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ALPHABETISATION

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 12 septembre 2016

'Yo, si puedo', oui en Haïti aussi c'est possible

PORT-AU-PRINCE, 8 Septembre – Il n'y a pas plus grande hypocrisie que la célébration en Haïti de la Journée de l'Alphabétisation (8 septembre), le seul pays du monde occidental avec un taux d'analphabètes aussi élevé. Malgré tous les efforts qui ont été consentis. Mais sans aucun enthousiasme. Pas plus de la part de la population que des responsables publics.
Les derniers à y avoir cru sont les coopérants envoyés par le gouvernement de La Havane pour développer en Haïti un programme 'Yo, si puedo ' (en créole 'Wi mwen kapab') qui a fait ses preuves dans tous les coins du monde (Venezuela, Nicaragua, Bolivie et en Afrique). Mais en Haïti qui, après plusieurs années, ne peut se prévaloir d'aucun résultat probant.
C'est une longue histoire.
D'abord à chaque fois qu'une volonté nationale s'est manifestée pour l'alphabétisation des masses (or c'est la seule solution), elle a été écrasée par le pouvoir politique. L'autoritarisme assis sur des siècles de traditions archi archaïques : le paysan n'a que faire de savoir lire et écrire ! Comme au Moyen Age ...

D'abord Papa Doc ...
Ce fut le cas au début des années 1960 lorsque Papa Doc fit face à la fronde estudiantine.
Des cours d'alphabétisation avaient lieu dans chaque quartier, chaque rue, mobilisant lycéens et universitaires. A l'époque, avec pour toute arme l'enthousiasme, le patriotisme.
Papa Doc ferma l'université, clôtura l'année scolaire en plein milieu. Les jeunes s'adonnant à ce genre d'initiatives furent pourchassés sans relâche, sous l'accusation de préparer la révolution communiste.
Rappelons que la Révolution venait de triompher à Cuba le 1er janvier 1959.
Il fallut attendre la fin de la dictature Duvalier (7 février 1986) pour voir une nouvelle initiative du genre.

'Mission Alfa et Comités de quartier' ...
Sous la houlette de l'église catholique, considérée comme l'un des tombeurs de cette dictature, naquit en 1986 la 'Mission Alfa'. Objectif : alphabétiser les masses du pays.
Cela démarra d'abord comme sur des chapeaux de roues.
A nouveau les jeunes sont enthousiastes, et le mouvement semble bien parti. Des groupes de moniteurs et monitrices se constituèrent spontanément. Avec l'église catholique coordonnant par en haut avec la Mission Alfa, qui déploya ses antennes dans tous les départements et moindres recoins du pays.
En même temps que se développa, et c'est important, le concept de 'Comité de quartier' dans toutes les grandes villes, à commencer par la capitale, Port-au-Prince.
On entend par 'comité de quartier' une prise de conscience chez les jeunes que leur avenir et celui de leur environnement est d'abord entre leurs mains.
En ce temps-là inimaginables seraient les montagnes d'immondices qui s'offrent partout à notre vue en ville.

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MATTHEW

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 10 octobre 2016

NUIT ET BROUILLARD!

JACMEL, 8 Octobre – Deux cataclysmes presque coup sur coup. Le séisme de 2010 aux 200.000 morts. L'ouragan Matthew qui vient de décimer vies et biens les départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes. On parle de 600 morts ou plus et de 80 à 90 pour cent des maisons endommagées, de plantations et d'élevages disparus.
Des villages entiers (Dame Marie, Les Anglais dans la Grande Anse) restés prisonniers sur eux-mêmes.
Jusqu'à ce samedi (8 octobre), 4 jours après le passage de Matthew, impossible de se frayer un chemin jusqu'à ses compatriotes abandonnés à la faim, à la soif. Et à la peur ! L'ouragan est resté 12 heures au-dessus de la Grande Anse. Penser au regard des enfants pris encore là-dedans
Le martyrologe continue : Anse d'Hainault 12 morts, D'Espagne 15 morts, Abricot 5 morts, Baumont 82 morts, Mouline 58 disparus, Moron 85 morts, Jérémie 31 morts etc.
Une double hécatombe.
Et devant laquelle nous n'avons que nos yeux pour pleurer (principalement les victimes ou leurs parents), nos mains jointes pour prier et rien d'autre parce que les mains vides.
Ce sont au contraire autant de coups qui viennent accélérer notre descente dans l'enfer de tous les maux : le chômage, la pauvreté extrême, et carrément la famine pour ces populations qui ont perdu aussi bien leur foyer que leur gagne pain. Mais aussi le désespoir qui pousse la jeunesse à prendre le chemin de la migration sous sa forme la plus risquée : traverser tout le sous-continent par n'importe quel moyen pour aller rechercher l'asile aux Etats-Unis par la frontière américano-mexicaine.

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HAITI : Enseigner la catastrophe naturelle à l’école

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 17 octobre 2016

PORT-AU-PRINCE, 14 Octobre – Tout part de l'école.
Haïti n'est pas perdue si le citoyen est suffisamment formé pour savoir interpréter les multiples menaces qui pèsent sur notre tête et agir en conséquence.
Sinon, c'est foutu.
En effet, le même Haïtien qui se jette à genoux au moment du séisme de janvier 2010 persuadé que c'est le jugement dernier annoncé le jour de la fin du monde, c'est encore lui qui va dérober les piles solaires alimentant les sismographes ou instruments installés pour suivre les mouvements sismiques.
Idem le trafiquant qui choisit un jour de forte tempête pour prendre la mer avec pour passagers des migrants illégaux sous prétexte que le temps est si mauvais que les gardes côtes américains ont dû regagner le port.
Etc.
Notre compte est bon dans ce pays car on peut essayer tout ce que la science a pu créer que nous restons condamnés à disparaître comme un seul homme ...
Si nous ne sommes pas capables d'instruire notre population de ce qui nous arrive.
Et de A à Z.
A plus forte raison que nous vivons une démocratie qui a été implantée d'un jour à l'autre et dont le gros de la population loin d'en respecter les principes, semble au contraire considérer comme un système sans principes, du tout est permis.

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DEREGLEMENT CLIMATIQUE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 31 octobre 2016

Matthew a frappé d'estoc et de taille
NIPPES, 27 Octobre – L'ouragan de catégorie 4 (avec des vents soufflant à plus de 250 km/heure) a tourné pendant environ 12 heures au-dessus d'Haïti. Les dégâts sont d'autant plus graves et innombrables. Et s'étendent sur pas moins de 5 départements géographiques, dont les plus frappés sont le Sud, la Grande Anse, les Nippes et le Nord Ouest.
Matthew se caractérise par la violence de ses vents ainsi que par des inondations monstre. On peut dresser une cartographie des dégâts de l'ouragan. Ici c'est le vent qui a fait le plus de dommages, là les inondations.
Un exemple est la plaine des Nippes. Plus près d'Anse à Veau ce sont des jardins totalement aplatis, du cocotier le plus grand au faible bananier, avec au milieu de ce désastre, comme un cheveu sur la soupe, des toitures encore en entier mais déposées au sol par quelque géant ayant les mains trop remplies, loin de la maison à laquelle elles appartiennent.

Du jamais vu ...
Tandis qu'à Petite Rivière de Nippes ce sont les inondations qui ont sévi. La commune ne compte pas moins de 5 rivières, et qui ne sont point petites en l'occurence. Gonflées par les tonnes d'eau que l'ouragan a fait dévaler des montagnes, les flots tumultueux ont arraché des pans de la nouvelle route du département des Nippes, ainsi que des constructions, des maisons apparemment solides, de leurs fondations pour les entrainer à la mer. Un massacre. Des véhicules ont été également emportés dans le tas.


Les rivières sont sorties de leur lit. Et plus de deux semaines plus tard elles campent encore au centre ville de Petite Rivière de Nippes. Interdisant presque toute activité.
Un phénomène encore jamais vu dans cette région. Aussi y porter remède sera d'autant plus compliqué si on n'en remonte pas à la source. En amont.

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HAITI-MATTHEW-SOLIDARITE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 7 novembre 2016

Une tâche pour les jeunes

PORT-AU-PRINCE, 5 Novembre – Le vol American Airlines débarque à l'heure. Le Boeing 737 est plein à ras bord. Oui, à près de 100 pour 100, de citoyens américains.
Des missionnaires, direz-vous. Sûrement pas des touristes mais des volontaires qui viennent prêter main forte dans la réparation des malheurs faits par l'ouragan Matthew qui a laminé notre pays les 3 et 4 octobre derniers.
Nous avons engagé la conversation. Ils n'ont pas la dégaine classique de ce qu'un vocable local désigne habituellement comme missionnaire, mais appartiennent à un mouvement de volontaires fonctionnant sur la même base que Médecins du monde ou Médecins sans frontières.
En effet, en majorité des jeunes hommes et jeunes femmes, ils ont fait connaissance pour la première fois à l'aéroport de Miami.
En effet, ils viennent de différents Etats américains. Dans notre rangée de siège, nos deux camarades venaient de débarquer l'une de Georgia et l'autre de l'Illinois.
Ils attendent une fois sur place en Haïti de recevoir leur ordre de mission.
Ils sont donc ainsi plusieurs centaines de jeunes gens qui débarquent dans notre pays pour apporter leur contribution, pendant quelques jours, sur une base de roulement, dans la tâche de réhabilitation après les dégâts immenses faits par l'ouragan.
Et ils ne viennent probablement pas uniquement des Etats-Unis.
Les premiers arrivés, rappelons-nous, ont été une brigade médicale cubaine spécialisée dans la lutte contre les infections qui se multiplient toujours en pareil cas.

Mais où est la jeunesse haïtienne elle-même ? ...
Or rappelons-nous aussi que nous avons déjà vécu des circonstances similaires au lendemain du séisme qui a détruit entre autres la capitale haïtienne en janvier 2010, faisant environ 200.000 morts et 1,5 million de sans abris.


Selon des statistiques d'organismes spécialisés, les dégâts de l'ouragan Matthew touchent plus de 2 millions de compatriotes, mettant 1,4 million en urgence extrême.
Outre des pertes matérielles de l'ordre de 2 milliards de dollars, selon les finances publiques haïtiennes.
Mais première question ? où est la jeunesse haïtienne elle-même ?
Des appels isolés d'institutions d'enseignement ou syndicales ou autres mais aucun mouvement d'envergure, ni d'envergure nationale n'a encore été lancé.
Après le séisme de 2010, on vit s'élever un grand mouvement de solidarité mais qui, à cette époque aussi, n'a pas bénéficié d'un encadrement national, celui-ci nécessaire dans un pays où la politique a pris le pas sur la motivation sociale, ou même sociétale. Et quelle politique !
Dans un pays surtout où les grands élans de solidarité nationale ont été sévèrement réprimés, stoppés net (par exemple au lendemain de la chute de la dictature sanglante des Duvalier, 1986), de peur que la révolution internationale (à l'époque, le communisme) ne s'en empare.

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  1. Trump ou nouvelles inquiétudes pour Haïti
  2. MORT DU PERE DE LA REVOLUTION CUBAINE
  3. ARTS & SPECTACLES
  4. HAITI AUX ENCHERES

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