Les onze sénateurs issus des elections du 21 juin dernier ont reçu la validation de leurs pairs, à l’occasion d’une cérémonie qui s’est tenue c’est le doyen d’âge du sénat, le sénateur Laurent Féquière Mathurin qui a preside la séance. Seuls onze des 18 membres du Grand Corps déjà en activité ont endossé l’accomplissement d’un acte hautement symbolique et porteur d’enjeux politiques. Pour des motivations pas nécessairement identiques, manquaient à l’appel: les Sénateurs de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) Andris Riché et Joseph Pierre-Louis, d’Ayiti An Aksyon (AAA) Youri Latortue, de Fanmi Lavalas Rudy Hérivaux, de Lespwa Jean Hector Anacacis et de la Fusion des sociaux-démocrates Edmonde Supplice Beauzile. Les nouveaux sénateurs ont pour nom: Mélius Hyppolite (OPLNord-Ouest), Jean Rodolphe Joazile (FusionNord-Est), Jean Willy Jean-Baptiste (AAAArtibonite, nord), Jean William Jeanty (KonbaNippes, sud-ouest) , Lespwa, Louis Michelet (Artibonite) , John Joël Joseph (Ouest), Moïse Jean Charles (Nord), Derex Pierre-Louis (Nord-Est), Wencesclass Lambert (Sud-Est), Pierre Francky Exius (Sud) et Jean Maxime Roumer (Grand’Anse, sud-ouest).
La décision d’interpeller les ministres Dorsainvil, Julien et Exumé ne jouit pas de l’appui de tous les députés. Dans les couloirs de la Chambre basse, cette interpellation est interprétée comme un règlement de comptes, une réponse au refus du gouvernement d’accorder un 14e mois de salaire aux employés de la Fonction publique. Le député de l’Azile est tranchant : « Les arguments avancés ne tiennent pas ». Laurore Édouard, qui croit que l’initiative est vouée à l’échec, dit être contre l’ « utilisation de ces ministres comme des fusibles à sauter ». Un groupe de députés ayant comme chef de file Jonas Cofy (Fanmi Lavalas), a déposé, le mercredi 2 septembre au Bureau de la Chambre basse, une motion de censure visant l’interpellation de ces ministres pour le mardi 8 septembre. Les députés interpellateurs ont tenté d’expliquer, non sans difficulté, les motifs de cette initiative. Au ministre de l’Économie et des Finances, il est reproché d’« appliquer du plan néolibéral ». L’absence de rapport sur la gestion de certains fonds complète la liste des griefs des députés interpellateurs. Le ministre de la Culture et de la Communication est accusé d’« incapable d’appliquer la politique culturelle du gouvernement ». Toutefois, ces parlementaires n’étaient pas en mesure d’indiquer de quelle politique culturelle il s’agit. Olsen Jean Julien à qui est également reproché un « déficit de communication » est jugé « inapte à diriger le ministère dont il a la charge ». Rien de nouveau dans les reproches adressés au ministre de la Justice et de la Sécurité publique : détention préventive prolongée ; non-application de la loi relative au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire ; scandale de la perquisition chez l’oncle du narcotrafiquant Alain Désir à Lavaud, Port-de-Paix. Entre-temps, du côté des députés interpellateurs, les préparatifs vont bon train pour ce qu’ils souhaitent être une estocade finale. Délouis Félix est chargé de rédiger l’acte d’accusation contre le ministre de l’Économie et des Finances, Jonas Cofy, celui du ministre de la Culture et de la Communication, et Arsène Dieujuste, celui de la Justice et de la Sécurité publique.
Wilner Lorjacques a été arrêté pour vol de nuit par la police de Pernier la semaine dernière. Cependant grâce aux échanges d'informations avec la Direction Centrale de la Police Judiciaire, il se révèla qu'il était activement recherché par la Cellule Contre Enlèvement. Wilner Lorjacques était le gardien de la maison en construction de Wiltes Joseph et avait offert le rez de chaussée à un réseau de kidnappeurs pour servir de lieu de séquestration. Le 5 février 2008 Wiltes Joseph, un cadre de la banque centrale, qui visitait le chantier s'était rendu dans une salle où il trouva une femme en otage. Sa femme qui était restée sur la cour avait entendu plusieurs détonations. Elle se précipita au rez de chaussée et trouva son mari baigné dans son sang. Wiltes Joseph avait été atteint de plusieurs projectiles tirés par un des membres du réseau qui gardait l'otage. Wilner Lorjacques qui se trouvait sur la cour avait depuis lors pris la fuite. Il s'agit d'un important coup de filet, a déclaré le commissaire François Dossous, responsable de la Cellule Contre Enlèvement. D'importants pas ont été franchis dans la lutte contre le kidnapping en Haïti s'est félicité le commissaire Dossous. Les anciens membres de ces réseaux ont alors choisi de se livrer à d'autres activités criminelles comme les vols de véhicules, les cambriolages dépendamment du rang qu'ils occupaient au sein des réseaux de kidnapping. 4 cas d'enlèvement ont été enregistrés pour le mois d'août 09 en comparaison à 17 enregistrés en août 2008. Dans deux d'entre eux les otages ont été libérés sans rançon et dans les deux autres les auteurs ont été arrêtés moins de 72 heures après, a précisé le commissaire Dossous. L'arrestation de Wilner Lorjacques est un témoignage qu'aucun dossier n'est placé dans le tiroir de l'oubli. La Cellule Contre Enlèvement profite de cette accalmie pour remonter sur les traces de tous ceux impliqués dans les cas d'enlèvement, même les plus reculés, a déclaré François Dossous.
Une Mission Inter-Américaine de Haut Niveau avec à sa tête l’Ambassadeur Albert Ramdin, Assistant Secrétaire Général de l’OEA vient de passer quatre (4) jours en Haïti. La mission laissera le pays aujourd’hui dimanche 6 septembre après une conférence de presse au salon diplomatique de l’aéroport international de Port-au-Prince.
Les étudiants ont deux heures pour quitter les locaux de la Faculté de Médecine Un ultimatum, expirant ce mercredi à 2 heures, a été lancé aux étudiants occupant les locaux de la Faculté de Médecine et de Pharmacie (FMP) par les membres du décanat de ladite faculté. Le compte à rebours a commencé. Une résolution signée de la doyenne Gladys Proper somme tous les étudiants à quitter l’enceinte de la Faculté de Médecine et de Pharmacie. Ladite résolution accompagnée d’un ultimatum expirant à 2 heures cet après-midi, fait état des articles 34 et 34.1 de la constitution haïtienne autorisant les forces de l'ordre à pénétrer les établissements d’enseignement en accord avec leur Direction. Les dirigeants de la faculté ont, en effet, adressé une requête à la Police Nationale d’Haïti pour y déloger les étudiants, selon cette note signée par les membres du décanat et les différents chefs de département de la faculté. Par ailleurs, on apprend que certains des étudiants protestataires ont été frappés de sanction. Neuf d’entre eux ont été bannis de l’établissement, tandis qu’une trentaine sont suspendus pour les deux années à venir. Des unités spéciales de la Police nationale d'Haiti, le Swatt Team, ont été déployées devant les locaux de la FMP, attendant l’expiration de l’ultimatum pour chasser les étudiants. Ces derniers disent camper sur leur position et déclarent qu’ils n’abandonneront pas l’espace facultaire, ultimatum ou pas.