpétue et diffuse le souvenir des restes des pères de la patrie.
Dans une note, ce soir, le ministère de la Culture et de la Communication s'est dit "attristé par la tentative d'incendie du MUPANAH".
"Le Ministère de la Culture et de la Communication condamne l’acte criminel, perpétré par des individus qui ont tenté d’incendier le Musée du Panthéon National MUPANAH", peut-on lire dans le document transmis à notre rédaction.
Le MUPANAH "proprement dit na pas été touché", précise le MCC qui poursuit que "toutefois, le restaurant a été atteint et en est sorti avec des vitres brisées. N’était-ce la diligence des agents de sécurité sur place, les dégâts auraient été plus considérables".
"Nos institutions culturelles, publiques ou privées, doivent être protégées", soutient le ministère qui demande à la justice de diligenter une enquête, pour les coupables payent.
FUNERAILLES MOUVEMENTEES DU JOURNALISTE ASSASSINE NEHEMY JOSEPH A MIREBALAIS.
Les funérailles du Journaliste Néhémie Joseph de la Radio Panik FM et correspondant de Radio Méga à Port-au-Prince ont été chantées sur la place Publique de Mirebalais, ce samedi 2 novembre 2019.
Des personnalités de la corporation des journalistes haïtiens du département et du pays en général et membres de l’opposition politique à Jovenel Moise dont Desras Simon Dieuseul, Antonio Chéramy, Abel Descolines ont signalé leurs présences à cette cérémonie funèbre.
Une grande manifestation a lieu à Mirebalais en marge des funérailles pour réclamer justice en faveur du journaliste Néhémie Joseph. Un mouvement de protestations dispersé par les forces de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Sept (7) personnes dont un adolescent et un agent d’un corps spécialisé de la PNH sont blessées par balles dans des échanges entre protestataires et la Police.
L’assassinat crapuleux et lâche du journaliste de Panick FM et correspondant de Radio Méga a été orchestré le jeudi 10 octobre 2019 dans la soirée.
Un média local a annoncé, cette semaine, la mise en œuvre de l’action publique contre les auteurs, co-auteurs et complices présumés de l’assassinat du Journaliste Joseph. Deux mandats auraient été déjà décernés en ce sens selon les confrères.
Dans une note publiée, ce 2 novembre 2019 en marge de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, le bureau de l’UNESCO en Haïti dénombre une cinquantaine de journalistes haïtiens victimes ces derniers mois.
Vladjimir Legagneur, Rospide Pétion et Néhémie Joseph sont les trois journalistes disparus depuis l’accession au pouvoir du Président de la République Jovenel Moise.
15 Novembre : La Revue
Le Parquet de Port-au-Prince invite pour le jeudi 21 novembre prochain certaines personnalités qui seraient impliquées dans le dossier opposant la compagnie SOGENER et l’État haitien suite à une plainte déposée par ce dernier le 8 novembre 2019. Il s’agit de : Elizabeth Débrosse Préval, Daniel Dorsainvil, Frantz Verella, Jean Mary Vorbe, Serge Raphaël, Roger Lefèvre, entre autres.
Port-au-Prince, le 14 novembre 2019. Le parquet de port-au-prince prend en charge le dossier opposant la compagnie SOGENER et l’État haïtien suite à une plainte déposée par ce dernier le 8 novembre de l’année en cours.
Ainsi ces personnalités: l’ex premiere dame, Elizabeth Débrosse Preval, les anciens ministres des finances et des travaux publics, Daniel Dorsainvil et Frantz Verella, l’entrepreneur Jean Mary Vorbe, Serge Raphaël et Roger Lefêvre entre-autres, sont invitées au parquet de port-au-prince le 21 novembre prochain, selon une correspondance en date du 14 novembre.
Elles doivent répondre sur des faits de Faux et Usage de Faux en Ecriture Privée, de Surfacturation, d’Enrichissement illicite, d’Association de Malfaiteurs et d’Abus de Confiance.
Vant Bèf Info (VBI)
MASSACRE DE LA SALINE
Un an après la tuerie qui a fait des dizaines de morts dans le quartier de La Saline, en plein cœur de Port-au-Prince, les rescapés continuent de vivre la peur au ventre. Sur la place d’Italie où ils se sont refugiés, depuis, ces derniers mois, ils sont souvent victimes d’actes de violence de la part des individus se réclamant chefs de gangs, opérant dans la zone. Et dire les promesses de prise en charge de l’Etat haïtien n’ont pas été véritablement tenues.
PENDANT CE TEMPS JOVENEL MOISE DIT CHERCHER UNE SOLUTION A LA CRISE.
haiti24.net
Le président de la République, Jovenel Moïse, poursuit ses consultations avec des secteurs vitaux de la vie nationale afin de trouver une solution inclusive et durable à la crise qui prévaut dans le pays depuis plusieurs mois, selon une note publiée, hier mercredi, par le ministère de la communication, sans plus de précisions.
Cette série de consultations déroulées notamment autour de la crise sociopolitique s’inscrit dans le cadre des démarches de nature à trouver soulager la population et mettre en place un gouvernement d’union nationale devant aborder les différents problèmes du pays.
“Fidèle à sa volonté d’offrir de meilleures conditions de vie à la population haïtienne, le Président Jovenel Moïse se dit déterminer à poursuivre ce dialogue inclusif pour rétablir la paix et l’harmonie entre toutes les filles et tous les fils du pays, afin de créer une société plus juste et plus inclusive”, lit-on dans cette note du ministère de la communication.
LE CONSULAT AMERICAIN REVOQUE LE VISA DU SENATEUR DON CATO
Kapzy News
Intervenant sur les ondes d’une station de la capitale ce mercredi 13 novembre, le parlementaire a confirmé que son visa a été révoqué par le consulat américain
Le sénateur Don Kato qui minimise la révocation de son visa américain se dit determiné à lutter pour le renversement du président Jovenel Moïse du pouvoir.
PENDANT CE TEMPS ON APPEND QUE L’INDIVIDU PORTEUR DE TROIS MALETTES ARMES LOURDES ARRETES A L’AEROPORT DE PORT AU PRINCE ET EXPLIQUANT QUE CES ARMES ETAIENT DESTINEES A L’AMBASSADE AMERICAINE EST TOUJOURS MAINTENU EN PRISON
Et officiellement l’ambassade n’a rien dit.
Les faits: Haiti Standard Ecrit:
Les employés de la douane de l’aéroport Toussaint Louverture ont alerté, le 12 novembre, les autorités policières sur la situation d’un voyageur qui revenait des États-unis avec des fusils automatiques, des pistolets et des munitions.
Selon des informations recueillies auprès d’un employé de l’aéroport qui a voulu garder l’anonymat, le voyageur en question, qui ne voulait pas donner à la douane aucune information sur l’origine et les fonctions auxquelles ces armes sont destinées, allait être appréhendé par les forces de l’ordre.
Des sources policières ont, par la suite, précisé à la rédaction de Haïti standard que le voyageur susmentionné serait un haitiano-américain. Il est actuellement aux ordres de la Police nationale d’Haïti (PNH). Pour le moment, il est interrogé par les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Le commissaire du gouvernement de Croix-des-Bouquets, Me Maxime Augustin a informé que l’individu arrêté hier 12 novembre, à l’aéroport international Toussaint Louverture, ne détenait en sa possession aucune autorisation pour transporter dans le pays des armes à feu et des munitions.
Identifié sous le nom de Jacques Yves Sébastien Duroseau, l’individu appréhendé hier à la douane dudit aéroport est un sergent de l’armée américaine. Au moment de son arrestation, le marine américain avait fait valoir qu’il est encore en fonction au sein de l’armée et il avait le droit de voyager avec ses effets personnels.
Un argument réfuté par les autorités judiciaires et policières qui ont informé de l’ouverture d’une enquête, afin de déterminer d’éventuelles connexions entre le sergent arrêté et des organisations ou individus évoluant sur le terrain (Haïti).
JETONS MAINTENANT UN COUP D’OEIL SUR LA PRESSE ECRITE:
Nous commençons avec HAITI EN MARCHE qui sur sa page couverture, écrit: Avec l’aide américaine s’ouvre une nouvelle redistribution des carts.
Le bateau hôpital de la Marine américaine, USNS Comfort, est arrivé dans la baie de Port-au-Prince le lundi 4 novembre. Il y restera jusqu’au 11
Alors que le bateau-hôpital de la marine américaine apporte des soins de santé pour plusieurs milliers qui font la queue toujours plus nombreux chaque matin aux portes de la Marine haïtienne, à Bizoton ; alors que l’USAID ouvre ses stocks pour soulager la crise alimentaire aigue qui fait rage plus que jamais, et alors que ni Jovenel Moïse ni l’opposition n’a été capable d’apporter le moindre soulagement, le premier par sa nullité, quant à l’opposition en ayant choisi une stratégie qui semble reposer sur une endurance mais que le simple soldat, le simple troupier ne semble pouvoir tenir sans un peu de ravitaillement mais que l’opposition n’est pas en état de fournir (ce que Napoléon appelait ‘le nerf de la guerre’, n’est-ce pas ?), alors en conclusion et mine de rien c’est un autre moment de la crise politique qui se joue en ce moment. Une nouvelle redistribution des cartes est peut-être à l’horizon. Il ne reste que d’attendre.
Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince
LE NOUVELLISTE
Fin de la mission du navire hospital americain en Haiti.
La mission médicale du navire-hôpital de la marine américaine « USNS Comfort » en Haïti a pris fin ce mercredi. Les militaires américains ont plié bagage mais ont laissé des milliers de patients heureux. Plus de 3 500 cas ont été pris en charge au cours de cette mission qui a duré dix jours. De la fourniture de médicaments aux interventions chirurgicales, les malades ont pu bénéficier d’une gamme de services médicaux, s'est réjoui l’ambassadeur américain Michèle Sison lors de la cé...
TOUJOURS DANS LE NOUVELLISTE, ON LIT QUE MOISE JEAN CHARLES S’EST RENDU AU VENEZUELA OU IL A RENCONTRE LE PRESIDENT MADURO:
Comme annoncé la semaine dernière, l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse s’est rendu au Venezuela. Le leader de Pitit Dessalines y a rencontré le président vénézuélien Nicolás Maduro au palais de Milaflores. L’ex-candidat à la présidence, introduit par Maduro, a pris la parole mardi en présence d’une cinquantaine de délégués issus de pays d’Afrique.
L’ancien maire de Milot a critiqué le vote de l’administration Moïse contre le Venezuela à l’OEA. « Il était important pour moi d’être ici aujourd’hui afin de m’adresser au peuple vénézuélien. Je ne peux pas prendre la parole sans m’excuser auprès des Vénézuéliens et du président Maduro. Au nom du peuple haïtien, je vous présente des excuses Monsieur le président pour le vote d’Haïti contre votre pays à l’OEA. Pour rien au monde Haïti ne doit voter contre le Venezuela. Cela ne devait pas être un vote diplomatique ni économique, mais un vote historique et de solidarité », a-t-il déclaré sous les applaudissements de la foule, Nicolás Maduro y compris. Moïse a expliqué avoir pris la parole en créole « parce que cette langue a permis à tous les esclaves de se regrouper et de lutter contre le système esclavagiste ».
Devant un public acquis à sa cause, Jean-Charles Moïse a lancé « ayibobo » pour saluer Thomas Sankara, Hugo Chavez ainsi quie la libération de l’ex-président brésilien Lula Da Silva, sans oublier la « résistance » de Nicolás Maduro aux Américains. Il a également remercié le Venezuela d’avoir organisé ce congrès qu’il considère être un carrefour où se croisent les fils de l’Afrique. « À tous les enfants de l’Afrique, je vous dis que nous n’avons ni bombe atomique ni missile. Notre force réside dans notre unité et notre solidarité. Il est temps pour nous de lutter ensemble afin de défendre notre intégrité, notre souveraineté, nos ressources naturelles », appelle-t-il.
Au sujet de l’accord entre les membres de l’opposition Haïti en Marche écrit:
UN ACCORD ENTRE OPPOSANTS ET SOCIETE CIVILE TROUVE POUR CHASSER DU POUVOIR JOVENEL MOISE.
Maintenant, nous disons à Jovenel de tourner les talons parce qu’aujourd’hui les Haïtiens ont montré qu’ils sont adultes », a déclaré Youri Latortue, sénateur de l’opposition, à l’issue des négociations.
Aucun calendrier n’a été précisé samedi soir quant à la concrétisation de cet accord, mais l’organisation citoyenne Passerelle, qui a facilité la réunion des opposants, a indiqué que les deux jours de négociations ont abouti à l’établissement d’une feuille de route que devra suivre le couple exécutif es- quissé par l’accord.
Parmi la vingtaine de groupes politiques et citoyens représentés, seul le parti Fanmi Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide qui n’a pas signé l’accord, émettant des réserves, sans fournir plus de détails. « Ça ne va pas changer du jour au lendemain, mais il est évident qu’aujourd’hui, c’est une avancée significative et qui prouve à tout le monde que l’on est capable de s’asseoir et de trouver ensemble des formules qui nous permettent d’avancer », a également salué Bernard Craan, membre du collectif Passerelle.
QUAND JOVENEL JOUE AU PLUS MALIN
(Haiti en Marche)
C’est au moment où la situation paraît commencer à se dénouer que Jovenel Moïse multiplie les initiatives visant à mettre des bâtons dans les roues aux secteurs qui se battent pour
son renvoi du palais national. Y compris ceux qui appellent à une trêve (comme le haut clergé catholique) parce que effrayés devant l’aggravation des conditions de vie de la majorité, donc ceux plus susceptibles de céder aux pressions de l’international pour accepter de s’asseoir à la table de négociations avec le ‘monstre’, serait-ce uniquement pour planifier son départ ... ‘Départ ordonné’ et
non ‘Dechoukaj’.
L’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Michele Sison,
vient encore d’appeler dans une énième déclaration à une solution urgente mais ‘démocratique et constitutionnelle’.
Quoique ‘sans conditions préalables’ ... mais le mot ‘constitutionnel’ veut dire évidemment sans passer par-dessus l’existence du président élu.
Or au même moment que fait celui-ci ? Il est en train
de manigancer en vue de décourager toute initiative, y compris celles qui accepteraient la condition expressément posée par Washington.
D’abord par des décisions censées améliorer son image au sein des classes nécessiteuses comme celle d’une augmentation soudaine du salaire minimum ouvrier (20%), décision considérée comme opportuniste et qui pour la première fois unit syndicats et patrons dans un même refus ...
Les syndicats parce qu’ils exigent 1.500 gourdes par jour comme salaire ouvrier quand le président vient de le porter seulement à 500.
Et les patrons parce que le secteur entrepreneur est l’une des principales victimes de l’actuelle crise politico- économique.
A quoi joue Jovenel Moïse ?
Tout comme l’annonce lors d’une cérémonie plus modérés : ‘si vous voulez prendre le pouvoir vous devez aller aux élections !’
C’est la provocation suprême de la part d’un président dont toute la nation souhaite la démission ...
Mais surtout Jovenel Moïse vise ici à décourager ceux-là mêmes qui seraient susceptibles d’accepter la démarche de l’administration américaine plaçant comme un sine qua non le ‘dialogue’ avec le président de la république, parce qu’il se considère devant être le seul interlocuteur de l’administration Trump.
Donc Jovenel Moïse travaille à saboter la démarche que la communauté internationale elle-même tente quasi désespérément de mettre en place avec l’opposition.
L’opposition ne peut que se raidir davantage devant les déclarations-provocation de Jovenel Moïse.
Cela au moment même où de nombreux secteurs d’opposition sinon les plus représentatifs (...) sont réunis au Marriott Hôtel de Turgeau, Port-au-Prince pour trouver une solution de sortie de crise.
Par conséquent Jovenel Moïse n’a l’intention de
s’asseoir avec personne, même les plus modérés, parce qu’il fait tout pour décourager tout le monde et donc pour garder tout le pouvoir pour lui-même.
Or c’est ce qu’il a toujours fait depuis le début de son mandat, il y a un peu plus de deux ans : décourager tout le monde, y compris ceux qui lui offraient une collaboration franche même en n’étant pas membre du parti au pouvoir
(PHTK).
C’est chez lui une stratégie. Ruse de dictateur.
Jovenel Moïse qui a su vendre sa camelote à quelques milliers d’électeurs lors des deux élections présidentielles (2015 avec reprise pour dénonciation de fraudes en 2016) se considère invincible. Aujourd’hui comme hier.
A travers ses manœuvres actuelles pour essayer de tromper à nouveau la population, du moins la partie la plus crédule de celle-ci, il espère arriver aussi à rouler la communauté internationale mais indirectement, en se servant de la raideur qu’il provoque automatiquement chez l’opposition, cela à coups de provocations.
Jovenel Moïse se croit très fort.
Et capable de damer le pion à tout le monde. Y compris la communauté internationale ?
Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince