Cette catastrophe est l'occasion pour nous et pour nos partenaires internationaux d'une grande réflexion sur l'organisation de la nation. En 2008, Haïti a subi des dégâts causés par quatre ouragans qui ont fait beaucoup de victimes. Cette année, ce tremblement de terre qui a causé des dizaines de milliers de morts. Ces deux phénomènes sont intimement liés et regarder l'un, le plus récent, en oubliant l'autre serait une faute grave. Pourquoi y a-t-il eu tellement de morts en Haïti lors du passage des ouragans alors qu'il n'y en a pas eu à Cuba où sont aussi passés les cyclones ? Un tremblement de terre de même magnitude ne fait pas autant de morts dans d'autres pays. Pourquoi y a-t-il eu autant de morts à Port-au-Prince lors du tremblement de terre ? C'est parce que nous avons négligé les autres parties du territoire et les gens se sont entassés à Port-au-Prince et ont construit avec leurs propres moyens. L'Etat étant faible, instable, secoué par les coups d'Etat, ne régulait rien. Il y a eu des milliers de constructions anarchiques et aujourd'hui nous payons le prix de cette politique négligeant le reste du pays au profit de Port-au-Prince. Aujourd'hui, nous n'avons pas encore fini de réparer les dégâts causés par les quatre cyclones, il ne faut pas l'oublier. Il faut parler de la reconstruction des provinces qui avaient été atteintes par les cyclones et en même temps de la reconstruction de Port-au-Prince et des villes touchées par le tremblement de terre. Il faut investir dans les provinces, dans le système routier, dans l'électricité, il faut que les nouvelles entreprises qui s'installent grâce à la loi Hope qui permet à Haïti d'exporter sans droit de douane aux Etats-Unis aillent dans les villes de province pour y fixer les populations. Il faut donner priorité à l'agriculture .
La répartition des sans abris est à peu près la suivante Dans les zones urbaines................................900 000 Le Grand Port-au-Prince 700 000 Autres villes sinistrées. 200 000 Zones rurales......... 100 000 Total TOTAL 1 900 000
Vous trouverez ci-dessous les noms et fonctions de 79 des 92 membres du personnel de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) tués dans le séisme dévastateur du 12 janvier, parmi eux de hauts responsables tels le représentant spécial de Ban Ki-moon, Hédi Annabi, son adjoint Luis Carlos da Costa, l’ancien représentant de la BID en Haïti, Philippe Dewez, les experts français Marc Plume et salvadorien Gérard Chevallier ainis que l’économiste haïtien Philippe Rouzier. Caporal Raed Faraj Alkhawaldeh (Jordanie) Commandant Ata Issa Almanasir (Jordanie) M. Lionel Amar Police des Nations Unies (France) Soldat Antonio José Anacleto (Brésil) M. Hédi Annabi Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti (Tunisie) Mme Pierrena Annilus Assistante adminsitrative (Haïti) M. Mesonne Antoine Garde de sécurité (Haïti) Sergent Janice Dorado Arocena (Philippines) M. Mamadou Bah Fonctionnaire de l’information (France) Mme Ann Barnes Assistante personnelle du Chef de la Police (Royaume-Uni) Adjudant Raniel Batista de Camargos (Brésil) M. Jerry Bazile Interprète (Haïti) M. Mario Bazile Assistant d’information (Haïti) M. Parnel Beauvoir Spécialiste de l’information (Haïti) Sergent Eustacio Cajucom Bermudez Jr. (Philippines) Mme Farah Boereau Interprète (Haïti) M. Kai Buchholz Assistant spécial du Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général (Allemagne) M. Cheick Boundou Camara Police des Nations Unies (Guinée) Mme Renée Carrier Assistante personnelle du Représentant spécial (Canada) M. Gerard Chevallier Chef, Affaires politiques et section de la planification (Le Salvador) Mme Cecilia Corneo Administratrice de programmes (Italie) Mme Maria Antonieta Castillo Santa Maria Assistante administrative (Mexique) Mme Ericka Chambers Norman Fonctionnaire du Groupe de la Commission d’enquête (États-Unis d’Amérique) Sergent-chef Leonardo de Castro Carvalho (Brésil) M. Doug Coates Chef par intérim de la Police (Canada) M. James Coates Assistant administratif (Canada) M. Luiz Carlos da Costa Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en Haïti (Brésil) Mme Rosa Crespo-Biel Police des Nations Unies (Espagne) Lieutenant-colonel Marcus Vinicius Macedo Cysneiros (Brésil) Soldat Tiago Anaya Detimermani (Brésil) M. Philippe Dewez Conseiller spécial (Belgique) Mme Alexandra Duguay Assistante d’information (Canada) Mme Dede Yebovi Fadairo Chargée de rédaction (Nigéria) Caporal Ari Dirceu Fernandes Junior (Brésil) Commandant Francisco Adolfo Vianna Martins Filho (Brésil) M. Mark Gallagher Police des Nations Unies (Canada) M. Guido Galli Spécialiste des questions politiques hors classe (Italie) M. Gerthy Germain Agent d’entretien (Haïti) M. Gustavo Ariel Gomez Police des Nations Unies (Argentine) Soldat Felipe Goncalves Julio (Brésil) M. Andrew Grene Assistant spécial au Représentant spécial en Haïti (États-Unis d’Amérique) M. Jan Olaf Hausotter Spécialiste des questions politiques (Allemagne) M. Karimou Ide Garde de sécurité (Niger) Commandant Ashraf Ali Mohammad Jayousi (Jordanie) M. Frantoumani Korouma Police des Nations Unies (Guinée) M. Jean-Philippe Laberge Section de la coordination civilo-militaire (Canada) M. Laurent Le Briero Police des Nations Unies (France) M. Watanga Lwango Assistant à la vérification des comptes (République démocratique du Congo) M. Issa Mairigia Police des Nations Unies (Niger) Lieutenant Bruno Ribeiro Mário (Brésil) Commandant Marcio Guimarães Martins (Brésil) Mme Lisa Mbele-Mbong Spécialiste des droits de l’homme (États-Unis d’Amérique) M. Riquet Michel Réalisateur d’émissions radiophoniques (Haïti) M. Hebert Moise Chauffeur (Haïti) M. Cleiton Neiva Garde de sécurité associé (Brésil) Mme. Josseline Nguekeu Assistante administrative (Cameroon) Mme Nivah Odwori Volontaire des Nations Unies Conseil électorale de district (Kenya) M. Tadia Roger Onadja Police des Nations Unies (Burkina Faso) Sergent Pearlie Taub Panangui (Philippines) Caporal Douglas Pedrotti Neckel (Brésil) M. Frednel Pierre Maçon (Haïti) M. Marc Plum Chef de la Section de l’assistance électorale (France) Sergent-chef Davi Ramos de Lima (Brésil) Mme Mirna Patricia Rodas Arreola Assistante administrative (Guatemala) M. Philippe Charles Claude Rouzier Bureau des affaires civiles (Haïti) Lieutenant-colonel Gonzalo Daniel Martirene Ruibal (Uruguay) Soldat Kleber da Silva Santos (Brésil) M. Guillaume Siemienski Spécialiste des questions politiques (Canada) Soldat Rodrigo Augusto da Silva (Brésil) M. Satnam Singh Consultant international responsable des technologies de l’information (Trigyn Technologies Inc.) (Inde) M. Adamou Biga Souley Police des Nations Unies (Niger) Sergent Rodrigo de Souza Lima (Brésil) Caporal Washington Luiz de Souza Seraphim (Brésil) Colonel Emilio Carlos Torres dos Santos (Brésil) Mme Simone Rita Trudo Assistante personnelle du Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général (France) Mme Nicole Valenta Spécialiste des meilleures pratiques (Allemagne) Mme Andrea Loi Valenzuela Spécialiste des droits de l’homme (Chili) M. Frederick Wooldridge Spécialiste des questions politiques (Royaume-Uni) M. Jerome Yap Assistant personnel du Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général (Philippines) Dernière mise à jour : le 1er février 2010 Source : ONU
Au terme d’une rencontre avec le chef du gouvernement et des membres de son cabinet ministériel, les sénateurs ont proposé d’élargir le gouvernement en instaurant des ministères pour aider à faire face à la conjoncture. Selon le sénateur Youri Latortue, le premier ministre Jean Max Bellerive doit revoir la constitution de son cabinet ministériel. Le parlementaire indique qu’il faut insérer de nouvelles compétences dans l’équipe gouvernementale afin de trouver des solutions durables aux problèmes du pays ravagé par le séisme.« Aux Gonaïves on a pris un an et demie pour déplacer des gens vivant sous des tentes alors qu’il était question de trois mille personnes, aujourd’hui nous mettrons cinq ans sans rien faire si nous nous contentons de regarder le gouvernement agir », a commenté le sénateur. De son côté, Ruddy Hérivaux, indique que le gouvernement de Jean Max Bellerive est dépassé par la situation qui prévaut actuellement au pays, en dépit de sa bonne volonté. Aussi, propose-t-il la création « d’un gouvernement de salut public » afin de donner une réponse haïtienne à cette crise. « Ce gouvernement à lui seul ne peut pas régler la question, il lui faut faire appel à d’autres compétences dans d’autres secteurs politiques, c’est ce que nous appelons la formation d’un gouvernement de salut public », a soutenu le sénateur Lavalas. Selon lui, ce « gouvernement de salut public » n’exclut pas l’actuel cabinet ministériel. « Nous pouvons garder le Premier ministre et les membres de son gouvernement mais c’est un moment historique qui est offert au président de la République de faire appel à toutes les forces vives de la nations pour reconstruire le pays », a-t-il expliqué. Dans ce nouveau format de gouvernement, le chef de l’Etat aurait à nommer un ministre du logement, un ministre de l’emploi, un ministre de la décentralisation, entre autres. « La question de l’assistanat peut durer un mois ou deux, mais au-delà de six mois il faut donner à ces milliers de gens un emploi pour assurer leur survie », a plaidé Ruddy Hérivaux.