Le Conseil de sécurité de l'ONU continue d'appeler à la mise en place d'un gouvernement en Haïti
HPN - Selon une note publiée par le bureau de communication du BINUH (Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti), les membres du Conseil de sécurité ont fait part de l’inquiétude que leur inspirait l’impasse politique dans laquelle se trouve actuellement Haïti.
Ils ont réaffirmé la nécessité immédiate pour les acteurs haïtiens d’engager un dialogue inclusif et ouvert et de former un gouvernement qui réponde aux besoins du peuple haïtien sans plus attendre.
Plus loin, les membres du Conseil disent avoir pris note des efforts déployés par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), et du rôle que joue la Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti en usant de ses bons offices. Ils ont souligné que toutes les parties prenantes devaient continuer à se prévaloir des possibilités ainsi offertes, et agir rapidement.
Toujours d'après cette note, les membres du Conseil ont insisté sur la nécessité urgente de trouver une solution à la détérioration de la situation humanitaire à Haïti grâce à l’action coordonnée du Gouvernement haïtien, des Nations Unies et de la communauté internationale.
Rappelant que le Gouvernement haïtien devrait remédier aux causes sous-jacentes de l’instabilité et de la pauvreté qui règnent dans le pays, les membres du Conseil exhortent toutes les parties prenantes à s’abstenir de toute violence et à résoudre leurs différends par des moyens pacifiques. Ils ont souligné qu’il fallait veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes et à rendre justice aux victimes des récentes flambées de violence, en particulier des violences survenues les 13 et 14 novembre 2018 à La Saline et du 4 au 7 novembre 2019 à Bel Air.
En dernier ressort, les membres du Conseil ont réitéré leur détermination à œuvrer avec Haïti sur la voie d’un avenir démocratique, pacifique et sûr.
GA
Parlement-crise : Jovenel Moise déclare la fin de la 50e Législature et invite au ‘dialogue’
HPN - Le président haïtien Jovenel Moise a déclaré lundi (13 janvier 2020) sur son compte twitter la caducité du parlement haïtien ; en même temps c’est l’occasion, selon le président, de trouver une entente politique.
« Ce lundi 13 janvier 2020 ramène la fin de la 5oème législature. Nous constatons la caducité du Parlement et nous prenons acte de ce vide institutionnel occasionné par le départ de la chambre des députés et des 2/3 du Sénat », lit-on sur le compte du président Jovenel Moise.
Les analystes et dirigeants politiques sont divisés sur la question, certains estimant que seul un tiers (1/3) du Sénat devrait partir, soit 10 parlementaires. Le bureau du grand corps a d’ailleurs signé un communiqué la semaine dernière mettant en garde contre l’idée du départ de 19 sénateurs.
Le président Moise qui parle de ‘vide’, estime quant à lui qu’il y a lieu d’engager des réformes avec l’absence du Parlement.
« Ce vide institutionnel est une occasion historique pour les acteurs de se mettre ensemble en vue d’engager les réformes qui doivent aboutir à la transformation de cet Etat prédateur en un Etat serviteur qui mettra un terme à une crise permanente qui hypothèque l’avenir du pays », conclut le chef de l’Etat.
Publié par ayibo post
L’élément central de toute transition politique, et dans le cas d’Haïti devrait être la première et la plus urgente initiative, consiste en la mise en œuvre d’un système électoral légitime, indépendant de l’Exécutif, transparent et efficace. Tant la Constitution de 1987 que la Loi électorale haïtienne prévoient l’existence d’un Conseil Électoral permanent (CEP). Les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont pas su, pu ou voulu le faire. Les joutes électorales sont organisées depuis 1987 avec des structures ad hoc. En plus, les rédacteurs de la Loi électorale, dans leur souci légitime d’extraire le CEP du risque de sa soumission aux injonctions politiques, leur a accordé le rôle de dernière instance de recours juridique, au-delà et au-dessus de la Constitution. Par conséquent, en Haïti le CEP n’est pas seulement au-dessus de la loi, il est la loi.
À partir du moment qu’un système juridique d’un État accorde le droit et le pouvoir dispensé par Haïti à son CEP, il devient indispensable que cet organisme puisse œuvrer avec une capacité technique, une indépendance politique et une autonomie financière totales. En plus, les Conseillers du CEP doivent jouir d’une légitimité à toute épreuve et leur nomination ne doit, en aucun cas, être objet de marchandages. Pour cela, il faut qu’ils soient des juges inamovibles pour des raisons politiques, choisis à travers un concours public.
Aucune de ces conditions n’existe dans le cas d’Haïti. L’État haïtien ne participe qu’à hauteur d’environ 25 % du budget électoral. Le financement de ¾ parts par l’International lui accorde un rôle incontournable dans les joutes électorales. Les principaux bailleurs de fonds composent un groupe qui suit, accompagne, conseille, suggère, fait pression sans écarter des menaces voilées ou explicites.
Finalement l’Internationale suit également à travers l’Observation électorale la campagne à proprement parler, spécialement le jour du scrutin. Lors des joutes électorales 2010-2011, le rôle de l’OEA/CARICOM a été étendu bien au-delà des expériences précédentes. En effet, les résultats déjà publiés par le CEP à l’issue du premier tour ont été modifiés à la suite de ses recommandations. Donc, il y a eu, en fait, une substitution des autorités électorales haïtiennes par la Mission d’observation électorale de l’OEA/CARICOM.
Comme corollaire à son ingénierie électorale, Haïti se caractérise par une fièvre électorale permanente, car la Constitution prévoit des votations, surtout au niveau parlementaire, toutes les années. Par conséquent, voici un pays qui ne dispose pas des conditions minimales pour l’exercice électoral et qui fait de celui-ci une activité constante et centrale de la vie politique. Ceci conditionne les défis sociaux, économiques et ceux de la reconstruction.
Face à ce double et contradictoire constat — d’un côté l’incapacité électorale chronique à plusieurs niveaux de l’État et de l’autre le rôle central que les votations ont pour la stabilité politique du pays — il n’y a pas d’échappatoire, sauf celles qui mènent au renforcement des capacités institutionnelles haïtiennes et à une réforme constitutionnelle. Sans une véritable refondation du système électoral haïtien, insérée comme une première étape d’un chantier politique plus vaste qui est celui de la signature d’un Pacte de Libertés et Garanties démocratiques, il ne peut y avoir stabilité dans le pays.
De même que les défis socio-économiques et de la reconstruction de la société haïtienne sont otages de la politique, le peuple haïtien est tributaire des joutes électorales. Face à la mainmise des politiques il ne peut qu’opposer la résistance du Pangolin, à savoir, l’abstention. À cet égard la participation aux dernières votations présidentielles est révélatrice : nous avons plongé d’une participation de 62 % lors de l’élection présidentielle de février 2006 vers les 23 % de participation en 2011 et en 2016.
Au-delà du débat sur le niveau de légitimité des élus, cet absentéisme peut être interprété, entre autres, comme un indice troublant de la possible existence d’un sentiment de rejet ou de désenchantement avec la démocratie représentative. Ceci est d’autant plus grave, que depuis trois décennies le fondement de l’action de l’Internationale en Haïti est justement celui de présenter le modèle démocratique comme étant le seul capable de faire sortir le pays de l’ornière où il se trouve.
Le cas haïtien interroge sur maints aspects la coopération internationale. Il faut noter que la politique et dans le cadre de celle-ci, les défis électoraux, assujettissent l’ensemble des efforts. À cet égard, l’Internationale est également un otage supplémentaire de la façon dont on pratique la politique en Haïti.
Depuis le début des années 1990, l’Internationale a envoyé dix (10 !) différentes Missions en Haïti dans le cadre de l’OEA et de l’ONU. Si chacune de ces missions a répondu à des situations précises et a pris des contours distincts, force est de constater que le leitmotiv premier de ces interventions exogènes a été la nature politique des crises haïtiennes. Politique dans le sens que le trait majeur de ces crises domestiques de moindre intensité est la résultante de la simple et inévitable lutte pour le pouvoir, caractéristique de toute société humaine organisée. L’intervention étrangère répond à une demande endogène et de ce fait, l’Internationale devient un acteur du jeu politique haïtien.
Par conséquent ce sont les défis politiques qui devraient être au centre de la stratégie de l’Internationale en Haïti. Malgré les immenses besoins de toute nature, c’est la politique qui constitue le noyau dur des dilemmes haïtiens. En absence d’un modus vivendi acceptable et des règles du jeu qui s’imposent à tous les acteurs, il n’y a point de salut. Tant l’Internationale continuera aveugle face à cette réalité en se cantonnant dans des visions partielles qui mènent à des solutions de pouvoir non-haïtiennes, la crise peut connaître un répit, jamais une solution.
Comme le souligne Jean-Max Bellerive dans un entretien accordé à Raoul Peck pour son documentaire « Assistance mortelle », l’échec de la refondation d’Haïti n’est pas dû uniquement aux Haïtiens, car « avec ses 27 000 km carrés et ses 10 millions d’habitants, Haïti est une ville à l’échelle de la planète. Nous avons eu à notre chevet les banques, les États et toutes les structures de coopération, et ils n’ont pas réussi à nous aider. Si cette communauté internationale continue à échouer, qu’est-ce qu’ils vont pouvoir résoudre ailleurs ? »
Néanmoins, nous préférons suivre la perception d’Albert Camus, lorsqu’il préconise, dans La Chute, « qu’au cas où nous étions en démocratie nous serions tous coupables ». Ce n’est pas le cas. Devant l’échec de la prétendue coopération internationale, la connivence criminelle d’une partie de l’élite haïtienne et la souffrance sans fin de la majorité de sa population, il est impossible de transiger.
[1] Ancien Représentant spécial de l’OEA en Haïti (2009-2011) et auteur de L’échec de l’aide internationale à Haïti : dilemmes et égarements, C3 Éditions, Port-au-Prince, 2019, 3eédition, 427 p. et
de Les Nations Unies et le choléra en Haïti : coupables, mais non responsables ? C3 Éditions, Port-au-Prince, 2018, 199 p.
Cet Op-Ed fait partie de notre Exploration sur les 10 ans du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
INSECURITE: ARRESTATION
Haïti standard, le 22 décembre 2019.-Les forces de l’ordre ont mis la main au collet de deux (2) individus, le 21 décembre, dans la commune des Gonaïves, département de l’Artibonite. Ces individus seraient membres du gang dénommé “gran grif” qui opère dans la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite, entre autres.
“Mayco et Tiga” ainsi connus sont les sobriquets de ces individus arrêtés par la police. Selon une source proche du commissariat des Gonaïves, qui faisait état de documents trouvés en possession des individus arrêtés, ces derniers s’apprêteraient à se rendre en République Dominicaine.
TOUJOURS INSECURITE : Le patron de Mo-Easy Communication, objet de menaces de mort
Michel Odrigue, Président Directeur Général de “MO-EASY COMMUNICATION”, dénonce des menaces de mort dont il fait l’objet.
Dans une interview accordée à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), ce mercredi 25 décembre 2019, Michel Odrigue précise que ces menaces surviennent après qu’il eut refusé de donner suite à une demande d’un « officiel » dont il s’est gardé de citer nommément, ni son rôle dans l’administration.
Ce dernier, a-t-il laissé entendre, cherchait à l’impliquer dans une opération de blanchiment d’argent en utilisant le nom de son entreprise.
Après son refus, l a été ‘bjet de toutes sortes de tracasseries du FILC
Deux de ses employés ont été attaquém l’un d’entre eux serait mort Il y a eu une tentative d’enlèvement d’un de ses enfants, alors qu’il l’emmenait à lécole
Enfin sa femme a été kidnappée et reise en liberté après paieet d’une forte rançobn,
Le patron de Mo Easy Communication dit q’il n’a pas l’intention de laisser le pays
Il a prévenu ka DCPJ, al direction Centrale de la Plice udiciaire.
Michel Odrigue, un homme à abattre…?
Une affaire à suivre avec beaucop d’attention,
LE PM Jean Michel LAPIN suspend les No de telephone d’employés de la Primature
De force, sans avertir les employés de la Primature détenteurs de numéros de téléphone terminant par 4444 et 4545, le Premier ministre, Jean Michel Lapin, a ordonné à la Digicel de les bloquer.
Une source digne de foi qui s’est confiée à Haïti 24 a précisé que le prétexte évoqué par le chef du Gouvernement démissionnaire est: “absence de buget permettant à continuer de créditer ces comptes”.
La nouvelle ne fait pas encore grand bruit. Mais, une fois cette mesure effective, les concernés seront, indubitablement, très remontés contre le Premier ministre, Jean Michel Lapin.
ENCORE INSECURITE
Arrestation d’Arby Larco: des armes et environ un million de cartouches saisies à son domicile
Des agents d’unités spécialisées de la police nationale d’Haïti (PNH) ont procédé à l’arrestation mardi soir de Arby Frantz Larco. Des armes de différents calibres et environ 1 million de cartouches ont été saisies à son domicile.
L’opération, supervisée par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, a été menée au domicile du concerné à Puits Blain 9, dans la commune de Pétion-Ville aux environs de 8 heures du soir.
Les forces de l’ordre ont trouvé dans la maison et dans un containeur qui se trouvait dans la cours de la propriété, un arsenal impressionnant.
Son épouse, qui est une avocate travaillant pour une institution bancaire, a affirmé aux forces de l’ordre qu’elle savait qu’Arby enseignait aux autres le maniement des armes mais elle affirme qu’elle ignorait qu’il disposait d’un tel arsenal.
C’est egalement le même témoignage qu’a fourni sa belle-mère, une ancienne directrice de la bibliothèque nationale. Je n’ai jamais mis les pieds là où les armes et les munitions ont été retrouvées, a-t-elle dit.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Vant Bef Info (VBI), le commissaire du gouvernement de Port-a-Prince, Me Jacques Lafontant a affirmé que la justice était à ses trousses depuis plusieurs mois.
Rencontre programmée entre Jovenel Moïse et Joseph Lambert cette semaine
Rien n’a filter jusqu’à present concernant cette renontre
Ce que lon sait c’est que la renconre aurait eu lieu jeudi 26 décembre…
Le Nom de Joseph Lambert courait depuis plusieurs semaines dans les couloirs du Palais national comme un éventuel Chef de Gouvernement. Le Sénateur du Sud Est avait pris le chemin de l'opposition après le refus de Jovenel Moïse de le choisir à la Primature.
Le Président avait opté pour Fritz William Michel, un jeune dans la trentaine comme Premier ministre à la place de Joseph Lambert. Une proposition qui n'avait pas plu à "l'animal politique". Depuis, le Président n'a jamais pu constituer un gouvernement pour diriger le pays.
ET PUIS LE NOUVELLISTE PRECISE QUE ERIC JEAN BAPTISTE DERA PARTI DE LA RENCONTRE DE CE JEUDI AVEC EGALEMENT JOSEPH LAMBERT.
Voici ce qu’on lit dans Le Nouveliste:
Pour sa part, Éric Jean Baptiste, secrétaire général du RDNP, a adressé une correspondance responsive à Nahomme Dorvil, directeur de cabinet du président Moïse.
S’il a répondu favorablement à cette invitation, Éric Jean Baptiste n’a pas manqué de critiquer certaines des dernières déclarations de Jovenel Moïse. « J’exprime le regret que l’exécutif se livre à des déclarations menaçantes voire dictatoriales, du genre « si yo pa kanpe sou kote, kote m prale a, sa ka rive gen ti aksidan ki fèt, paske fò m pase pou m ale ». De telles déclarations ne sont pas acceptables et ne sauraient favoriser ce climat serein, tant souhaité, propice à un dialogue franc, sincère, entre sœurs et frères d’une même patrie », a écrit Eric Jean Baptiste.
ET PUIS ON NE PARLE PAS TELLEMENT DE LA NOEL CHEZ NOUS. Et c’est bien triste…
Mais Kapzy News apprend que l’Organisation politique Fanmi Lavalas a organize une distribution de jouets à la Fondation Aristide le Lundi 23 décembre. Intitué : Noël sans Noël l’événement a réuni de nombreux enfants de la zone qui ont été très heureux de recevoir un jouet.
Le même jour, il y a eu aussi une foire médicale. Les patients ont pu faire checker leur taux de sucre, leur tension artérielle en recevant la visite de cette Clinique mobile qui a été dans les zones les pus reculées de la zone
C'est une histoire que tout Haïtien devrait connaitre Nousl 'avons trouvé par hasard, en montant sur notre site face book et en trouvant ce titre sur la Page face book de Stephen William Phelps.
Voici ce qu'on lit sur cette page :
PROFILE AYITI
Alliance Haïtienne pour la Culture, l'Espace et l'Histoire fondée en novembre 2011 par Charles Philippe Bernoville, politologue, communicateur social. À PROFILE AYITI l'accent est mis sur une bonne connaissance de l'histoire, de la culture et de l'espace; également sur la promotion d'un modèle de famille responsable, la promotion d'un système éducatif générateur de leaders conscients et patriotes en vue d'aboutir à une communauté nationale d'intérêt, d'objectif et de destin d'ici à 2050. PROFILE AYITI compte aujourd'hui plus de 10 000 membres actifs en Haïti et à l'étranger. Notre slogan est: AYITI SANS MENSONGE. Contacts: +50943334343.
Thursday, November 14, 2019
Comment Haïti a perdu la Navase. Histoire passionnante.
La Navase est une île d'Haïti d'une superficie de 18 kilomètres carré. Un territoire haïtien reconnu comme tel par toutes les constitutions haïtiennes depuis 1858. Par exemple, l'article 8 de la constitution haïtienne de 1987 stipule que le territoire de la République d’Haïti comprend: - a) La partie Occidentale de l’île d’Haïti ainsi que les Iles adjacentes: la Gonâve, La Tortue, l‘Ile à Vache, les Cayemittes, La Navase, La Grande Caye et les autres îles de la Mer Territoriale; Il est limité à l’Est par la République Dominicaine, au Nord par l’Océan Atlantique, au Sud et à l’Ouest par la mer des Caraïbes ou mer des Antilles. - b) La mer territoriale et la zone économique exclusive; - c) Le milieu aérien surplombant la partie Terrestre et Maritime.
Cette île magnifique abrite des fonds marins avec des variétés de poissons, de scorpions et d’araignées uniques, de l’or, de l’uranium exploités par les Etats-Unis sans l'autorisation des gouvernements haïtiens. On y découvre 240 types de poissons avec 5 nouveaux spécimens; 4 types de lézards endémiques; 90 espèces d’araignées dont 25 ignorées par les scientifiques; des espèces de végétaux propres à l’île; deux espèces de lézards que l’on croyait disparues.
Le 24 décembre 1815, Simon Bolivar effectue son premier voyage en Haïti. Arrivé à la Navase, il est fortement impressionné par sa beauté naturelle. Elle constitue aujourd'hui un refuge pour l’extraction du guano, l’excrément des chauves-souris et des oiseaux utilisé comme engrais naturel pour faire pousser les plantes; grenier pour la biodiversité, la santé, le patrimoine social, les récifs coralliens et les écosystèmes américains; un paradis pour les animaux en voie de disparition.
En 1856, Peter Duncan, un capitaine américain, prend possession de la Navase au nom des Etats-Unis. En 1857, Le gouvernement américain publie un décret faisant du Guano une ressource stratégique pour les Etats-Unis.
Le 3 décembre 1857, Duncan et Edward Cooper notifient le Département d’État sur le Guano de la Navase. Quelques jours plus tard, le gouvernement américain demande la mise en application de "The Guano Islands Act" voté par le sénat américain. Selon cette loi, toute île inhabitée contenant du guano est placée sous la souveraineté américaine.
En mars 1858, des consuls anglais et français mentionnent dans une note que des américains débarquent sur la Navase, y plantent leur drapeau et la déclarent territoire américain.
En avril 1858, Faustin Soulouque, Empereur d’Haïti, envoie 2 vaisseaux de guerre avec instructions d’expulser les Américains par la force. Cooper alerte son pays, et les Etats-Unis expriment à l’empereur Faustin Ier leur volonté de défendre leurs ressortissants par la force. Ils envoient sans tarder du renfort à la Navase. L'État haïtien défend son droit de propriété auprès du gouvernement américain en arguant que l'île appartenait à l’Espagne qui l'avait cédée à la suite du traité de Ryswick à la France, et que les territoires cédés à la suite de ce traité deviennent libres sous le nom d’Haïti.
Le 17 novembre 1858, le gouvernement étasunien répond à l'État haïtien pour expliquer que l’île n’a jamais été colonisée par les Espagnols ni par les Français, qu'elle n'a jamais été habitée par les Haïtiens non plus. Avant même de prendre le contre-pied de cet argument étasunien, l'Empereur Faustin Soulouque est renversé.
En 1914, le canal de Panama est ouvert, la Navase devient une zone stratégique sur le plan commercial. En 1917, le gouvernement américain y installe ses garde-côtes.
En 1989, le gouvernement du général Prosper Avril envoie sur place une équipe de radioamateurs pour planter le drapeau haïtien dans le sol de la Navase avec l'inscription mentionnant la souveraineté haïtienne. Pendant plusieurs heures, ils émettent des messages radio depuis "Radio Navase Libre". En mars 1990, Prosper Avril est renversé.
Depuis la chute du général Prosper Avril, aucun leader politique ni aucun gouvernement haïtien n'a osé revendiquer l'île de la Navase. Pourtant, dans son article 8.1, la constitution haïtienne de 1987 est on ne peut plus claire: "le Territoire de la République d’Haïti est inviolable et ne peut-être aliéné ni en tout ni en partie par aucun Traité ou Convention".
En novembre 2016, le candidat au Sénat pour le département de l'Ouest, monsieur Patrice Dumont, promet de défendre la souveraineté haïtienne sur la Navase dans une vidéo publiée sur Facebook. Élu sénateur, il ne parlera plus jamais de ce sujet et la vidéo sera supprimée.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recomande "À qui apprtient l'Île de la Navase? Le Nouvelliste, 2015; Constitution haïtienne de 1858; The Guano Islands Act; Constitution haïtienne de 1987".
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Notes de Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.