Le juge chargé du dossier des dix baptistes américains inculpés d'enlèvement d'enfants en Haïti a ordonné la libération conditionnelle de huit d'entre eux, a annoncé mercredi leur avocat. "Huit de mes clients vont être libérés. Le juge veut interroger deux de mes clients parce qu'ils étaient en Haïti avant le séisme" du 12 janvier, a déclaré l'avocat Aviol Fleurant. Le juge a été amené à se prononcer sur la libération conditionnelle des dix Américains pendant l'instruction. Les dix Américains avaient été inculpés le 4 février d'"enlèvement de mineurs" et d'"association de malfaiteurs" après avoir été arrêtés avec 33 enfants à la frontière avec la République dominicaine. Leur avocat a précisé que le juge avait déjà formellement ordonné la remise en liberté des huit baptistes et qu'ils pourraient quitter le pays mercredi, sans avoir à verser de caution. Avant l'annonce de cette décision, Me Fleurant avait indiqué qu'une des membres du groupe, Charisa Coulter, était tombée malade en détention.
La visite a duré quelques heures. Mais les conversations ont été très intenses. Dès son arrivee, le president français a été accueilli par le Président René Prévall qui est monté sur la passerelle pour l’accueillir. Nicolas Sarkozy était accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard. "Dans d'autres circonstances, cela aurait été un plaisir de célébrer en Haïti la venue d'un président de la République française", a dit M. Préval. Mais cette visite intervient "dans un moment spécial de deuil national. Nous pleurons nos morts". "Nous allons remercier le président Sarkozy de l'aide apportée par la France à notre pays et de la grande mobilisation de la société française pour Haïti. Et nous allons voir ce qui peut être fait dans l'immédiat pour les sans-abri, la réouverture des écoles et le soutien international", a déclaré M. Préval. "Depuis l'indépendance (1804) nous avons surmonté politiquement et psychologiquement cette période difficile de notre histoire qu'a été la colonisation", a-t-il poursuivi. "La dernière fois que j'ai vu le président Sarkozy c'était en octobre 2008 au sommet de la Francophonie à Québec. Haïti était la triste vedette de ce sommet en raison des milliers de morts" qu'avaient fait les quatre cyclones qui avaient touché le pays à l'époque, a-t-il dit. "Et là nous pleurons encore des milliers de morts", a-t-il ajouté. Quelques minutes après son arrivée, Nicolas Sarkozy s'est envolé avec M. Préval, pour survoler en hélicoptère des zones sinistrées (concentrées dans la capitale Port-au-Prince). Il devait visiter ensuite l'hôpital de campagne de la sécurité civile française. Sa visite dans le pays s’est achevée vers 11H30 locales (16H30 GMT). La rapidité de son séjour sur place s'expliquant, selon l'Elysée, par "les difficultés techniques" à organiser une telle visite dans un pays sorti "exsangue du séisme" du 12 janvier.
“ Haïti pour les Haïtiens” a déclaé Nicolas Sarkozy e rappelant que la France était prète à aider Haïti dans le processus de la reconstruction , mais que “ personne ne peut contester à Haïti le leadership de cette reconstruction” Mr Sarkozy a répliqué à une question de journaliste qu’il n’y avait aucune concurrence entre les différents pays impliqués dans le processus de restructuration du pays . Répondant à une autre question concernant la “ réparatio, restitution”, il a fait ressortir que la remise de la dette d’Haïti envers la France ( 56 millions d’euros) était un grand pas. Nicolas Sarkozy a annoncé en outré une aide de 326 millions d’euros don’t 180 millions seront utilizes pour la reconstruction et 56 millions pour l’annulation de la dette d’Haïti envers la France. Le chef de l’Etat français a aussi annoncé 40 millions d’euros d’aide budgetaire. En laissant Haïti le president Sarkozy s’est rendu en Martinique mercredi après-midi à Jeudi midi, puis en Guyane Jeudi après-midi. Ces deux départements ayant choisi par référendum (le 24 janvier) de fusionner chacun leurs département et région en une "collectivité unique".
Stephen Harper, qui inscrit désormais Haïti en tête des priorités de l’aide internationale canadienne, a visité Jacmel et Léogâne, deux villes sinistrées
mardi 16 février 2010, Radio Kiskeya
Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a quitté Haïti mardi en fin d’après-midi à destination d’Ottawa au terme d’une visite de solidarité de 24 heures dont la deuxième partie a été consacrée à une tournée à Jacmel (sud-est) et à Léogâne (ouest), deux villes fortement touchées par le séisme du 12 janvier.
Il a notamment visité le port de la métropole du sud-est de même qu’une clinique mise en place par les Forces canadiennes et une unité de purification d’eau. Les éléments ayant réalisé ces travaux appartiennent à l’équipe d’intervention canadienne en cas de catastrophe, plus connue sous son acronyme anglais de DART.
Par la suite, M. Harper s’est rendu à Léogâne où il a pu s’entretenir avec des soldats canadiens qui y sont déployés.
Depuis la tragédie, 500 des 2.000 soldats des Forces canadiennes dépêchés en Haïti, s’occupent de la reconstruction du lycée Anacaona de Léogâne et d’un hôpital de la ville détruits.
A Jacmel où ils sont au nombre de 200, les militaires canadiens coordonnent les activités de l’aérodrome qui a reçu jusqu’à 90 avions par jour au plus fort de la crise contre seulement trois vols hebdomadaires en temps normal.
Le chef du gouvernement canadien, qui affirme qu’Haïti va être la priorité numéro un d’Ottawa en matière d’aide au développement, avait annoncé, à son arrivée lundi à Port-au-Prince, le décaissement d’un montant de 11 millions de dollars en vue de la construction d’un complexe semi-modulaire et gonflable qui abritera les différents ministères et services du gouvernement haïtien totalement détruits ou gravement endommagés.
Après Harper, Haïti continue de recevoir des dirigeants étrangers en accueillant mercredi Nicolas Sarkozy, premier Président français à fouler le sol national depuis l’indépendance proclamée en 1804 contre la France colonialiste et esclavagiste.
Deux Présidents sud-américains, Michelle Bachelet du Chilli et Luiz Inàcio Lula da Silva du Brésil sont également attendus à Port-au-Prince, respectivement les 20 et 25 février.
Luiz Inàcio Lula da Silva, est attendu à Port-au-Prince le 25 prochain. Le président brésilien effectuera une visite de solidarité en Haïti. Dans la foulée, il annonce un important programme de coopération comprenant notamment la création de 150.000 emplois et la construction de maisons à bas prix.