Un système radar ultrasophistiqué permettra, grâce à des survols des territoires haïtien et dominicain, de capter des signaux annonciateurs d’éventuelles secousses telluriques
L’Agence spatiale américaine effectuera des vols de contrôle sismique au-dessus d’Haïti et de la République Dominicaine afin de pouvoir détecter des signaux d’alerte relatifs à d’éventuels futurs séismes, selon un communiqué rendu public mercredi à Cap Canaveral, plus de 15 jours après le dévastateur tremblement de terre ayant anéanti une bonne partie d’Haïti. La NASA utilisera un système de surveillance radar très sophistiqué dénommé UAVSAR, un véhicule aérien non habité avec une ouverture radar de synthèse. Les survols permettront d’observer des changements enregistrés dans les failles géologiques qui traversent les deux pays de l’île d’Haïti. Haïti et la République Dominicaine sont situées à la frontière des plaques tectoniques CaraïbesAmérique du Nord, une zone à hauts risques sismiques. D’une violence inouïe, la catastrophe du 12 janvier a fait au moins 175.000 morts, sans compter les disparus, environ 200.000 blessés et amputés, plus d’1 million de sinistrés ainsi que des pertes économiques et matérielles incalculables. Selon les prévisions de l’institut américain de géophysique, jusqu’au 21 février, de fortes répliques -après plus d’une cinquantaine de moyenne importance déjà enregistrées- pourraient toucher Port-au-Prince et d’autres villes dont la plupart des bâtiments sont fragilisés et exposés à des risques d’effondrement.
Les obsèques de 14 religieuses de la congrégation des filles de Marie, au Bel-Air (centre de Port-au-Prince), et d’une postulante auront lieu samedi devant la cathédrale de la capitale en ruine depuis le passage dévastateur du séisme, a appris jeudi Radio Kiskeya de sources religieuses.
Ces funérailles coïncideront avec celles de l’archevêque Joseph Serge Miot.
Outre les filles de Marie, d’autres congrégations de l’église catholique comme les salésiennes, les oblats, les monfortains et les spiritins ont été durement frappées avec un bilan humain et matériel extrêmement élevé
Vendredi 29 Janvier : Haïti reçoit la visite du Président d’Equateur Raphaël Correra.
Accompagné des membres de la Guardia Civil et de son service de sécurité, le Président Correra commence par s’entretenir en aparté avec le Président René Préval, avant de traverser au hangar aménagé en salle de presse. Un important corps de presse est présent. Tous les media du monde pratiquement on leur représentant en Haïti depuis la catastrophe et tout ce monde est avide de savoir ce qui va se passer, comment Haïti sera t-elle capable de s’en sortir. La Ministre de la culture et de la communication est déjà assise à la table de conférence. On attend l’arrivée des deux chefs d’état. « C’est un coup dur pour Haïti mais aussi pour tous les peuple amis et notre solidarité vous est acquise » déclare le Président Correra. Puis il confie avoir parlé de construction de routes et de ponts avec le président Préval. « C’est vous qui allez nous dire de quoi vous avez besoin, Mr le Président. Les pays du Sud ne sont pas riches mais ensemble nous allons essayer de faire de notre mieux. Les pays de l’Alba, Vévézuéla, Equateur, Brésil, Nicaragua, Bolivie, Cuba sont avec vous . Le Président René Préval, de son côté insiste beaucoup sur le fait que si on parle de reconstruction, sans faire mention des provinces, on reste dans la logique de la République de Port-au-Prince. Pour ce qui à tait à l’aide qui continue à arriver abondamment le chef d’Etat haïtien tient à mentionner ceci : « Aujourd’hui je veux que tout le monde comprenne que cette aide ne passe pas par le gouvernement haitien, même si nous faisons notre possible pour la coordonner. Cette aide est remise par les institutions étrangères l’apportant à leurs ONG. Le Président Préval a beaucoup insisté sur la nécessité de décentraliser le pays. Nous avons commencé mais des contraintes de tous genres ( rétablissement de la sécurité avec l’élimination des bandes armés du kidnapping, les réparations à faire après le passage des 4 cyclônes en septembre 2008, ont occupé beaucoup de notre temps. Mais nous avons quant même un bilan positif pour ce qui à tait à la réduction de l’inflation d0nt le taux est passé de 44% à 7 %, dans l’augmentation du PIB qui est sorti d’un pib négatif pour passer à ¾ %.
Et puis concernant la décentralisation proprement dite, on peut dire que nous en sommes sur la voie avec la construction de routes, l’installation de l’électricité dans beaucoup de villes de provinces, celle aussi de centres de santé…
La conférence de presse achevée, le chef de l’état a voulu faire faire un tour à son homologue équatorien à travers les rues de la capitale dévastée pour lui montrer l’étendue des dégats.
C’était samedi, 30 Janvier 2010. Une foule de parents, d’amis d’universitaires se pressait dans les vestiges de ce qui allait devenir le plus grand campus d’Université en Haïti: Quiskeya. Tout le monde avait les larmes aux yeux, à commencer par le Président fondateur de l’Université Quiskeya, Mr Jacques Edouard Alexis . Les parents des victimes offraient le visage de la désolation, poussant des cris à fendre l’âme, disant que ce n’était pas vrai , ne pouvait être vrai et que leurs proches devaient certainement être encore en vie. Le spectacle qu’offre l’Université Quiskeya a ceci de particulier qu’il n’a rien de comparable avec celui de maisons effondrées, constructions penchée auquel on est habitué depuis maintenant 18 jours quand on se promène à travers les rues de Port-au-Prince. Non à Quiskeya, on a l’impression que les constructions ont éclaté transformant tout ce qui était béton en cailloux et le projetant à 4 , 5 mètres de la maison initiale. La construction abritant le musée, ancienne demeure du président Paul Eugène Magloire, nous a particulièrement impressionné, avec son amas de cailloux tout aux alentours. L’Université Quiskeya allait devenir l’un des plus grands centres universitaires du pays. Et si l’inauguration officielle en était pour bientôt, les cours avaient déjà commencé dans les diverses disciplines. Voir tout ça réduit en des piles de cailloux avait en soi quelque chose de tellement poignant que rare étaient ceux qui arrivaient à garder leur calme en ce samedi 30 janvier. Et quand tout au fond on est arrivé dans l’espace réservé au Jardin botanique où a été construit un immense caveau souterrain où avaient été alignés les corps, les cris, les hurlements se sont fait entendre, comme un dernier hommage à ces étudiants, cet ingénieur, ce visiteur du campus mort sous les décombres des divers bâtiments. Le Doyen de Quiskeya a aussi salué la solidarité de ces dizaines et dizaines de jeunes accourus aussitôt son appel lancé sur les ondes d’une station de radio de la capitale pour venir prêter main forte et tenter de dégager ceux qui restaient bloqués sous les décombres. Au mépris de leur vie, ces jeunes , parmi eux particulièrement un de 15 ans à peine ont creusé des tunnels pour pénétrer à l’intérieur de ces masses de béton pour aller sauver ceux retenus prisonniers. Cette solidarité du premier instant restera gravée dans les mémoires de tous ceux qui écoutent les récits du séisme du 12 janvier 2010.
La femme de l’actuel président de la Fédération protestante Sylvain Exantus décédée samedi d’une crise cardiaque dans un hôpital de Port-au-Prince, avons-nous appris d’une source proche la famille. Madame Exantus (Mideline Pierre) est morte deux semaines après le tremblement de terre. Elle avait deux enfants de son mariage en 1989 avec le pasteur Sylvain Exantus qui préside actuellement la Fédération protestante d’Haïti (FPH). Les protestants d’Haïti ont été l’un des secteurs les plus touchés par le séisme du 12 janvier qui a fait de nombreuses victimes dont le vice-président de la Fédération, pasteur Bienné Lamérique et le pasteur Joseph Elysée président de la Mission de l’Eglise de Dieu en Haïti. Pasteur Elysée était pressenti comme le probable candidat du secteur protestant lors de la prochaine élection présidentielle. De nombreuses églises protestantes ont été détruites lors de la catastrophe.