Aucune raison n’a été donnée par le Premier ministre Garry Conille dans sa letter de demission au Président de la république. Courte missive dont copie a été envoyée aux présidents de chacune des deux chambres. Lettre du PM au Président de la République: Son Excellence Michel Martelly Président de la République d’Haïti Palais National. Monsieur le président de la République, Je me vois dans l’obligation de vous présenter ma démission comme Premier ministre du gouvernement de la République. Veuillez recevoir, Monsieur le Président d la République, l’assurance de mes sentiments patriotiques.
Dr Garry Conille
C.C : Honorable Levaillant Louis Jeune, Président de la chambre des Députés C.C : Honorable Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat de la République
Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 Février, Il était environ 10 heures du soir quand l’incendie s’est declare à l’intérieur du Marché de Tabarre, un marché construit sous la présidence de Jean Bertrand Aristide et qui serait doté de toutes les commodités nécessitées par un marché public. Les pompiers arrivés sur les lieux n’ont pas pu faire grand chose, nous ne savons trop pourquoi. Plusieurs dépôts de marchandises ont disparu dans les flammes. A 10 heures samedi matin, le feu continuait encore et nous avons entendu le maire de Tabarre qui était accompagné du président de la république déclarer que l’une des choses les plus urgentes consistaient à éteindre les flammes, avant que d’autres dépôts ne disparaissent dans les flammes. Les premiers témoignages font état de la disparition dans les flammes d’une bonne partie des marchandises entreposées et des tréteaux d’exposition. De nombreux petits commerçants sont en émoi. On ne dispose pas encore d’un bilan officiel des dégâts et de précisions relatives à l’origine du sinistre.
La remise de leurs pièces et documents de voyage par les membres du cabinet ministériel, ministres et secrétaires d’état a été l’occasion d’un rebondissent de ce dossier. Il y a d’abord les déclarations du ministre Daniel Supplice, ministre des Haïtiens vivant à l’étranger qui juge un tel comportement inadmissible. Le ministre dit croire que le moment est mal choisi pour brûler des documents, en raison de cette enquête ouverte sur la nationalité des members du gouvernement et le president de la republique. M. Supplice estime que ces documents auraient dû être acheminés au bureau des Archives Nationales.
Ensuite il y a la convocation par la commission sénatoriale chargée de l’enquête sur la nationalité des members du gouvernement de deux personnalité du gouvernement. Il s’agit d’une part de Thierry Mayard Paul, Ministre de l’intérieur et de l’autre de Roland Chavannes, un ex-colonel de l’armée d’Haïti et qui est directeur du service d’immigration . Dans des déclarations à la presse, le général Chavannes avait expliqué que ces documents, notamment des cartes d'embarquement et des copies d'actes notariés, avaient été préalablement enregistrés dans le système informatique de l'institution. Ces tonnes de documents, datant d'une quinzaine d'années avaient été détruit, pour permettre l'aménagement de nouveaux bureaux avait fait valoir le responsable du Service d'Immigration.
Cependant le ministre Daniel Supplice, ancien directeur de ce service s'étonne, de la destruction de ces documents alors que le Sénat enquête sur la nationalité des membres de l'exécutif. Répondant aux questions des membres de la commission, le sociologue a soutenu que ce geste est très mal venu dans cette conjoncture politique. Ces documents devraient être envoyés au Archives Nationales, juge M. Supplice soulignant qu'il faudrait les conserver sur une plus longue période.
Le premier ministre haïtien Garry Conille démissionne de ses fonctions
Port-au-Prince, le 24 février 2012 – (AHP) –Entré en fonction il y a tout juste 4 mois, en octobre dernier, Garry Conille dont les relations avec le president Michel Martelly n'aurait jamais été harmonieuse a remis ce vendredi sa demission au chef de l'Etat. Une série de divergences intervenues ces 4 dernières semaines entre les deux hommes auraient contribué à la deterioration de la cohabitation.
D'abord, le premier ministre s'est toujours déclaré ouvertement en faveur de la publication du texte amendé de la constitution que le chef de l'Etat n'a jamais fait promulguer jusqu'ici, après l'avoir promis.
Le premier ministre qui n'aurait jamais eu un réel pouvoir s'est prononcé clairement en Haïti et à l'Etranger, notamment à Washington contre l'occupation de bases de l'ancienne armée dans plusieurs regions du pays, alors que d'anciens militaires en armes se trouvaient à l'aéroport international pour accueillir le president Martelly ,lors de son retour d'un voyage début fevrier au Vénézuela et au Panama.
Mais, le pourrissement de la situation s'est accéléré avec le dossier de l'enquête sur la multiple nationalite présumée du chef de l'Etat et de certains membres du gouvernment.
Le chef de l'Etat s'oppose à toute collaboration avec la commission sénatoriale d'enquête, pendant que le premier ministre considère qu'il faut respecter les prérogatives constitutionnelles du Sénat dans ce dossier, se disant du coup prêt à apporter toute sa collaboration à l'enquête.
De fait, il a déposé tous ses documens de voyage devant la commission d'enquête tel que le reclamaient les senateurs. Ce qui a été perçu dans l'entourage du pouvoir comme une absence de solidarité. Et on le fit bien voir au premier ministre aujour d'hui démissionnaire qui a éte boudé par la plupart de ses ministres (à l'instigation ou pas du chef de l'Etat), lorsqu'il les a invité à deposer leurs documents de voyage au parlement.
Et comme pour montrer à Garry Conille qu'ils ne recevaient pas d'ordre de lui, les ministres se sont rendus, selon eux, de leur propre chef, jeudi au parlement, pour faire cet exercice. Pendant qu'ils se seraient refusés à participer le soir-même à une rencontre avec leur "chef".
Mais, des sources proches du gouvernement affirment que les ministres ont été invités à le faire par le président Martelly.
Mais, ce dont on parle moins et qui pourrait avoir accéléré le départ du premier ministre est, selon beaucoup, sa decision de former une commission pour enquêter sur des contrats passés par le gouvernement Bellerive avec des compagnies notamment dominicaines, qui n'auraient pas respecté certaines règles.
Des sources proches de la primature affirment que certains contrats ont été passés après l'investiture du président Martelly, mais avant l'arrivée de Garry Conille, alors que Jean-Max Bellerive expédiait les affaires courantes.
Même si le premier ministre avait très peu de marges de manoeuvres, mais son départ laisse officiellement latitude pleine et entière à la présidence d'où emaneront toutes les décisions, jusqu'a la nomination sine die d'un nouveau chef de gouvernement.
La justice haïtienne a demandé l'ouverture d'une enquête sur l'ex-président Jean Bertrand Aristide et d'anciens dignitaires de son régime pour trafic de drogue et d'autres infractions graves, a indiqué lundi à l'AFP un avocat proche de M. Aristide. "Le dossier inculpant l'ancien président Aristide a été déposé par le commissaire du gouvernement au cabinet d'un juge d'instruction afin d'ouvrir une enquête", a déclaré Me Newton Saint-Juste. Outre l'accusation de trafic de drogue, M. Aristide est poursuivi pour soustraction de deniers publics, forfaiture et concussion. La Fondation Aristide pour la démocratie et d'anciens fonctionnaires de son gouvernement, dont un ancien directeur général de la police nationale, sont également poursuivis, selon l'avocat. Le ministre de la Justice, Michel Brunache, a refusé de commenter cette affaire, mais a indiqué à l'AFP que son ministère n'était "pas au courant de cette démarche". Exilé en Afrique du Sud après avoir été renversé en 2004, M. Aristide est revenu en Haïti en mars 2011 et n'a pas fait de déclaration publique depuis. Il a été vu une seule fois en public avec l'actuel président Michel Martelly qui rendait visite à d'anciens chefs d'Etat vivant en Haïti dans le cadre d'une démarche de réconciliation nationale. M. Aristide a effectué trois mandats écourtés à la tête d'Haïti, en 1991, de 1994 à 1996 et de 2001 à 2004. Il a regagné le pays quelques semaines après Jean-Claude Duvalier, l'ancien dictateur qui fait l'objet de poursuites judiciaires pour détournements de fonds. La justice haïtienne a en revanche écarté en janvier les plaintes portées contre M. Duvalier pour crimes contre l'humanité déposées par des victimes de son régime (1971-86).
N.B. Selon des sources bien informées, aucun dossier de ce genre n’a été déposé au cabinet d’instruction.