La Plate- Forme des Patriotes Haïtiens (PLAPH) revient sur sa décision de boycotter les élections du 28 novembre, en annonçant la participation de ses candidats aux prochaines joutes électorales, dans un communiqué rendu public lundi 20 septembre et dont AlterPresse a pris connaissance. Il s’agit d’un changement de position en accord avec les candidats du regroupement désireux de réintégrer le processus électoral, selon l’un des dirigeants de la PLAPH, Himler Rébu. Plusieurs dizaines de candidats de l’Alternative, de Rasanble (Rassembler), de Liberasyon (Libération) et de l’Union des Citoyens Haitiens pour la Démocratie, le Développement et l’Education (UCADDE), quatre formations politiques toujours opposées à l’organisation des élections par l’actuel Conseil Électoral Provisoire (CEP), manifestent également leur désir de rester dans la course électorale avec ou sans l’accord de leurs dirigeants. Entre-temps, à une semaine de l’ouverture de la campagne électorale, le CEP poursuit les opérations devant aboutir à la formation des bureaux de vote dans les dix départements géographiques du pays. Ces opérations ont été rendues possibles grâce aux nouveaux fonds dont dispose l’institution électorale. Les Etats-Unis ont en effet honoré leurs engagements en décaissant cinq (5) millions de dollars, la semaine dernière, confirme, dans la presse, le directeur général du CEP, Pierre Louis Aupont. Quant au Canada, l’Union européenne et d’autres contributeurs internationaux, ils devront débloquer leur aide dans les prochains jours, selon Pierre Louis Aupont. La gestion des fonds internationaux destinés à l’organisation des élections est confiée à la représentation du Programme des Nations-Unies pour le Developpement (PNUD) en Haiti. Le budget alloué aux activités du premier tour des élections présidentielles et législatives s’élève à 29 millions de dollars. Le gouvernement haïtien contribue à hauteur de dix millions
Il s’agit d’un montant totalisant 363.187 dollars remis le vendredi 1 septmbre à l’ISPAN, L’Institut de Sauvegarde du patrimoine National. Le premier financement d’un montant total de 250.000 dollars américains, vise à soutenir l’ISPAN à évaluer les dommages subis par les monuments historiques et des bâtiments à Port-au-Prince lors du tremblement de terre en réorganisant un bureau et en le pourvoyant en équipement et en main d’œuvre nécessaires afin de lui permettre de documenter systématiquement les dommages. Le second montant totalise un peu plus de 100.000 dollars américains vise à aider à la préservation de la Citadelle La Ferrière et continuer les travaux précédemment entrepris par le biais de subventions préalables. Cette subvention inclura des travaux comme la réparation du toit de la Batterie Royale et la restauration de la Caserne militaire du Palais de Sans Souci. La remise du don s’est effectuée à la ctadelle en présence du Ministre du Tourisme, M. Patrick Delatour, du Directeur de l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN), M. Daniel Elie et des représentants du gouvernement local.
Le gouvernement américain en partenariat avec l’ISPAN a déjà travaillé sur 6 projets pedant la dernière décenie. Ces projets comprenaient la transformation de la vieille prison de Jacmel en un centre culturel, les reparations d’urgence de l’ancien Lycée Pétion de Port-au-Prince.
Elle a eu lieu comme annoncée et y étaient presents les chefs de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, et française Bernard Kouchner . Tous les deux ont recommandé au people haïtien d’être patient car la reconstruction mettra du temps avant de se concrétiser. "Ceux qui attendent des progrès immédiats sont irréalistes, et rendent un mauvais service à tous ceux qui travaillent si dur", a déclaré à New York Mme Clinton, lors de la réunion de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), tandis que Bernard Kouchnet déclare: "Certains trouvent que cela va lentement, cette reconstruction d’Haïti, très lentement, C’est qu’ils n’ont pas la notion de l’immensité du désastre (...). Il y a eu beaucoup d’argent, beaucoup de choses ont été faites, mais cela ne peut pas être immédiatement visible". En marge de leur participation à l’assemblée générale de l’ONU, les deux dirigeants ont eu une séance de travail avec Jean-Max Bellerive qui s’est montré préoccupé par, dit-il, "le rythme et l’importance de ce que nous faisons aujourd’hui". Le chef du gouvernement a aussi ajouté "l’impatience monte, il y a des résultats à montrer tout de suite en Haïti". Devant l’urgence de la situation, Jean Max Bellerive a proposé à ses interlocuteurs l’adoption d’une solution sur trois mois en faveur d’au moins la moitié des 1,5 million de sinistrés du séisme vivant sous des bâches ou des tentes depuis huit mois. Au cours de cette réunion de la CIRH, deux protocoles d’accord ont été paraphés, l’un portant sur l’implantation d’une zone industrielle qui pourrait générer jusqu’à 10.000 emplois, et l’autre sur le cofinancement, par Washington et Paris, des travaux de reconstruction de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH).
Les gouvernements français et américains co-financeront ce projet d'un coût global de 50 millions de dollars. Cette opération d'envergure majeure sera complétée par la contrepartie du gouvernement haïtien estimée à 3.2 millions de dollars. " L'ambition partagée avec nos partenaires haïtiens est que cette réalisation constitue une référence en matière de formation, par la qualité de sa gestion et des soins qui y seront dispensés", a précisé un communiqué du ministère français des affaires étrangères.
Les autorités françaises estiment que cette coopération franco-américaine en faveur de la réhabilitation de l'hôpital universitaire d'Etat de Port au Prince traduit l'esprit de solidarité qui prévaut autour de la reconstruction d'Haïti.
Le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner a mis l'accent sur l'importance d'une bonne coordination entre les pays donateurs dans l'effort de reconstruction. "Ils ont besoin de nous en Haïti, et vite. L'argent ne fait pas tout, il faut aussi de l'organisation." a ajouté le ministre français des Affaires étrangères qui effectuera ce jeudi une visite de 48 heures en Haïti.
Le vice président de la Commission Intérimaire de Reconstruction, Lars Thunell, le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive et la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton ont signé hier un accord d'agrément avec l'entreprise coréenne Sae-A afin de développer une zone industrielle en Haïti.
La création de ce parc industriel au Nord de Port-au-Prince ou au Cap Haïtien permettra de créer plus de 10 000 nouveaux emplois. La parc industriel Sae-A s'inscrit dans le cadre du Plan d'Action pour le Développement d'Haïti. " Nous sommes heureux d'offrir notre expertise à la firme SAE-A qui envisage de créer des emplois en Haïti " a soutenu le vice président de la CIRH, Lars Thunel.
Cette entreprise coréenne est un leader mondial dans l'exportation des produits manufacturiers vers les Etats-Unis. Elle compte 20 succursales dans plusieurs pays dont Guatemala, Nicaragua et Indonésie qui produisent 1.4 millions de pièces de vêtement par jour.
Le fondateur et pdg de SAE-A, Woong-Ki Kim s'est dit déterminé à contribuer à la reconstruction et à la croissance économique d'Haïti. La Banque Interaméricaine de Développement (BID) est partenaire du projet qui comprend des infrastructures de base tels routes, ports et l'accès à l'énergie électrique.
Depuis le violent séisme, la Commission Intérimaire a approuvé 9 projets totalisant 49.6 millions de dollars. Les responsables de la CIRH négocient quatre autres projets estimés à 14.6 millions de dollars dans les secteurs des banques, du textile, de l'hôtellerie et des mines.