Le nom du remplaçant de Jovenel Moïse bientôt connu, selon la Commission de passation de pouvoir
Après un peu plus d’un mois de rencontres avec des partis politiques et d’autres secteurs de la société civile, la Commission de passation de pouvoir de l’Alternative consensuelle a fini par faire le choix de trois membres de la Cour de cassation donc l’un d’entre eux sera désigné par l’opposition pour remplacer le président de la République dans le cadre de la transition.
La Commission de passation de pouvoir s’apprête à rendre publics les noms de trois juges à la Cour de cassation qui devront remplacer Jovenel Moïse.
Le président de la Commission de passation de pouvoir contacté par Le Nouvelliste, Me Gervais Charles, n’a pas voulu parler de choix de la Commission pour le moment. « Nous n’avons pas encore soumis notre rapport à l’assemblée des signataires de l’Alternative consensuelle. Incessamment le rapport sera remis aux membres de l’Alternative », a-t-il confié au Nouvelliste, soulignant qu’il y a encore des discussions sur le choix des trois noms de la Cour de cassation.
Selon le porte-parole de la Commission de passation de pouvoir, il revient à l’Alternative consensuelle de communiquer au pays le nom de celui qui va remplacer le président parmi les trois des juges de la Cour de cassation choisi par la Commission. Hugues Célestin a souligné que les noms seront connus lundi au plus tard.
Un membre influent de l’Alternative consensuelle a fait savoir au journal que les juges à la Cour de cassation qui n’ont pas été nommés régulièrement ont automatiquement été écartés des discussions. « Ils ne sont pas éligibles, la Commission de passation de pouvoir les a éliminés », a confié au Nouvelliste notre source qui est un parlementaire en fonction.
Une autre source, membre de l’Alternative consensuelle, a fait savoir au journal que les choix de la Commission de passation de pouvoir se sont arrêtés sur le président de la Cour de cassation, René Sylvestre, Me Jean-Louis Mécène, le juge le plus ancien de la Cour et le juge le plus jeune de la Cour. « Toutefois, il faut attendre les signataires de l’Alternative consensuelle officialisent ces choix », a fait savoir notre source.
La commission de passation de pouvoir est ainsi constituée: Me Gervais Charles, Himmler Rébu, Hugues Célestin, Antoine Augustin, Michel Legros, Gary Victor, Antoinette Duclair, Claire Lydie Parent et le père Michel Frantz Grandoit. Le consensus est privilégié dans les prises de décisions de la commission. Cependant à défaut de consensus, les décisions seront adoptées sur une base majoritaire soit 50% plus un.
Robenson Geffrard source Le Nouvelliste
Mme Eunide INNOCENT, Ministre à la Condition feminine et aux droits des femmes (MCFDF) a voulu commémorer le 3 Avri dernier la Journée Nationale du Mouvement des Femmes Haïtiennes.
La rencontre a eu lieu dans la Salle de conference du Centre de Convention de la BRH, parée de tous ses atouts pour recevoir l’assistance invitee à participer à cette commémoration.
Plusieurs interventions ont été faites. Signalons celle de la Ministre qui a tenu à rappeler celles qui ont perdu la vie pour cette lutte en faveur du droit des femmes. Une minute de recueillement a été observee en leur honneur “ Chapo ba pou nou medam. Nou pat janm lage, anpil nan nou tombe nan travay pou chanje kondisyon lavi fanm Dayti” a lancé la Ministre qui a profité de l’occasion pour renouveler l’engagement du ministère qu’elle preside à la promotion et à la défense des droits fondamentaux de la femme haïtienne.
Parmi les personnalités invitees à participer à cette table ronde, citons Madame Mirlande Manigat du RDNP, le DR Marjorie Joseph, Mme Nadine Louis, Mme Kenise Phanord, Mme Rose Esther Sincimat et Rose Esther Phanord.
Signalons aussi que plus d’une quinzaine de personnalités évoluant dans divers secteurs ont été honorees pour leur lutte en faveur de l’émancipaation de la femme haïtienne. Citons le Dr Jeanne Marjorie Joseph, la journaliste Clorinde Zéphir, Mme Nadine Louis, l’Ingénieur Jessie Ewald Benoit, la juriste Dilia Lemaire, Marie louise Gauthier , Daniela Jacques, Nadine Anilus, Alina Jean Gilles, Betty Viviane Jacque, Irma Jacques, pour ne citer que quelques unes d’entre elles.
Laurent Eugène
Infolive Haïti
RAMFILS DOMINGUEZ TRUJILLO DEMANDE LA CONSTRUCTION D’UN MUR DE SEPARATION
Jeudi à Upper Manhattan (N.Y) Ramfis Domínguez Trujillo, petit-fils du dictateur Rafael Leónidas Trujillo, candidat à la présidence de la République Dominicaine en 2020 du Parti Démocratique Institutionnel (PDI), un parti nationaliste et populiste, s'est dit favorable à la construction d'un mur à la frontière entre la République Dominicaine et Haïti pour mettre un terme à l'immigration illégale en provenance d'Haïti.
« Nous avons le droit de le faire [...] construisons un mur du Nord au Sud pour protéger les futures générations de cette invasion » a déclaré Ramfis Domínguez Trujillo, rappelant l’expulsion de milliers d’haïtiens en situation migratoire irrégulière du territoire dominicain depuis le début de l’année et le renforcement des moyens de surveillance à la frontière pour faire face à l'arrivée massive d'haïtiens « désespérés à la recherche d'un emploi et d'une vie meilleure »
Abondant dans le même sens, le conseiller démocrate, le révérend Ruben Diaz a déclaré « Je suis d'accord avec lui, chaque pays à le droit de défendre ses frontières [...] La construction d'un mur le long de la frontière pour défendre sa souveraineté n'est pas criminel [...] »
Le Sénateur americano-dominicain Adriano Espaillat (Parti démocrate, élu à la Chambre des Représentants dans l'État de New York) a déclaré à la presse qu’il s’opposait « à la construction du mur qu'ils veulent construire en République dominicaine » affirmant que la proposition faite par le petit-fils du dictateur Rafael Trujillo Molina, visant à contrôler l'immigration illégale, n'est pas à sa place « Il y a des gens qui soutiennent cela, car il y en a qui soutiennent le mur proposé par Donald Trump. »
Toutefois, les opposants de la construction d’un mur frontalier en République dominicaine estiment que de telles déclarations alimentent le racisme et la discrimination entre les deux peuples frères de l’île. Ils affirment que la situation entre Haïti et la République Dominicaine n'est pas une question de politique où de souveraineté, mais une question humanitaire...
Rappelons que ce projet de mur le long de la frontière revient épisodiquement ces dernières années, porté par des Partis nationalistes dominicains, chaque fois que des tensions migratoires surgissent ou que le nombre d’haïtiens en situation migratoire irrégulière en République Dominicaine augmentent.
Le linguiste Yves Déjean est décédé dans l’après-midi du 29 mars à Port-au-Prince, à l’âge de 90 ans.
L’éminent professeur allait avoir 91 ans le 16 mai prochain.
Détenteur d’un doctorat en linguistique à l’Université d’Indiana en 1977 et d’un master en Hébreu biblique, Déjean a étudié la théologie et la philosophie, avant d’être ordonné prêtre en 1952.
Il a enseigné dans les plus grandes Universités aux États-Unis et était également responsable du curriculum d’une série d’écoles américaines pendant plusieurs années.
De retour en Haïti en 1986, après la chute du régime des Duvalier, il a écrit plusieurs livres et de nombreux articles sur les questions de langue et d’éducation en Haïti.
Parmi ses productions, on retrouve des titres comme Yon lekol tèt anba nan yon peyi tèt anba (2006-2013) ; Comment écrire le créole d’Haiti (1977, 1980) ; Ann aprann otograf kreyol la (1986) ; Alfabetizasyon ak konsyans kritik : kesyon ak repons ; Alfabetizasyon san manti, mati san alfabetizasyon (1995) ; The native language as a medium of instruction : An issue revisited (1999). (Alter Presse)
Le Haut État Major de l`armée d`Haiti installé ce mardi par Jovenel Moise!
« C’est avec un sentiment du devoir accompli que je participe à la Cérémonie de Présentation et d’Installation du Haut État-major des FAd’H. J’ai fait mon devoir. Ces officiers devront remplir le leur en mettant sur pied un corps professionnel dédié à la protection de la Nation », a déclaré le président Jovenel Moise
Port-au-Prince, mardi 27 mars 2018 ((rezonodwes.com))– En dépit des critiques de certains organismes de droits humains, la Cérémonie de Présentation officielle et d’Installation du Haut État-major des FAd’H remobilisées a eu lieu mardi en présence du Président de la République, Jovenel Moise et du Premier Ministre Dr Jack Guy Lafontant.
« L’Institution militaire, démobilisée, mais inscrite en lettres d’or dans l’esprit et la lettre de notre Loi-Mère, renaît, prête à servir la Nation, son peuple aux prises avec une longue lutte pour sa redéfinition et son entrée dans le concert des économies et sociétés émergentes », a rappelé le président Moise.
Six officiers, membres de la défunte armée, ont été choisis par l`exécutif pour faire partie de ce nouvel État-Major. Il s`agit du Général de Brigade Sadrac Saintil, Chef d`État Major Général, du Colonel Jonas Jean, Inspecteur Général, de Jean-Robert Gabriel, Assistant Chef d`État-Major G1/G3, du Colonel Derby Guerrier, Assistant Chef d`État-Major G2/G4, du Colonel Joseph Jacques Thomas, Secrétaire de l`État-Major Général et du Colonel Fontaine Beaubien, Membre de l`État-Major Personnel du Commandant en Chef.
Rappelons que le BAI a révélé que Jean Robert Gabriel a été condamné par contumace dans le procès de Raboteau, annulé par la Cour de Cassation et que le RNDDH a accusé d`autres membres de ce nouvel état major d`avoir participé à l`assassinat de certains de leurs frères d`armes dans la nuit du 29 au 30 septembre 1991.