Selon l’OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) les premières 610 familles qui s’étaient installées sur le Champ de Mars depuis le 12 janvier 2010 ont retrouvé un logement. D’ici le mois d’août, l’ensemble des 4,600 familles qui campent sur cette place publique de la capitale bénéficieront d’une aide au retour dans leur quartier d’origine grâce à un financement de 20 millions de dollars de l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI). Le projet est mis en œuvre par l’OIM, le PNUD, l’UNOPS et le BIT.
Cherryl Mills, cheffe de cabinet de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a effectué hier une brève visite en Haïti. Des rencontres avec plusieurs leaders du Parlement figuraient au menu du séjour de Mme Mills. Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, a indiqué que Mme Mills a exprimé les préoccupations de l'administration Obama par rapport à la conjoncture. Au cours de la rencontre la cheffe de cabinet de Mme Clinton a également renouvelé la détermination des Etats-Unis de soutenir la démocratie en Haïti. Une première rencontre de Mme Mills avec les présidents des deux chambres a été suivie d'une séance de travail avec les présidents des commissions permanentes et les membres du bureau du Sénat. Au cours des échanges, Cherryl Mills a mis l'accent sur l'importance de la stabilité et d'une bonne gouvernance en Haïti. Selon le président du Sénat, Mme Mills a souhaité que le Parlement haïtien s'évertue à collaborer avec les pays voulant supporter la démocratie. Rappelant que les Etats-Unis partagent les mêmes valeurs démocratiques, la cheffe de cabinet de Mme Clinton a insisté sur la nécessité de poursuivre la coopération tout en respectant les règles du jeu démocratique. La visite de Mme Mills est intervenue alors que le président Martelly a désigné officiellement Laurent Lamothe pour briguer le poste de Premier Ministre. Selon le président du Sénat, Mme Mills avait également encouragé les parlementaires à œuvrer en vue d'empêcher la faillite du processus démocratique. D'autres thèmes importants ont été abordés lors de cette rencontre entre la délégation américaine et les législateurs haïtiens. L'administration Obama est préoccupée par le retard dans l'organisation des élections et la non publication de l'amendement constitutionnel.
Un juge de Paix de la Croix-des-Bouquets (Nord-Est de Port-au-Prince), Mario Labadie, 40 ans, a été abattu par balle samedi à la mi-journée, à la Rue du Centre, bloc compris entre les rues Macajoux et des Césars. Le magistrat qui effectuait des achats au Centre-ville de Port-au-Prince, a été attaqué par au moins deux bandits qui circulaient à pied, informe le commissaire du gouvernement de la capitale, Me Jean Renel Cénatus. Il en a profité pour annoncer des dispositions en vue de sévir contre les bandits. C’est le deuxième membre du secteur judiciaire à être tué par balle en moins de 24 heures par des inconnus dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince en proie à une inquiétante vague d’insécurité. La veille, l’avocat Durand R. Jeanty avait été abattu devant son domicile à Morne Calvaire, Pétion Ville.
L'ancien premier ministre haitien Jean-Max Bellerive a confirmé vendredi avoir signé des contrats sans appel d'offre avec des entreprises dominicaines, mais a expliqué l'avoir fait parce qu'il était autorisé par le parlement haitien pour accélérer la reconstruction du pays après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Bellerive qui fut egalement ministre de la planification et de la coopération,s'est defendu des accusations de corruption portées contre lui dans une lettre adressee au Directeur du quotidien dominicain Hoy, Bienvenido Alvarez Vega.
"J'ai lu dans l'édition du jour des informations relatives à la situation politique haïtienne, et comme ancien premier ministre, je me permets de vous envoyer cette communication en guise d'explication", écrit M. Belllerive accusé en Haiti comme en Republique dominicaine d'avoir signé avec des compagnies dominicaines, des contrats, en dehors des règles de passation des marchés.
" En Haiti, comme en République dominicaine, il existe des secteurs xénophobes qui questionnent tout ce qui vient de l'autre côté de la frontière. Mais fier d'être haitien et assumant une position nationaliste cohérente, j'ai toujours plaidé pour un dialogue politique clair et permanent entre nos deux sociétés" a encore écrit l'ancien chef de gouvernement du président René Preval.
Il a fait savoir en outre, que dans de multiples déclarations en Haiti, en République dominicaine et travers le monde, il a défendu la nécessité que le secteur privé dominicain soit un associé privilegié dans le developppement economique d'Haiti.
" De ce fait, je ne croyais pas que d'importants medias dominicains allaient se prêter à la guerre d'interets anti-dominicains qui motive aujourd'hui le lancement d'une investigation illégale et inutile contre moi" se plaint Jean Max Bellerive.
L'investigation est illégale, a-t-il dit, parce que les audits des contrats publics doivent être effectués par les organes prévus par la constitution et les lois et non par un groupe d'amis de l'actuel premier ministre (démissionnaire)
Inutile, parce que tout le monde sait en Haiti que le cadre legal dans lequel les contrats ont été négociés est basé sur les pouvoirs que m’a octroyés le parlement pour signer des contrats sans appel d'offre, chaque fois que l'estime nécessaire pour affronter les travaux de la reconstruction, a-t-il encore indiqué.
Jean-Max Bellerive a fait savoir que les contrats octroyés aux differentes compagnies dominicaines au cours de la période d'urgence, ont respecté totalement le cadre legal , car des appels d'offre ont été organisés et gagnés par elles.
Selon M. Bellerive si beaucoup considèrent que faire des affaires avec des compagnies dominicaines peut etre interessant ces temps-ci, mais en dehors de certaines compagnies haitiennes limitées dans leur capacité de repondre aux appells d'offres, presque toutes les réponses sont venues de compagnies dominicaines deja presentes en Haiti, soit travaillant dans d'autres projets, soit pour des raisons humanitaires.
Monsieur Jean Max Bellerive qui décidément n’est pas très convaincant dans sa tentative de réponse au journal dominicain, se contredisant même parfois dans ses explications, tente d’expliquer pourquoi le Dr Garry Conille a lancé cette investigation contre lui: ” C’est uniquement pour octroyer les contrats à d’autres compagnie “, lance t-il, sans toutefois pouvoir le prouver.
" Je doute que dans les révisions de contrats proposées par le premier ministre (demissionnaire), les contrats passés avac des firmes européennes, selon les mêmes conditions, puissent être revisés", a dit Jean max Bellerive, ajoutant: que personne ne tente de salir mon nom pour justifier le non-respect des engagements financiers envers Haiti.
Il a souligné que le système financier international est en train de passer des moments difficiles et que tout le monde peut comprendre qu'Haiti ne puisse continuer d'être une priorité.
Garrry Conille avait début février annoncé la révision des contrats signés par Jean-Max Bellerive, surtout ceux correspondant à la periode d'urgence ayant suivi le tremblement de terre.
Selon des informations, une seule entreprise a bénéficié de 80% des contrats qui dans leur ensemble ont totalisé 500 millions de dollars.
Dans les résultats de l'audit recommandé par Conillle, devraient figurer des recommandations appelant au maintien, à la renégociations ou a la rupture de certains contrats
Selon, des secteurs dominicains et haitiens, la construction de l'Universite du Nord ne serait pas totalement un don, mais serait plutot lié a la signature de certains contrats avec des entreprises dominicaines.
Les mêmes sources ont laissé entendre que le dossier de ces contrats contestés pourrait s'inviter dans la campagne presidentielle dominicaine. Car on cite comme grand bénéficiaire, une compagnie appartenant a un senateur dominicain réputé proche du président sortant Léonel Fernández.