P-au-P, 29 mars 2017 [AlterPresse] --- Le Conseil permanent de l’Organisation des États Américains (Oea) sursoit momentanément aux sanctions contre le Venezuela, à l’issue d’une rencontre tenue le mardi 28 mars 2017, écrit l’agence en ligne AlterPresse.
Cette séance devait statuer sur la suspension du Venezuela de l’Oea, comme le souhaite un texte de déclaration, cosigné par des pays du Nord, tels le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le texte, qui a eu du mal à rallier suffisamment de membres de l’organisation, notamment ceux de la Communauté des États de la Caraïbe (Caricom), réclame aussi la tenue d’élections générales anticipées dans un délai ne dépassant pas 30 jours, et le départ du pouvoir du président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Le Venezuela, soutenu par Haïti, la Bolivie et le Nicaragua, qui ont dénoncé l’utilisation de l’Oea comme outil de déstabilisation, a remis en question la légitimité de la rencontre.
Son représentant a indiqué que le conseil permanent de l’Oea n’a pas eu le consentement du Venezuela pour statuer sur son sort.
Haïti s’est montré solidaire du Venezuela malgré l’appel lancé par le sénateur américain (anti-castriste), Marco Rubio, qui lui a demandé de se ranger du côté des États-Unis, favorables aux sanctions contre le Venezuela.
« Haïti s’oppose à toute idée d’un coup d’État maquillé contre le Venezuela », a déclaré le représentant permanent d’Haïti à l’Oea, Jean Victor Harvel Jean-Baptiste, durant le débat.
Le représentant d’Haïti a souligné que les sanctions sont loin d’être la solution.
Il a plutôt prôné un dialogue franc entre tous les acteurs vénézuéliens sans interférence d’une quelconque nation étrangère.
L’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela, dans un communiqué en date du 27 avril 2017, a lancé un cri d’alarme à propos « des graves conséquences et des dangers qui planent sur la vigoureuse démocratie vénézuélienne et son modèle réussi de droits humains ».
« Déstabiliser le Venezuela aura des effets au-delà de nos frontières et pèsera fort sur la vie régionale et l’évolution historique de la grande patrie ».
Le Venezuela dit rejeter catégoriquement le plan interventionniste qu’une faction minoritaire de pays au sein de l’Oea, essaie d’entreprendre contre leur patrie.
Il désapprouve aussi « le comportement illicite et démesuré » du secrétaire général de l’Oea, Luis Almagro, tout en pointant du doigt ses « actions criminelles » contre les pouvoirs publics vénézuéliens.
« Si ce comportement illégal, unilatéral, déviant et partial persiste en faveur des extrémistes violents au Venezuela, nous répondrons avec sévérité et fermeté à travers des moyens diplomatiques, les instruments du droit international et conformément à l’ordre constitutionnel vénézuélien », menacent les autorités de Caracas.
La prochaine assemblée générale de l’Oea est fixée au mois de juin 2017 au Mexique.
Haïti ne votera pas des sanctions contre le Venezuela à l’OEA, selon le porte-parole de Jovenel Moïse –
Ça vous le savez déjà depuis hier.
Mais c’est tellement important qu’il est nécessaire d’y revenir.
D’ABORD, NOUS AVONS EU LES DECLARATIONS DE LUCIEN JURA.
Qui s’est ainsi exprimé:
Si la position des Etats-Unis est contraire au dialogue et à la conciliation, Haïti ne va pas s’aligner sur la même position qu’eux.
Ces declarations ont été faites dès mardi après midi, c’est à dire le jour mieme du vote POUR ou CONTRE la sortie du vénézuéla de l’OEA>
ET ICI LUCIEN JURA A DIT:
Haïti ne votera pas de sanctions contre le Venezuela. « Les Etats-Unis et le Venezuela sont deux amis d’Haïti », a fait remarquer le porte-parole du chef de l’Etat qui
MAIS… "Entre peuple, on peut toujours rester bons amis sans avoir le même regard ni la même compréhension sur la réalité du monde" ,
En d’autres termes, cela signifie que : les Etats-Unis et Haïti ne sont pas obligés de voir les choses de la même façon.
ET LUCIEN JURA d'ajouter:
« Ce n’est pas en excluant des pays que nous allons aborder le problème sur un meilleur angle »,
Et ici , il serait peut être important de rappeler notre chronique du MARDI 28 mars faisant savoir que :
Le sénateur républicain de la Floride, Marco Rubio avait fait savoir que les Etats-Unis pourraient ne plus supporter économiquement des pays comme Haïti, la République Dominicaine et le Honduras, si ils ne votent pas en faveur de la sortie du vénézuéla de l’OEA
Naturellement, il n’avait pas dit les choses aussi crument et s’était plutôt retranché derrière la démocratie, en disant si Haïti, la République Domiicaine et le Honduras ne choisissaient pas de voter pour defender la démocratie.
Ah démocratie… que de crimes ne comment-on pas en ton nom !!!
TOUJOURS SUR LE MEME SUJET nous avons aussi le texte de la presentation de Mr Harvel Jean baptiste qui est ambassadeur d’Haïti auprès de l’OEA
Mardi lors du Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA),le Secrétaire Général Luis Almagro a fait circuler un rapport recommandant la suspension du Venezuela de l'Organisation et exigeant des « élections générales sans délai et à tous les niveaux » dans ce pays, ce qui a provoquer une vive réaction d’Harvel Jean-Baptiste, Ambassadeur d'Haïti au sein de l’OEA...
Extrait de l’intervention d’Haïti :
« [...] Monsieur le Président,
[...] Avec de telles recommandations, le Secrétaire général n'a pas seulement outrepassé ses prérogatives, il a aussi voué un mépris inadmissible aux principes fondamentaux consacrés dans la Charte de l'Organisation.
En effet, devons-nous rappeler que selon l'article premier de la Charte de l'OEA “aucune disposition ne l'autorise à intervenir dans des questions relevant de la juridiction interne des Etats membres”
De même, selon l'article 2 et 3 de la charte, l'OEA se donne pour principes d' “encourager et consolider la démocratie représentative dans le respect du principe de non-intervention” ainsi que le “respect, de la souveraineté et de l'indépendance des Etats.
Dans ces conditions, nous sommes absolument consternés devant le fait que le Secrétaire général de l'OEA puisse seulement songer à appeler à “la convocation d'élections générales sans délai et à tous les niveaux”, dans un État membre de l'Organisation, ayant un Président en fonction dont le mandat court jusqu'à 2019 !
Le moment est grave. Il dépasse de loin la question du Venezuela. Les agissements du Secrétaire général fragilisent notre Organisation. Ses actes ne nous rassurent pas du tout pour ce qui concerne la paix et la stabilité dans la région. Si nous laissons le Secrétaire général, comme il le fait, s'immiscer sans réserve dans les affaires internes d'un pays et au détriment du principe du respect de la souveraineté des Etats, bientôt Haïti et d'autres pays de la région, seront eux aussi victimes de cette même dérive de l'Organisation.
Haiti reserve toujours des surprises, écrit Frantz DUVAL dans les clones du Nouvelliste
Une fois de plus cette assertion vient d'etre prouvee dans le cadre de la reunion extraordinaire convoquee par le Secretaire General de l'OEA en vue d'expulser eventuellementle Venezuela de cette instance diplomatique regionale.
Alors que la plupart des observateurs s'attendaient a ce qu'Haiti s'abstienne de preference afin de ne pas provoquer l'ire de certaines puissances,a leur grande surprise, notre pays a voté non aux cotes de la Bolivie,du Nicaragua et du Venezuela comme le montre la configuration du vote.Cette décision pour paradoxale qu'elle soit est conforme a la tradition diplomatique plus que séculaire d'Haiti,sans compter le fait qu'il y a une relation spéciale entre Haiti et le Venezuela qui remonte aux amitiés politiques entre Dessalines et Miranda et entre Simon Bolivar et Alexandre Petion.
Certains peuvent s'étonner qu'un gouvernement qui s'affiche ouvertement à droite puisse voter solidairement et en connaissance de cause avec ce qui reste de la gauche de gouvernements en Amerique Latine.
Même le Chili socialiste de Mme Bachelet a voté contre le Venezuela. Dans cette perspective on peut dire que le President Jovenel Moise vient de frapper un grand et beau coup en attirant l'attention sur sa politique étrangère. Sans peut etre s'en douter il vient d'entrer dans la cour des grands.
Nous parions que les analystes des grandes chancelleries occidentales et hemispheriques vont se pencher avec attention sur les raisons réelles de cette décision diplomatique. Mais il sera très difficile pour le spécialiste de déterminer les véritables motifs qui sont a l'origine de cette décision …
Ce que Marco Rubio qualifie de « honteux », Nicolas Maduro y voit un geste « historique ».
L’événement est rare et a suscité l'angoisse. La sentence était très attendue notamment par les pays de la région. Au final, le Venezuela a échappé de justesse aux sanctions visant à le suspendre de l’Organisation des Etats Américains lors d'une réunion du Conseil Permanent mardi dernier.
« Nous avons remporté une grande victoire, ni la Charte démocratique n’a été approuvée ou la déclaration tristement célèbre de la coalition des gouvernements des pays droite pays n’a été approuvée. La victoire populaire, la victoire populaire pour le Venezuela. Nous avons vaincu le Département d'Etat, nous avons battu le ministère mexicain des Affaires étrangères et la droite du Venezuela », s’est réjoui le chef de l'Etat, Nicolas Maduro, dans une déclaration au palais de Miraflores à Caracas, diffusée par Venezolana de Television.
Si le président vénézuélien a souligné le rôle de son ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodríguez, dans la défense de la souveraineté et de l'indépendance du Venezuela, la position d’Haïti, entre autres, face au Secretaire Géneral de l’OEA, Luis Amagro, y valait tout son pesant d’or. Encore quand on se souvient des menaces de « coupe massive de l’aide américaine » brandies par le sénateur américain Marco Rubio, si « [ces pays] échouent à défendre la démocratie quand il s’agira de voter ».
Mais l’ambassadeur d’Haïti à l’OEA, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a tenu tête. « Force est alors de constater que les sanctions ne sont pas la solution », a-t-il déclaré devant l’assemblée, estimant que « seul le dialogue, la recherche du compromis, la médiation non partisane et sans ingérence, peuvent protéger et promouvoir la démocratie dans la région ».
Coup dur pour le sénateur républicain, Marco Rubio qui crie « Vote honteux aujourd’hui par Haïti, le Salvador et la République Dominicaine lors de la réunion de l’OEA à l'appui de Nicolas Maduro » sur Twitter.
Pourtant, le discours de l’ambassadeur haïtien aura eu surtout le mérite d’avoir réveillé la fierté des citoyens haïtiens, inspiré du respect et de la reconnaissance du président vénézuélien. « Aujourd'hui, El Salvador, République Dominicaine et Haïti ont fait des discours historiques à l'appui du droit à la paix, l'indépendance et le rejet contre tout coup d'Etat contre notre Venezuela. Il y a de la dignité dans la réponse », loue Nicolas Maduro.
17ÈME ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE JEAN DOMINIQUE ET DE JEAN-CLAUDE LOUISSAINT; AUCUNE AVANCÉE, MAIS DES INDIVIDUS ONT GAGNÉ HONTEUSEMENT DE L'ARGENT AU NOM D'UNE PSEUDO LUTTE POUR FAIRE JAILLIR LA LUMIÈRE
Port-au-Prince, le 3 avril 2017 - (AHP) - Ce lundi 3 avril ramène le 17e anniversaire de l'assassinat du journaliste Jean Leopold Dominique, abattu à l'entrée de sa station, Radio Haiti Inter, en même temps que le gardien du bâtiment, Jean-Claude Louissaint.
17 ans après ce double meurtre, la justice haïtienne peine à faire la lumière sur les responsables. Ce que dénonce, une fois encore, le responsable de SOS Journaliste, Joseph Guyler C. Delva, un ancien secrétaire d'Etat du régime Tèt kale, qui n'a pu accéder ce lundi à la Cour de Cassation où il disait vouloir déposer un document en lien présumé avec le dossier.
M. Delva dénonce l'impunité dont jouissent les auteurs de ce crime et invite la cour de cassation à plancher sur la demande en récusation d'une des inculpés, l'ex-senatrice Myrlande Liberus.
Cela fait trois ans que des juges à la Cour d'appel qui travaillaient sur l'affaire Jean Dominique ont été récusés mais jusqu'ici le dossier n'a pas été redistribué, a dit déplorer M. Delva qui, citant le président du CSPJ, Me Anel Alexis Joseph, a fait savoir que deux juges du tribunal suprême refuseraient de siéger sur le dossier, évoquant, a-t-il dit, des raisons de sécurité.
Joseph Guyler C. Delva invite du coup le sénat de la république et le chef de l'Etat à procéder au remplacement des juges manquants à la Cour de cassation de manière à ce que d'autres magistrats puissent être disponibles pour travailler sur l'affaire Jean Dominique.
L'ancien secrétaire d'Etat à la reforme judiciaire, Me Jacquenet Oxilus a lui aussi plaidé en faveur de la redistribution du dossier, arguant que le retard mis dans sa conduite est de nature a alimenter les suspicions qui l'entourent.
Il faut, a dit le juriste, qu'une nouvelle composition du tribunal puisse être constituée pour plancher sur le dossier et prendre une décision dans un sens ou dans l'autre, a fait savoir Me Oxilus, rappelant que personne n'est au-dessus de la loi.
Les dossiers des enquêtes qui se poursuivent en Haïti constituent une longue liste qui comprend entre autres celui de Evinx Daniel, ce propriétaire d'un hôtel de plage de Port-salut accusé de trafic de stupéfiant, mais disparu dans des circonstances troublantes depuis des années dans la région des Gonaïves, sans que la justice tente de faire la lumière sur son cas. Il y a eu aussi le dossier de la mort suspecte du juge Jean Serge Joseph pour laquelle ses proches ont agité la thèse de l'empoisonnement, après qu'il eut bravé la famille présidentielle (Martelly), dans le cadre d'un dossier de corruption présumée.
Et aujourd'hui, c'est le silence total dans le dossier de blanchiment des avoirs dans lequel, le président Jovenel Moïse est accusé d'implication.
Quant au dossier Jean Dominique réveillé chaque 3 avril, s'il n'a pas avancé d'un iota, il a quand même permis à certains individus de gagner honteusement de l'argent.
LE DÉPUTÉ DE LA PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DE MIRAGOANE DÉNONCE UNE ATTAQUE ARMÉE CONTRE SON DOMICILE PAR DES INDIVIDUS ARMÉS ET ENCAGOULÉS
Port-au-Prince, le 3 avril 2017 - (AHP) - Le député Yvon Geste de Miragoane a dénoncé ce lundi une attaque armée perpétrée contre son domicile par des individus armés et encagoulés. Il n'y a pas eu de victimes, a dit le parlementaire, qui dénonce une tentative d'intimidation.
Selon lui, les autorités compétentes seraient en possession d'éléments qui pourraient les mettre sur la piste des assaillants.
Il affirme que cette attaque pourrait être en lien avec des mouvement de protestation suite à certaines nominations effectuées dans l'administration publique, au niveau du département des Nippes et particulièrement dans la circonscription de Miragoane.
Il faut dire que la cérémonie d'installation du nouveau commissaire du gouvernement de Miragoane, Me Jackson Louis, n'avait pu avoir lieu vendredi, en raison d'un mouvement de protestation orchestré par des citoyens se réclamant proches du pouvoir en place, pour n'avoir pas été informés de la nomination du nouveau chef du parquet.
Yvon geste a été élu sous la bannière du PHKT aux élections de 2015. Récemment, lors de la présentation de l'énoncé de politique générale du premier ministre Jack Guy Lafontant, des parlementaires, députés et sénateurs, avaient été accusés d'avoir voté en faveur du premier ministre, en échange d'avantages personnels.
Certains parlementaires avaient reconnu avoir "obtenu" certains postes ministériels ou directions d'organismes déconcentrés.