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GEOPOLITIQUE !

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 27 mai 2019

De Washington à Port-au-Prince : la crise politique fait rage

JACMEL, 24 Mai – A Washington comme à Port-au-Prince la crise politique fait rage.
Vous avez bien entendu, à Washington. Et alors ?
N’est-ce pas la guerre ouverte entre le président Donald Trump et son opposition Démocrate qui détient la majorité à la Chambre des Représentants et qui est bien décidée à lui faire rendre des comptes sur tout et sur rien si l’on peut dire.
Depuis quelques jours le mot ‘impeachment’ ou destitution est sur toutes les lèvres, les congressmen Démocrates martelant le président à coups de convocations de ses collaborateurs les plus immédiats, ceci assorti de toutes sortes d’exigences comme celle de se faire remettre sa feuille d’impôts etc.
Mais le plus étonnant ce sont les propos échangés qu’on n’aurait jamais imaginé comme pouvant résonner sous les lambris dorés d’institutions aussi prestigieuses comme la Maison blanche et le Congrès à Washington DC.
Donald Trump traite la chef de la Majorité Démocrate, une noble dame de 78 ans, de ‘Crazy Nancy’ (Nancy la folle), Mme Nancy Pelosi qu’on dit une fine stratège politique.
Justement au lieu de répondre à l’adversaire du tac au tac, celle-ci en appelle à la famille Trump pour garder le président dans sa niche car il est en train de dérailler.
A-t-on jamais entendu pareils propos entre dirigeants haïtiens quelque aigue que soit la crise ?
Comme aujourd’hui. Même les plus violents dans leurs attaques qui n’aient encore traité le président de la République de voleur !
Comme dirait l’autre : voleur peut-être mais pas ‘vòlè.’
Mais il y a encore plus grave.
Le président Trump réagit en interdisant à ses collaborateurs de répondre aux convocations de la Chambre.

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HAITI-CRISE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 3 juin 2019

La Communauté internationale multiplie les appels à la raison

PORT-AU-PRINCE, 29 Mai – Deux avertissements coup sur coup de la communauté internationale que notre pays ne peut continuer comme il va.
C’est la semaine précédente une mission onusienne composée de représentants de 11 pays et conduite par le diplomate canadien Max Blanchard qui, après une visite spéciale de deux jours, au nom du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Ecosoc (conseil économique et social), constate que Haïti se trouve dans une crise aigue et qu’en même temps que les problèmes politiques, sinon à cause de ceux-ci, le pays a fait un plongeon vertigineux et qu’il faut, toutes affaires cessantes, une ‘assistance humanitaire pour au moins 2 millions et demi’ de personnes.
Tout aussi préoccupants pour la mission spéciale onusienne la question des gangs armés ainsi que le sort des quartiers sur lesquels règnent ces derniers.
D’après Max Blanchard, la prochaine ‘mission politique spéciale’ qui succédera en octobre prochain à la Minujusth (mission de l’ONU pour l’appui à la justice en Haïti) devra aussi se colleter avec ‘les défis posés par les questions liées aux gangs éparpillés un peu partout dans le pays. Il faut toucher au symptôme mais aussi à la racine de certains de ces problèmes.’
Tous problèmes qui ne semblent cependant pas effleurer l’esprit de la plupart des acteurs politiques haïtiens qui se battent comme des chiffonniers qui ne semblent pas voir le bout de leur nez.
Et justement afin que nul n’en ignore, voici la Délégation de l’Union européenne qui moins d’une semaine plus tard, tente elle aussi de nous remettre sur les rails.
Allant droit au but, la longue déclaration de l’UE souligne que ‘le pays reste depuis près de deux mois dans l’attente de la ratification d’un nouveau gouvernement.’
Relevant les conséquences immédiates de ce raidissement : c’est la gourde qui fond comme beurre au soleil, la pauvreté qui s’aggrave et l’investissement à l’arrêt … ainsi qu’une profonde détérioration de la sécurité et de la situation des droits humains.
Et pour finir, incertitudes sur la tenue des législatives prévues en octobre prochain … ce pour ‘prévenir le vide institutionnel’.

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Haïti : la presse dans le collimateur

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 17 juin 2019

PORT-AU-PRINCE, 13 Juin – La presse entre deux feux. D’un côté des escadrons de la mort supposés proches du pouvoir, de l’autre des manifestants hostiles aux organes de presse qui n’entonnent pas le même évangile.
C’est ainsi que le même jour (lundi 10 juin), un jeune confrère, Pétion Rospide de RSF (Radio Sans Fin) est assassiné dans la soirée au Portail Léogane, quartier Sud de la capitale, en regagnant sa maison après son émission où il aborde les problèmes de l’actualité la plus brûlante tandis que dans la matinée les véhicules de reportage de notre consoeur Radio-Tele-Ginen sont incendiés par une foule fuyant sous les gaz lacrymogènes de la force de police nationale.
A chaque crise politique la presse fait les frais, avec des morts (Jean Dominique, Jacques Roche, Brignol Lindor, l’année dernière Vladimir Legagneur et ce lundi Pétion Rospide – et sans remonter à nos martyrs des années 1970 Gasner Raymond, Ezéchiel Abélard etc), mais on a presqu’envie de dire qu’il y en a encore plus depuis la fin des années de dictature (1986), comme quoi la liberté de la presse étant un fait accompli, n’est-on pas en régime démocratique, mais c’est la presse qui en fait les frais, la presse étant devenue la principale incarnation d’une démocratie, où les partis politiques qui devraient être normalement la principale représentation de cette démocratie comme partout ailleurs, démocratie signifiant régime de partis mais partis qui n’existent même pas de nom puisqu’ils sont en si grand nombre que vous ne pouvez retenir leur nom. Donc, échec en premier lieu des partis politiques, oui quels qu’ils soient, voilà la presse qui se retrouve par conséquent seule dans ce champ de bataille et champ de ruines, et comme de juste qui prend tous les coups.
Bien entendu doit-on encore dire la presse, puisqu’on est à la fois le porte-voix des politiques, aussi bien des pouvoirs que de l’opposition, également leur souffre-douleur, puisqu’il suffit de leur déplaire un jour pour se retrouver éternellement au pain sec et à l’eau, condamné à la misère.
Aussi peut-on continuer à s’appeler presse, au sens véritable, professionnel, éthique du mot quand on doit éternellement faire attention à ne pas déplaire aux puissants du moment, que ce soit pouvoir ou opposition.
Il en résulte alors une nouvelle presse qui prend naissance dans le but évident de jouer le jeu comme la situation l’exige, une presse pour les puissants, à leur service, que ceux-ci soient du pouvoir ou de l’opposition, une presse pour reproduire la position des tenants du pouvoir ou/et de la fortune.

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Haïti : Lutte politique sans pensée politique

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 1 juillet 2019

PORT-AU-PRINCE, 29 Juin – Le fait que malgré plusieurs mois de lutte avec une importante participation populaire, le pouvoir en place n’ait pas cédé fait parfois dire que le pays n’a pas de leader politique à la hauteur …
Nous dirions plutôt que le pays n’a pas aujourd’hui une pensée politique.
La lutte politique s’articule autour d’une pensée politique c’est-à-dire un certain nombre d’idées majeures véhiculées parfois de génération en génération comme dans les années 1940 et 50 le mouvement indigéniste ou expression d’une fierté raciale née de l’occupation du pays par les Etats-Unis (1915-1934) …
Au lendemain du renversement de la dictature Duvalier (7 février 1986) c’est l’idée de démocratie liée à celle de la lutte populaire (appuyée surtout par le mouvement ‘ti legliz’) qui aboutira aux élections du 29 novembre 1987 écrasées dans le sang par l’armée (‘massacre de la Ruelle Vaillant’) puis 3 années plus tard le peuple remet ça, affrontant les mains nues le retour des tontons macoutes avec à leur tête l’ancien homme fort de la dictature Duvalier, le Dr Roger Lafontant, pour élire le 16 décembre 1990 le père Jean-Bertrand Aristide lors de la plus forte participation électorale de notre Histoire.
Ce ne sont pas simplement des millions d’Haïtiens qui ont fait cet événement de portée internationale c’est la pensée qui les animait.
Aujourd’hui le pays entier est debout contre le pouvoir en place (mobilisation ‘pays lock-ed’) pendant pas moins de deux semaines, en février 2019 …
Mais rien.
Ce ne sont cependant pas des leaders qui manquent. Il y en a même trop !
Non ce qui manque c’est ce qu’un général De Gaule appelait une certaine idée (dans son cas ‘de la France’).
Pendant un demi-siècle (1950-1990) le monde était divisé au nom de deux idées (idéologies) opposées l’une à l’autre : le capitalisme et le communisme.
On a connu aussi le siècle des nationalismes qui a été à la base de deux guerres mondiales …
En Europe opposant l’Allemagne et ses voisins.
En Asie à cause du militarisme japonais.
Etc.
Le continent américain reste marqué dans son esprit par le colonialisme nord-américain, la ‘doctrine de Monroe’ ou l’Amérique aux Américains !
Il n’y a pas de véritable mouvement politique sans une cause pour le porter en avant, indispensable non seulement pour en assurer la victoire mais surtout pour l’inscrire dans le temps.

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L’identité haïtienne est-elle aujourd’hui menacée ?

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 8 juillet 2019

PORT-AU-PRINCE, 4 Juillet – Doit-on craindre pour l’avenir de l’identité haïtienne ?
La question peut se poser devant la rage de nos jeunes à s’enfuir du pays à tout prix, pour aller tenter leur chance ailleurs, n’importe où, face à la quasi disparition d’Haïti sur la carte économique.
Quelle plus grande preuve que le nombre de ces migrants illégaux ramenés chaque jour à leur point de départ (la même semaine par charters entiers venant du Mexique, du Guatemala, des Bahamas, de la République dominicaine, de Cayenne, des Etats-Unis bien sûr et autres).
A la moindre occasion, les mêmes prêts à tenter à nouveau leur chance.
Il faut fuir à tout prix ce pays maudit où, pour de bon, on n’a plus aucune chance.
Que penser de cette fillette haïtienne emportée par les eaux du Rio Grande alors que sa mère tentait de franchir avec elle la frontière Mexique – Etats-Unis. Cela se passait le mercredi 3 juillet écoulé.
Une semaine après qu’un citoyen hondurien et son bébé se furent noyés dans les eaux du même Rio Grande, faisant la une des médias du monde entier.
Mais rien ici de nouveau, me direz-vous, la Diaspora haïtienne ne date pas d’hier.
Plus préoccupant pourrait être la mode généralisée des ‘réseaux sociaux’ qui en un clin d’œil n’ont déjà plus de secret pour les 11 millions d’Haïtiens.
On en a une première retombée dans la multiplication des nouveaux prénoms en usage aux quatre coins de notre pays. Y compris les Meghan et Harry depuis le récent mariage à la cour royale d’Angleterre.
Les groupes musicaux haïtiens continuent de se surpasser pour plaire à leurs fans, mais qui passent plus de temps à admirer les performances de leurs alter ego étrangers.
Le rappeur Youssoupha, français d’origine congolaise, en concert le jeudi 5 juillet à Port-au-Prince, est reçu comme un demi dieu.
Et alors, n’est-ce pas le même pays dont le cœur a battu pour les grandes vedettes latino (Celia Cruz, la Sonora Matancera …), puis nord-américaines (Ray Charles, Elvis, James Brown …), ou encore françaises bien sûr Johny Halliday, Charles Aznavour, Mireille Mathieu …
Cependant il existe une grande différence. C’est l’état des choses aujourd’hui à l’intérieur de notre pays qui n’est plus le même.
En effet la pauvreté n’a jamais été une menace pour l’identité de l‘haïtien comme on dit ‘natif-natal’.
‘Depi nan ginen’, nous nous battons contre la misère.

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