Selon un communiqué de l’ambassade du Chili en Haïti, cette visite au cours de laquelle Mme Bachelet doit s’entretenir avec son homologue haïtien, Jovenel Moïse, s’inscrit dans un double objectif. . En effet, Michelle Bachelet devra souligner le départ imminent des troupes chiliennes de la MINUSTAH et aussi consolider les liens d’amitié et de coopération entre Haïti et le Chili.
Durant sa visite, elle profitera pour passer en revue les troupes chiliennes basées au Cap-Haitien et à Port-au-Prince avant de se rendre dans les locaux de l’Ecole nationale de la République du Chili, reconstruite après le séisme grâce à un projet multisectoriel emblématique de la coopération chilienne.
D’autre part, Michelle Bachelet signera avec les autorités haïtiennes un « accord bilatéral pour la compatibilité ou l’équivalence et la reconnaissance d’études des cycles de l’enseignement de base ou fondamental et de l’enseignement moyen ou secondaire. »
Enfin, la Présidente Bachelet rencontrera la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et Cheffe de la MINUSTAH, Sandra Honoré, « dans le contexte de la coordination pour le retrait des troupes chiliennes, prévu le 15 Avril 2017 ».
La Présidente chilienne visitera des travaux financés par son pays dans le cadre de la coopération entre les 2 nations.
Notons que ce sera la première visite d’un chef d’Etat étranger en Haïti depuis l’investiture du Président de la République Jovenel Moïse, le 7 février dernier.
Port-au-Prince, le 28 mars 2017 - (AHP) - A la veille du 30e anniversaire de la constitution de 1987, le mercredi 29 mars, des voix continuent de s'élever pour réclamer une nouvelle constitution et un nouveau régime politique. C'est le cas notamment du juriste Monferrier Dorval pour qui, la constitution de 1987 est une source d'instabilité.
Il nous faut un nouveau régime, affirme Me Dorval qui plaide pour un régime présidentialiste avec la suppression du poste de premier ministre, arguant qu'à chaque fois que le président doit choisir son premier ministre, le climat politique se détériore.
Une nouvelle constitution certes, mais en conservant les acquis démocratiques, a-t-il poursuivi, plaidant en faveur d'un rééquilibrage dans les relations entre les différents pouvoirs, notamment entre le législatif et l'Exécutif. Le premier doit conserver son pouvoir de contrôle sur le second qui, lui, a besoin de plus de marge de manoeuvre.
Les questions relatives au conseil électoral devront aussi être prises en compte dans cette nouvelle constitution, plaide l'homme de loi, estimant qu'il est anormal que le CEP soit à la fois juge et partie, notamment pour ce qui est des contentieux électoraux.
Il nous faut aussi avoir les moyens de remettre en question toute loi qui menace les droits fondamentaux des citoyens, a-t-il dit, citant en exemple, le projet de loi sur la diffamation, actuellement en discussion au parlement.
Il a estimé que la constitution de 1987, qui a été violée, souillée et profanée, en plus d'avoir été amendée de manière irrégulière, a fait son temps.
Le coordonnateur du collectif du 4 décembre, l'homme d'affaires Jean-Robert Argant, est lui aussi en faveur de l'adoption d'une nouvelle constitution pour permettre une gestion sereine du pays. Une nouvelle constitution, sur la base d'une entente nationale, avec la participation de tous les secteurs, argue M. Argant.
Le pays a besoin d'un nouveau projet social, selon M. Argant qui est lui aussi en faveur de la suppression du poste de premier ministre qui selon lui, est une porte ouverte sur la corruption.
Le Ministre de l’Environnement, Pierre Simon Georges a effectué, le lundi 27 mars, une visite de terrain dans plusieurs quartiers de la capitale pour constater l’état des ravines Cerisier, Loé-Menard, Marchand, Fond-Brache et Tesso au Morne l’Hôpital à Port-au-Prince.
Pierre Simon Georges estime que la situation est catastrophique, au regard des sédiments alluvions qui jonchent les canaux et des risques d’éboulement observés.
Le titulaire du MDE promet de soumettre un rapport au gouvernement, tout en réclamant les moyens nécessaires à des opérations de nettoyage et pour la construction de barrages.
Il a fait savoir que les mesures envisagées impliqueront tant la sensibilisation que la coercition.
« Des agents seront déployés pour contraindre des riverains à abandonner les zones dangereuses et aussi pour les sensibiliser sur la gestion des déchets », a-t-il annoncé.
Port-au-Prince, le 28 mars 2017 - (AHP) - L'organisation de droits humains, NEHRO, New England Human Rights Organization, a distingué le mardi 28 mars 2017, pour son 13e anniversaire, une dizaine de personnalités d'horizons divers, à savoir la presse, l'éducation et les droits humains.
Il s'agit de la constitutionnaliste Myrlande Manigat, des journalistes Georges Venel Remarais (Radio Solidarité), Liliane Pierre-Paul (Radio Kiskeya) et Jean-Monard Metellus (Caraïbes FM), des éducateurs Wesner Emmanuel et Emmanuel Bernard pour l’éducation et du défenseur des droits humains Antonal Mortimé.
Selon le président du New England Human Rights Organization, Josué Renaud, les récipiendaires ont été honorés pour leur contribution à la démocratie et pour les services rendus à Haïti et aux Haïtiens pendant de nombreuses années.
"Il s'agit tous de citoyens et de citoyennes qui trainent derrière eux une longue carrière accomplie avec professionnalisme.
Pour Josué Renaud, ils sont dignes d'être considérés comme des modèles d'intégrité, de sérieux et de professionnalisme pour la jeunesse haïtienne.
S'exprimant au nom des journalistes, le PDG de Radio Solidarité, Venel Remarais, a rendu hommage au New-England Human Rights Organization pour la qualité du travail qu'il réalise dans le domaine des droits humains, une organisation qui n'a jamais mâché ses mots quand il s'agit de dénoncer les dérives des autorités haïtiennes et qui n'a jamais marchandé sa contribution lorsque le pays est confronté à des épreuves douloureuses, comme lors des élections.
Il affirme avoir reçu cette distinction avec un sentiment de satisfaction pour ses 40 ans de pratique journalistique. Il se félicite d'avoir mis son savoir-faire au service de cette profession qu’il pratique avec une grande passion.
Le Directeur général de Radio Solidarité a également réagi sur la proposition de loi sur la diffamation déjà voté au sénat de la république. Pour lui, ce n'est pas l'éventuelle existence d'une loi sur la diffamation qui pose le plus gros problème, vu que la diffamation est un mal qui doit trouver remède, le problème vient du fait que certains individus croient pouvoir imposer arbitrairement au pays une loi dans leurs propres intérêts, pour se couvrir d'impunité,
La fconstitutionnaliste Myrlande Manigat a dit pour sa part suivre attentivement le débat soulevé par le vote au sénat de la proposition de loi contre la diffamation.
Une telle initiative n’est pas forcément mauvaise, a admis Mme Manigat qui dit toutefois croire que le contenu de la proposition de loi doit être discuté avec des acteurs de la société civile.
Beaucoup de secteurs condamnent le fait que le vote au sénat soit intervenu en dehors des discussions avec les représentants des secteurs concernés au premier chef, dont la presse et les organisations de droits humains. Ils dénoncent une tentative de museler la presse et les organisations de droits humains.
Myrlande Manigat estime important de plancher sur la façon de constater qu'il y a diffamation et les peines encourues par les personnes reconnues coupables de tels actes, a-t-elle souligné.
Le projet de loi sur la diffamation porte la signature de l'ancien sénateur du Sud-Est, Edwin Zenny, un fervent défenseur du régime Tet Kale.
Pour sa part, le directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption, Me Lionel Constant Bourgoin, l'un des récipiendaires, qui fait carrière depuis 15 ans dans l'administration publique, à titres entre autres de commissaire du gouvernement de Port-au-Prince et de Jacmel , directeur de l’Ecole de la Magistrature et DG de l’ULCC, affirme avoir reçu sa plaque avec humilité.
Le professeur Wesner Emmanuel a également remercié le NEHRO pour cette distinction en reconnaissance de sa contribution à l’avancement du système éducatif, dans un contexte difficile.
Port-au-Prince, le 28 mars 2017 - (AHP) -Le Conseil Supérieur de la Police Nationale a organisé le mardi (28 mars) sa première réunion à l’issue de laquelle un nouveau plan de sécurité a été adopté.
Le chef du CSPN, Jack Guy Lafontant a annoncé à l'occasion, le départ de la force onusienne du pays, dans les 6 prochains mois, saluant les progrès réalisés par la PNH qui est, selon lui, en mesure de prendre la relève.
Il a, du coup, fait le point autour des priorités de son gouvernement en matière de sécurité, insistant sur la nécessité que le pays évolue dans un climat stable.
Il s’est toutefois abstenu de dévoiler les détails du nouveau plan, soulignant que cette question ne peut faire l’objet de publicité.
Le chef du gouvernement assure que son équipe va travailler à attirer plus d’investissements dans le pays, à travers l’instauration d’un climat serein.
Le respect de la propriété privée, l’octroi d'avantages aux policiers, l’amélioration des conditions de détention sont parmi les points sur lesquels devraient porter les interventions de l’équipe de Jack Guy Lafontant.