NON AUX RECONSTRUCTIONS DE MAISONS ENDOMMAGEES Le gouvernement met en garde contre les reconstructions après le séisme. Selon Marie Laurence Jocelyn Lassègue, ministre de la Culture et de la communication, les maisons reconstruites seront détruites par les tracteurs des Travaux publics. Des travaux d’évaluation sur les maisons fissurées sont en cours et le gouvernement devra se prononcer bientôt. L’Etat, apprend-on, dispose déjà de 5 000 tentes sur les 200 000 qu’il réclame et elles commencent à être installées sur un terrain en face de l’aéroport international de Port-au-Prince.
Des individus malintentionnés, dont des prisonniers évadés, profitent de la situation pour s’adonner aux viols de jeunes filles et de femmes qui comme le reste de la population, dorment dans la rue depuis deux semaines. Les Port-au-Princiens sont invités a dénoncer ceux qui commentent de tels actes. La police encourage les femmes et les jeunes filles qui subissent des violences sexuelles ou qui en sont menacées de porter plainte immédiatement.
La vente d’aide humanitaire est déclarée illégale. Les sinistrés qui reçoivent l’aide ne doivent en faire commerce et la population est invitée à dénoncer ceux qui se rendent coupables de telles pratiques, a indiqué le porte parole de la Minustah Vincenzo Pugliese. La police poursuivra ceux qui vendent l’aide destinée aux sinistrés et ces derniers seront conduits devant les tribunaux.
Les victimes du séisme peuvent bénéficier d’emplois temporaires. Elles recevront un salaire de 150 gourdes par jour et un repas chaud, ce qui devait équivaloir à 200 gourdes, selon l’ONU et le PAM. Haïti –Séisme : 7 500 personnes employées dans le nettoyage et le déblaiement
Les victimes du séisme peuvent bénéficier d’emplois temporaires. Elles recevront un salaire de 150 gourdes par jour et un repas chaud, ce qui devait équivaloir à 200 gourdes, selon l’ONU et le PAM.
7500 personnes ont été jusqu’ici employés dans le cadre d’un programme d’emplois temporaires qui constitue à nettoyer les rues et à enlever les décombres. Des mairies des localités affectées par le séisme travaillent en accord avec les Nations unies pour lancer ce programme visant à stimuler l’économie locale et associer les Haïtiens à l’effort de reconstruction. Les employés recevront 150 gourdes et une ration alimentaire par jour de travail, annoncent l’ONU et le PAM (Programme alimentaire mondial). Les intéressés à ce programme peuvent contacter les mairies de leurs zones.
L'armée américaine a confirmé, samedi 30 janvier, avoir suspendu ses vols d'évacuation d'Haïtiens grièvement blessés lors du séisme du 12 janvier en attendant une décision sur la prise en charge financière de leurs soins.
L'armée américaine a confirmé, samedi 30 janvier, avoir suspendu ses vols d'évacuation d'Haïtiens grièvement blessés lors du séisme du 12 janvier en attendant une décision sur la prise en charge financière de leurs soins. Selon le capitaine Kevin Aandahl, porte-parole de Transcom - l'unité de gestion des transports du Pentagone -, cette décision a été prise car "certains Etats [américains] refusent d'accepter l'arrivée sur leur sol de patients haïtiens pour des soins post-opératoires". "Nous nous occupons de missions d'évacuation, mais nous ne pouvons transporter personne si nous n'avons aucun endroit pour nous poser", explique-t-il.
Mercredi, Charlie Crist, gouverneur de Floride, où la plupart des blessés évacués ont été dirigés, avait invité Washington, mercredi, à assumer une part des coûts médicaux de l'opération et demandé le concours d'autres Etats. "Le système sanitaire de Floride approche rapidement de la saturation, en particulier dans les services de traumatologie. Nous ne pourrons pas assumer seuls la poursuite de cet effort", a-t-il expliqué dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, réclamant en outre la garantie que les soins seront payés aux hôpitaux d'accueil. Le gouverneur n'a pas précisé le coût pour son Etat des soins des Haïtiens, mais ce chiffre pourrait atteindre plusieurs millions de dollars, selon le New York Times. Même si le programme d'évacuation de l'armée américaine n'a jusqu'à présent profité qu'à un petit nombre de victimes - quelque cinq cents Haïtiens, particulièrement des grands brûlés et des personnes dont la colonne vertébrale a été touchée -, sa suspension suscite de vives critiques. L'arrêt des vols, "peut être considérée comme le premier signe que le monde tourne le dos à Haïti", a commenté le Dr. David Ansell, médecin de Chicago membre d'une équipe de secours. Certains praticiens qui travaillent sur place sont beaucoup plus alarmistes, à l'image du Dr Barth Green, cofondateur du "Project Medishare for Haiti", une association liée à l'Université de Miami : "Des gens sont en train de mourir en Haïti parce qu'ils ne peuvent pas partir", a-t-il déclaré au New York Times.