Dans le cadre de la coopération bilatérale, de 2010 à aujourd’hui l’Allemagne a investi près de 115 millions d’euros en Haïti dans différents projets et interventions, notamment 28 millions d’euros pour la remise en état de la Centrale hydroélectrique de Péligre.
Par ailleurs 4 ONG allemandes (Agro Action Allemande, Croix-Rouge allemande, Handicap international et Caritas) ont reçu en 2017, 7,4 millions de dollars, pour des projets de longue durée dans le département du Nord d’Haïti. Toujours cette année l’Ambassade d’Allemagne, en partenariat avec des autorités locales, a financé des micro-projets pour près de 250,000 dollars.
Christiane Delfs, Directrice de l'Agence de Coopération international allemande pour le développement (GIZ) [Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit], établie en Haïti depuis plus de 4 ans a indiqué que GIZ travaillait sur 4 importants projets :
1 - Un projet de gestion intégrée du bassin versant transfrontalier de la rivière Libon financé à hauteur de 7 900 000 euros (2011 à 2017).
2 - Un programme d’assistance technique financé à hauteur de 5,2 millions d’euros, vise le renforcement des capacités des acteurs de la société civile et publique à prendre des responsabilités dans les domaines de la protection des ressources, le développement rural durable et a gouvernance locale (2012 à 2018).
3 - Projet d’augmentation de la capacité d’adaptation financé à hauteur de 4 millions d’euros dans les réserves de biosphère frontalières entre Haïti et la République dominicaine (2014 à 2018).
4 - Projet d’amélioration des conditions de vie financé à hauteur de 4,8 millions d’euros, dans les communes vulnérables souffrant de pénurie d’eau saisonnière dans le Sud-Est d’Haïti (2016 à 2018).
De son côté la Croix-Rouge allemande, travaille sur trois projets en Haïti :
1 - Projet d’adaptation au changement climatique de 900,000 euros, dans 11 communes du département des Nippes (2015 à 2017) ;
2 - Programme de sécurité alimentaire intégrée à l’Arcahaie financé à hauteur de 1,9 millions (2016 à 2019) ;
3 - Projet de renforcement de la résilience communautaire à Ouanaminthe financé à hauteur de 1,8 millions d’euros (2017 à 2021).
IH/ iciHaïti
De nombreux groupements des zones les plus défavorisées de Port-au-Prince ont été sollicités ce vendredi par des membres de l’opposition dans le cadre des préparatifs de la manifestation de ce samedi. De nombreux pistolets et d’autres armes de grands calibres ont été distribués à Ti-Bwa et Solino pour, dit-on, contrer tous ceux qui s’opposent aux manifestants.
Le mot d’ordre pour ce samedi est de faire du pays une patate chaude entre les mains de Jovenel Moise. Ce, pour compenser l’échec de leur manifestation de ce mercredi.
Dans leurs réunions, des membres de l’opposition estiment que la non réussite de leur dernière manifestation est dû aux attaques d’individu proche du pouvoir à la rue Saint-Martin spécialement. A la guerre comme à la guerre, l’opposition se conditionne pour bloquer le pays une fois pour toute.
La journée de demain s’annonce dont difficile pour la police qui doit être sur ses garde plus que jamais.
Le Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR), et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), informent que dans le cadre d'une Coopération tripartite, une équipe technique composée d'un Expert cubain en agroforesterie, d'un représentant de la Direction de la Coopération Externe du Ministère de l'Agriculture de Cuba et d'un représentant du Bureau sous-régional de la FAO à Panama, a réalisé une mission en Haïti.
Assistée par des Cadres du Ministère et de la FAO, cette mission technique avait pour principale objectif d'élaborer un Projet de Coopération Technique portant sur l'agroforesterie, notamment dans la filière des cocotiers.
Selon la stratégie retenue, le projet passera par une phase pilote d'une durée de 18 mois, qui débouchera sur un programme d'agroforesterie d'envergure nationale. La commune de Saint Jean du Sud a été retenue pour l'expérience pilote.
À la fin de cette mission, une séance de restitution a été organisée en présence de Carmel André Béliard, Ministre de l’Agriculture, Nathanael Hishamunda, Représentant de la FAO en Haïti, et de l'Ambassadeur Cubain, Luis Castillo.
Jean Robert Fleurantus, un ressortissant haïtien de 27 ans a été arrêté et battu par 3 militaires dominicains à Santo Domingo au cours d’une opération de rapatriement, le 5 octobre 2017. Le jeune Haïtien a été gardé pendant une nuit au centre carcéral de Haina avant d’être reconduit au point frontalier de Carisal/Elias Piña le 6 octobre 2017 en compagnie de 44 autres migrants haïtiens dont 2 femmes, une fillette et 41 hommes.
Originaire de Saint-Marc, département de l’Artibonite, M. Fleurantus a souligné avoir payé 2200 pesos à un passeur dominicain qui lui a facilité l’entrée sur le territoire dominicain. Arrivé à Santo Domingo, il allait se retrouver seul quand le passeur dont l’identité n’a pas été révélé, s’est enfui.
Soudain, trois militaires dominicains sont arrivés sur les lieux et l’ont intercepté. Après l’avoir bousculé et battu, ils l’ont forcé à monter dans un bus à destination du centre carcéral dominicain de Haina. Il y a été gardé pendant une nuit dans des conditions très difficiles sans rien trouver à mettre sous les dents.
Accueilli par le GARR à Belladère, M. Fleurantus s’est présenté avec une inflammation au niveau du pied gauche qui l’a empêché de marcher.
Il a été tout de suite transporté à un centre hospitalier de Belladère pour se faire soigner. Les diagnostics médicaux ont révélé que le jeune migrant a été fracturé à la cheville.
Après avoir passé une nuit au centre d'hébergement du GARR, l’institution de droits humains a facilité, le samedi 7 octobre 2017, le retour du ressortissant haïtien à Saint-Marc, sa ville natale.
Il convient de souligner que de multiples cas d’abus et de violations de droits humains sont enregistrés ces derniers jours dans diverses opérations de rapatriement à la frontière haïtiano-dominicaine.
Le 25 septembre 2017, Jonel Jeanty, un migrant haïtien de 28 ans, avait été reconduit blessé au point frontalier d’Ouanaminthe/Dajabon, aux environs de 10 heures du soir. Il avait été atteint d’une balle au pied gauche provenant d’une arme d’un militaire dominicain, le 16 septembre 2017. Cette agression a eu lieu, on se le rappelle, à Hatillo Palma, une ville dominicaine de la province de Monte Cristi.
Tout en condamnant la brutalité avec laquelle les autorités dominicaines réalisent ces derniers jours les rapatriements, le GARR appelle au respect des droits humains dans les opérations de reconduction de migrants haïtiens à la frontière.
Il en profite pour exhorter les autorités haïtiennes à travailler avec le gouvernement dominicain en vue de trouver la meilleure formule qui soit pour combattre le trafic de personnes à la frontière. Ce qui évitera aux ressortissantes et ressortissants haïtiens d'aller se faire humilier en territoire voisin.
PORT-AU-PRINCE - Le Gouvernement haïtien a écrit à l’administration Trump pour formellement demander une extension pour 18 mois du programme TPS dont bénéficient environ 60.000 Haïtiens vivant aux Etats-Unis depuis le tremblement de terre de 2010 qui a ravagé une partie importante d’Haïti.
La requête a été remise vendredi (6 octobre) au Département du Homeland Security (Département de l’Intérieur aux Etats-Unis) et a été rédigée par l’ambassadeur d’Haïti à Washington, Mr Paul Altidor, sur demande du président haïtien Jovenel Moïse.
Cette requête lance aussi une invitation à la Secrétaire du Department of Homeland Security, Elaine Duke, à visiter Haïti avant que la décision ne soit prise le mois prochain pour décider si oui ou non il faut faire bénéficier les Haïtiens d’une extension de ce statut de protection temporaire communément appelé TPS.
Le TPS pour les Haïtiens doit expirer le 22 Janvier 2018. Et c’est en Novembre prochain que l’administration TRUMP décidera s’il y aura une extension ou non pour les citoyens originaires d’Amérique latine vivant aux Etats-Unis.
“Une visite en Haïti vous permettrait de vous faire une idée de ce que représenterait pour le pays une arrivée massive des bénéficiaires du TPS”, écrit l’ambassadeur Altidor. Le pays, poursuit-il, a été confronté à plusieurs catastrophes naturelles, notamment l’ouragan Matthew, de catégorie 5, qui a frappé 4 départements géographiques en 2016, ainsi que d’autres désastres causés par les ouragans Irma et Maria.