Suite à la diffusion sur la chaîne TV 5 du reportage de la chaîne France 2 l’Ambassade d’Haïti en France a adressé la réponse suivante à la chaine :
« L’Ambassade d’Haïti en France présente ses compliments à la Direction de France 2 et a l’avantage de lui faire parvenir ce droit de réponse, suite à son reportage, relatif au trafic de la drogue en Haïti, diffusé dans le journal de 20 heures, du 3 septembre 2009, de M. David Pujadas. Sans vouloir mettre en doute l’objectivité des reporters en question, l’Ambassade ne peut s’empêcher de relever d’innombrables inexactitudes et de contre-vérités, susceptibles de donner une image négative du pays. Tout d’abord, on peut s’interroger sur les véritables motivations qui poussent France 2 à consacrer autant de temps à Haïti dans son édition de 20 heures. Il est surprenant que le présentateur du Journal, M. Pujadas, pour qui l’Ambassade a beaucoup d’estime, annonce le reportage par cet entrefilet : depuis des années Haïti est livré au chaos :, Il est aussi surprenant que France 2 prenne la commune de Cité Soleil, pour parler du trafic de la drogue en Haïti. Par ailleurs, dans le reportage, le journaliste, sans donner les moindres fait conclut avec beaucoup de légèreté qu’Haïti est un pays où règne la corruption. Une telle affirmation gratuite ne peut que discréditer les plus hautes autorités haïtiennes, Le reportage parle des actes de kidnapping, sans en citer un cas, qui sont commis à longueur de journée et de l’augmentation de la criminalité dans le pays. En réponse, l’Ambassade souhaite rappeler que selon la Mission des Nations Unies en Haïti ( MINUSTAH), par l’entremise de son porte-parole, Sophie Bouteau, « c’est la première fois depuis 2007 que le taux d’insécurité atteint un niveau aussi bas ». Ce qui a poussé le Canada à éliminer Haïti de la liste des destinations à éviter.
Les deux chambres du parlement ont voté séparément lundi soir une déclaration ouvrant la voie à l'amendement de la constitution de 1987. A la Chambre haute, des 22 Sénateurs présents, 21 ont jugé recevable le principe de l'amendement de la charte fondamentale. Un peu plus tard à la chambre basse 71 députés ont voté pour , deux contre et 8 abstentions. Cette double décision conforme à l'article 282 de la loi mère ouvre la voie désormais à une réforme constitutionnelle qui sera confiée à la 49e législature, en 2010. Avant d'arriver au vote , une déclaration dite de consensus a donc été mise au point par la présidence et par une vingtaine de sénateurs et députés de différentes tendances au terme de 5 heures de discussions lundi au palais national. On ne sait pas si le nouveau texte voté va calmer les inquiétudes des secteurs politiques et socioprofessionnels. Des députés se sont toutefois plaints de n'avoir pas eu le temps de l'évaluer.
Ça y est: la proposition d’amender la Constitution de 1987 a été acceptée Lundi par les sénateurs et les députés. Cette proposition fait état de plusieurs srticles qui devront être soit reformulés, soit annulés, ce qui permettra de résoudre l’épineux problème de leur ’interprétation libre Ce conseil qui sera compose de neuf (9) membres deviendra la plus haute juridiction de l’état en matière constitutionnelle. Les decisions de ce conseil ne sont susceptibles d’aucun recours. Sur ces 9 membres, trios seront désignés par le pouvoir exécutif, trios par le legislative et triois par le judiciaire. C'est le président de la république qui procédera à la nomination des membres des conseils constitutionnels par arrêté pris en conseil des ministres. La durée de leur mandat est de neuf ans et n'est pas renouvelable. Ils sont inamovibles pendant la durée de leur mandat. Les membres du conseil constitutionnel ne peuvent être poursuivis ou arrêtés sauf en cas de flagrant délit. Ils ont pour mission de statuer sur la constitutionalité des lois organiques avant leur promulgation, sur la constitutionalité des règlements intérieurs du parlement.
Il est appelé aussi a se prononcer sur les conflits d'attributions qui peuvent opposer le pouvoir législatif et l'exécutif ou les deux branches du pouvoir législatif.
Voici ce que dit la propostion d’amendement à ce sujet:
Sous le titre « De la nationalité haïtienne », les articles 12 ; 12-1 ; 13 ; 14 ; 15 sont supprimés et transférés dans le domaine de la loi, lit-on dans la proposition d’amendement. Un nouvel article 12 est proposé et se lit ainsi : « Tout Haïtien est soumis à l’ensemble des droits et obligations attachés à sa nationalité haïtienne. Aucun Haïtien ne peut, à l’endroit des autorités haïtiennes, faire prévaloir sa nationalité étrangère sur le territoire de la République d’Haïti ». Soulignons que, selon le projet d’amendement, contrairement à ce que préconise la constitution en vigueur, l’Haïtien qui dispose d’une nationalité étrangère ne perd pas sa nationalité haïtienne. Dans le chapitre traitant du «Du citoyen – Des Droits et des Devoirs fondamentaux », les articles 16 et 16-1 sont confondus et forment le treizième article de la proposition d’amendement. Il est ainsi formulé « La jouissance, l’exercice des droits civils et politiques constituent la qualité du citoyen. La suspension et la perte de ces droits sont réglées par la loi ».
L'administration américaine a rendue publique mardi à Washington la liste des vingt plus importants Etats producteurs et de transit de la drogue identifiés au monde. Haïti se trouve parmi les principaux pays de transit impliqués dans le trafic de drogue vers les Etats-Unis. Dans son rapport annuel, le Département d'Etat cite Haïti, la République Dominicaine, la Jamaïque et les Bahamas parmi les quatre pays de la Caraïbe à jouer un rôle actif dans l'arrivée chaque année sur le territoire américain d'importantes quantités de stupéfiants en provenance d'Amérique du Sud. On notera que selon Thomas A. Shannon, assistant secrétaire américain au Bureau des affaires de l'hémisphère Ouest dans le département d'Etat, 90 % de la drogue, qui sort de l'Amérique centrale, entre par la frontière Nord des États-Unis d'Amérique avec le Mexique.
Une autre partie part du Venezuela pour arriver à la côte Est des Etats-Unis, transitant par la République Dominicaine et Haïti, souligne le fonctionnaire étasunien..
Le congrès américain a approuvé 5 millions de dollars américains pour la République Dominicaine et un montant équivalent pour Haïti, dans le cadre des efforts concertés contre la drogue..