Un nouveau Pape avec peut-être du sang africain
Selon le New York Times, le nouveau pape Leon XIV, intronisé jeudi, a des liens avec la culture Afro-caribéenne par sa famille qui a compris des membres appartenant à la population noire ou mulâtre (métis) de la Nouvelle Orléans (Louisiane).
Les grands-parents maternels du nouveau pape né Robert Francis Prevost, lui-même né à Chicago – ont vécu dans la ville de Seventh Ward, dont la population est majoritairement catholique, et avec un mélange de racines Africaines, Caribéennes et Européennes.
Les grands-parents Joseph Martinez et Louise Baquié, ont éventuellement gagné Chicago au début du 20e siècle où ils ont donné naissance à une fille, Mildred Martinez, qui est la mère du nouveau pape.
Aussi, conclut l’article du New York Times, Leon XIV n’est pas seulement le premier souverain pontife d’origine américaine mais il est aussi à un carrefour généalogique comprenant les différents éléments qui composent l’histoire véritable de ce pays.
Nous ajouterions, c’est l’Histoire aussi de notre Haïti. Avec en effet des noms comme Joseph Gérard et Louise Ernestine et Paul Agnès figurant encore sur le tombeau des grands parents de Léon XIV à Chicago.
EDITORIAL
NECESSITE POUR UNE CAMPAGNE DE DESARMEMENT
Au risque d’un immense Pè Lebren !
MIAMI, 5 Mai – Au lendemain de la reconnaissance par les Etats-Unis des gangs haïtiens comme ‘organisations terroristes étrangères’, disons au même titre que les Al-Qaeda, Boko Haram et consorts, le conseil de gouvernement haïtien (CPT) annonce avoir adopté un budget de guerre … mais il manque une chose à ce budget : une campagne de désarmement des gangs car c’est aussi le moment ou jamais.
Dépêche de RHINEWS, « Le CPT a ratifié un budget de guerre pour éradiquer les bandits nationaux et leurs alliés de la mafia internationale qui sèment le désordre dans le pays », soulignant que la crise actuelle repose sur une infrastructure de criminalité transnationale, impliquant trafic de drogue, d’armes, de munitions, d’organes, blanchiment d’argent, et autres activités illicites.
Mais peu de précisions concernant les détails de ce budget ni sur les appropriations, on dirait que c’est surtout pour abonder dans le mouvement soulevé par la décision de Washington déclarant les Viv Ansanm, Gran Grif et autres non grata international ouvrant la voie à leur élimination par tous les moyens possibles, tant nationalement qu’internationalement.
Reprenons le problème à zéro !
MIAMI, 29 Avril – Première image. Nous engageons notre vieille camionnette sur la route de montagne qui traverse aujourd’hui le territoire sous occupation par le chef de gang surnommé Krisla afin d’éviter le tohu-bohu de la route nationale cela jusqu’à la commune de Carrefour, porte d’entrée dans la partie sud du pays …
Que voyons-nous ?
C’est une véritable armée de gosses, presque nus, dégringolant des hauteurs, et qui se précipitent vers nous la main tendue.
Image frappante.
Autant de fillettes que de garçons, mais difficiles à distinguer les uns des autres tellement ils sont nombreux et tous pareils.
MIAMI, 16 Avril – On est au début des années 1980 et celui qu’on appelait lors le boat people haïtien remporta une grande victoire au tribunal sur le gouvernement fédéral américain.
L’avocat qui dirigea aussi brillamment ce procès s’appelle Ira J. Kurzban, allié au Centre des réfugiés haïtiens de Miami de regrettée mémoire comme on dit.
L’argument du gouvernement américain : ces haïtiens ont violé la loi qui interdit de traverser illégalement la mer pour entrer aux Etats-Unis.
L’argument de Me. Kurzban : ils n’étaient pas au courant d’une telle loi, comment pourraient-ils alors la violer ?
Voilà !
Pendant que le gouvernement Reagan dut lancer une grande campagne publicitaire dans l’Haïti de Baby Doc toujours au pouvoir à l’époque : « Allo allo, si vous prenez la mer vous serez arrêtés et refoulés en Haïti », ce fut l’époque du vaisseau des gardes côtes américains nommé ‘Hamilton’ poursuivant partout les ‘pirogues’ de réfugiés ou ‘kantè’ etc.
Mais en retour le gouvernement américain perdit le procès et l’immigration américaine dut remettre en liberté plusieurs milliers de compatriotes qui étaient enfermés dans les camps de Krome Ave à Miami, Fort Allen (Porto Rico), à New York etc.
Aujourd’hui le même dossier migratoire, comprenant aussi des Haïtiens, revient devant les tribunaux aux Etats-unis.
« Une juge fédérale a empêché le lundi 14 avril l’administration du président américain, Donald Trump, de révoquer le statut légal de 532 000 immigrés cubains, haïtiens, vénézuéliens, nicaraguayens.
“La décision de la juge Indira Talwani, de Boston (Massachussetts), est la dernière ordonnance en date contre la volonté de M. Trump de procéder rapidement à des expulsions massives visant, en particulier, les Latino-Américains.
MIAMI, 7 Avril – Ainsi les Haïtiens-Américains qui ont voté pour Donald Trump aux dernières présidentielles, risquent d’être terriblement déçus.
En effet jusqu’à Springfield (Ohio) que des votes haïtiens-américains auraient été enregistrés en faveur du candidat républicain, là même où les nôtres ont été accusés lors de son face à face avec la candidate démocrate Kamala Harris de ‘manger les chiens et les chats de leurs voisins’ …
Il y a d’abord le support au candidat républicain par les cultes évangéliques qui sont déjà très répandus également en Haïti ;
Ensuite les promesses d’améliorer la situation économique ou le portefeuille du citoyen, certains rappelant par exemple que lors de l’épidémie du Covid en 2020 et quand Trump était président, le Trésor public distribua au moins deux chèques supplémentaires … tandis que Biden n’en donnera lui aucun.
Mais derrière le vote haïtien-américain en faveur du candidat républicain se trouve principalement la religion.
Les ‘cultes réformés’ sont partout dans la communauté haïtienne de Floride, à commencer par Miami.
Cultes au pluriel, par exemple lors de la marche pour Haïti organisée par le Pasteur Gregory Toussaint en juillet 2023, nous nous sommes trompés plusieurs fois d’adresse tellement il y a d’églises sous la dénomination évangélique dans la métropole floridienne.
Ainsi que dans tout l’Etat floridien.
Or les cultes sont connus pour leur influence sur le citoyen haïtien et cela depuis Haïti.
Faisons un peu d’Histoire.
Lire la suite : Que pensent les Haïtiens qui ont voté pour Trump ???
Quand le sort est entre les mains du peuple vaillant !
MIAMI, 19 Mars – Situation ambigüe. Désormais les gangs envahissent irrésistiblement la capitale haïtienne mettant la population en fuite et vidant les quartiers les uns après les autres ; incendiant et dévalisant établissements publics et privés (hôtels, pompes à essence, médias, hôpitaux comme les attaques qui reprennent contre les ambulances de Médecins sans frontières, etc.), oui les gangs semblent progresser sans rencontrer aucune résistance …
Or cela c’est en même temps que de véritables places fortes de la coalition ‘Viv Ansanm’ ou gangs et co. tombent les unes après les autres aux mains des forces de sécurité (police nationale et mission multinationale) …
Explication : les gangs sont chassés de certaines positions qu’ils occupaient jusqu’ici et c’est avec l’entrée en scène du phénomène des drones à charges explosives.
Grâce à l’utilisation de cette nouvelle arme, on a vu les forces de l’ordre reprendre successivement possession du quartier général de Barbecue au bas de Delmas, puis aussi de Village de Dieu, le fief du redoutable Izo 5 Sekonn, puis de Warf Jérémie où régnait le non moins criminel Mikanò responsable de l’assassinat de plus d’une centaine de gens âgés accusés injustement de sorcellerie …
Or c’est pendant justement que la police semble marquer des points que les gangs rebondissent avec plus de virulence et menaçant de prendre possession de 100 pour 100 de Port-au-Prince.
Cependant il y a une explication : c’est la différence avec l’entrée en scène des drones. Grâce à quoi les gangs ne peuvent plus rester longtemps au même endroit, ils doivent constamment se déplacer, ‘y ap kouri tout kote kou chen fou’, pour parodier une chanson : ‘gangs on the run’ …
Vitelhomme dit Innocent ne peut plus recevoir la presse internationale dans les villas dont il s’est emparé au haut de la capitale … sans que des ‘drones kamikaze’ ne lui tombent dessus en moins d’une seconde.
Désormais plus de citadelle pour Lanmò, Izo, Tilapli, Barbecue d’où ils lancent leurs provocations, plus de caserne imprenable comme Village de Dieu ou encore Canaan, ou Warf Jérémie, plus de palais doré comme avant pour les chefs de gang ; il ne leur reste donc que ce qu’on voit en ce moment : c’est tenter de disparaitre en se répandant dans toute la capitale, c’est disparaitre dans la foule …